En route vers deux villes fascinantes qui se dévoilent, entre clichés, surprises et traditions. Au cœur de la « planète Japon », la capitale tentaculaire Tokyo et son ancienne rivale Kyoto cachent derrière leurs cloisons de papier de nombreux secrets. Avec des forêts de tours plus hautes les unes que les autres, des centres commerciaux dernier-cri, des cœurs historiques préservés, des traditions visibles partout… ces deux villes symbolisent parfaitement le pays du Soleil Levant : vivre avec le passé et dans le futur…
Tokyo est la plus grande mégapole au monde avec 13 millions d’habitants en son cœur… 42 millions dans la totalité sur les 125 millions de Japonais ! La ville a regroupé et aspiré autour d’elle énormément de villages et bourgades. Jusqu’à l’infini..
Quant à Kyoto, elle cache également derrière l’écran et le brouhaha de la vie quotidienne quelques surprises et attraits fascinants. En toute saison, les deux villes nous livrent quelques jardins secrets : ici un parc silencieux à peine dérangé par le cri des corbeaux alors que les cerisiers du Japon sont en fleur… Plus loin, l’encens embaume l’air tandis que des gongs résonnent mystérieusement provenant des temples avoisinants…
Du printemps à l’automne, les quartiers de ces villes vibrent également aux rythmes des fêtes locales qui les animent. Un peu comme des villages. Mais des villages en pleine ville.
Allons visiter ces 2 villes.
De prime abord, la ville semble déconcertante tant elle est grande et animée. Mais restons zen…
Après avoir bien compris le système des métros et des trains « JR » (avec un bon plan en poche), cette jungle se livre rapidement tant les japonais ont un sens inné de l’organisation et de la traduction : toutes les indications sont traduites en anglais. Après quelques bains de foule et une mise en condition, vient l’envie de profiter des nombreux endroits bien plus calmes de la capitale nippone.
Plus d’infos:
https://www.gotokyo.org/en/plan/tourist-info-center/
Comme le palais impérial habité par le nouvel Empereur (quartier Marunouchi), le sanctuaire Meiji, le superbe temple dédié à la déesse Kwannon, à Asakusa. Il faut savoir que ces lieux sont parfois très fréquentés par les Japonais qui viennent s’y recueillir ou s’y promener. Ces havres de paix vous transportent en un rien de temps dans le Japon traditionnel. Pour continuer l’étonnement, il ne faut pas hésiter à prendre le métro pour se plonger dans la folie tourbillonnante et se perdre un peu dans la nuit de certains quartiers. Comme Shinjuku, Arajuku, Shibuya, Ikebukuro ou Ginza pour les échoppes, les jeux de pachinko, les animations, les bruits et amusements d’une fête permanente… Car la vie nocturne ne s’arrête jamais à Tokyo…
Après les visites des temples et les flâneries dans les jardins silencieux de Tokyo, rien de tel pour comprendre l’autre face du Japonais que de se rendre au cœur de l’action, du bruit, des scintillements, de la démesure et la folie de cette ville qui ne dort jamais.
Le choix est grand selon les quartiers : Shinjuku, Harajuku, Shibuya, Ikebukuro, Akihabara… Par exemple, pour admirer les jeunes « cosplayers » (costume et players) déguisés en personnages de mangas et autres lolitas, c’est direction Harajuku !
Pour la mode et le côté excentrique et parfois très chic, direction le luxe de l’avenue Omotesando (les Champs-Elysées de Tokyo). Tiens, allons voir Shibuya… et traversons l’immense passage pour piétons qu’empruntent des centaines de milliers de gens tous les jours au cœur de ce Time Square local. Tout autour, cafés et restaurants…
Ensuite, allons à Odaiba où la folie de l’architecture ressemble à un parc d’attraction, entre structures futuristes (bâtiment de la Fuji TV, Tokyo Big Sight) et ribambelle de sites liés aux mangas. Ajoutons la vue sur la baie de Tokyo et son skyline avec le Rainbow Bridge qui brille dans le soir. Hop, un saut à Akihabara, ce quartier populaire et sympa… autant que bizarre avec ses grands magasins d’électronique (Chuo Dori Boulevard). Pour les boutiques de luxe, direction Ginza avec en prime le théâtre kabuki (Kabuki-za et Shinbashi Enbujo)… Bref, à découvrir tous les jours pour se plonger dans l’étonnante et douce folie japonaise…
Un incontournable à Tokyo : le Senso-Ji. Entre tradition et modernité, ce complexe religieux au cœur du quartier d’Asakusa est situé non loin de la rivière Sumida qui traverse la capitale.
