Les « Dala Dalas », ce sont ces minibus souvent bardés de messages religieux et portant des noms tous plus surprenants les uns que les autres : Doctor Beat, Black Idea etc. Ceux-ci se frayent un chemin à travers un flot de chariots d’un autre temps, de « piki pikis » (comprenez des motos-taxis) décorés de couleurs vives, de camions branlants, de vaches errantes, et d’animaux en tout genre tels des ânes et des chèvres. En outre, le moindre centimètre carré des bords de route est aussi exploité par des vendeurs ou des mécaniciens improvisés qui réparent à peu près n’importe quoi. Besoin d’une armoire ou d’un matelas alors que vous voyagez à vélo ? Pas de problème, car ici à Arusha qui est la capitale de la Tanzanie, rien n’est impossible. Et comme votre serviteur aime le chaos. Le Kilimandjaro, toit de l’Afrique, domine habituellement la ligne d’horizon, mais aujourd’hui, il se cache derrière quelques nuages. Et quand on aperçoit encore les passagers d’un bus en panne allongés dans l’herbe tandis que le chauffeur semble régler calmement le problème, on se dit que le ton est donné pour le reste du périple.
Un éléphant agite ses oreilles de façon menaçante, il barrit et imprime quelques mouvements vers l’avant. C’est parti pour découvrir Tarangire, le parc animalier qui compte le plus grand nombre d’éléphants en Tanzanie. Et cette réserve est également connue pour ses immenses baobabs qui confèrent au paysage cette empreinte unique. Le soir, autour du feu, on entend les lions rugir au loin et le matin, on se réveille avec un calao sur sa terrasse – cet oiseau au long bec courbe surmonté d’un casque creux. Il faut partir tôt en safari, car la rivière Tarangire est le meilleur endroit pour admirer les animaux qui viennent boire tôt le matin.
Le spectacle est extraordinaire, au point qu’on se croirait aux premières loges d’un documentaire du National Geographic. Kudu, éléphants, girafes et zèbres vont et viennent en toute tranquillité. Plus loin, des dizaines de babouins bloquent la route, dont beaucoup de