C’est là que se trouve un lieu dédié à la déesse bouddhiste Kannon (ou Kwannon). Elle est un des symboles les plus aimés des Japonais qui incarne l’idée très asiatique de la Compassion.
https://www.gotokyo.org/fr/spot/15/index.html
Autre lieu à visiter, le sanctuaire Meiji Jingu avec ses jardins, ses pagodes, ses lacs et ses chemins qui se perdent dans les sous-bois… Cet endroit est dédié à l’empereur Meiji, qui ouvrit enfin les portes du Japon aux Occidentaux.
De confession shintoïste (ou shintoïste) qui est la religion originale du Japon avant l’arrivée du Bouddhisme autour du 6ème siècle, ce sanctuaire se trouve au cœur d’un parc, entre deux quartiers parmi les plus animés de la capitale : Shinjuku et Shibuya ! Détruit par les bombes en 1945, le temple fut reconstruit à l’identique en 1958 en bois de cèdre.
Le sentier qui traverse la forêt mène au cœur du parc où se trouve le sanctuaire. On en oublie vite, comme c’est souvent le cas, que l’on est au cœur d’une ville de plus de quarante millions d’habitants ! Le week-end, des mariages y sont célébrés. La mariée porte un kimono blanc à capuchon et le marié un habit noir traditionnel. C’est le moment de se glisser dans la foule et de comprendre quelques secrets de ce pays en sonnant le gong… puis de quitter l’allée centrale et de se perdre pour retrouver le silence…
Il existe une infinité de jardins japonais mais il n’en existe que trois styles : le jardin de thé, le jardin classique et le jardin sec ou jardin zen…
Pour ce dernier, le plus bel exemple d’esthétique dépouillée est le Ryôan-ji. Cet extraordinaire jardin de graviers est soigneusement ratissé en permanence par des moines. Pas un brin d’herbe, sinon sur les grosses pierres moussues qui ressemblent à des îles cernées par des vagues de gravillons aux allures de houles, comme un océan… Serait-ce l’image de l’archipel nippon? Ou les rochers évoqueraient-ils des pensées qui affleurent à la surface du conscient ? Chacun peut y trouver une réponse… en méditant un peu ! Voilà qui est très zen, cette doctrine du Bouddhisme.
Autre lieu fascinant, le Kinkaku-ji ou Pavillon d’Or, qui mire ses éclats dorés dans les eaux d’un petit lac. Cette merveille de 1393 fut reconstruite en… 1955 après un incendie qui le détruisit entièrement. Ces quelques sites fabuleux font partie d’un incroyable patrimoine, disséminé partout dans la ville ou les environs. A découvrir, petit à petit, sans pouvoir tout voir… «On ne peut admirer en même temps la lune, la neige et les fleurs» dit le proverbe japonais.
Fushimi Inari-taisha est un vaste ensemble composé de petits et grands temples disséminés sur l’ensemble d’une montagne. A l’entrée, des bâtiments plus importants vous accueillent et vous plongent directement dans une atmosphère de respect. Ce sanctuaire englobe la montagne également nommée Inari, haute de 233 mètres.
Le sommet est atteignable en environ 2 h de marche via l’un des chemins qui s’étendent sur environ sur 4 km. Sur le parcours vous découvrirez la particularité de ce sanctuaire : des milliers de torii rouges et noirs alignés impeccablement formant un chemin sur la colline vous menant au sommet. Ces torii sont pour la plupart des dons faits par des familles ou entreprises. Si vous êtes sur place, faites l’ensemble du parcours, c’est tout simplement magique.
Bonne nouvelle, pas besoin de visa pour vous rendre au Japon, un passeport valide suffit.
• Le Japon est un pays très sûr, sans délinquance.
• Si l’occasion se présente, il ne faut pas manquer d’assister à la fête des cerisiers en fleurs au printemps (d’avril à mi-mai selon la région). Entre modernité et tradition… Ou à l’un ou l’autre matsuri (fête traditionnelle). Ces fêtes populaires à caractère religieux (shinto) voient des processions, chants et danses, le jour ou tard en soirée, à la lueur des lampions. En toute amitié, à grands coups de « kanpaï ! » (santé).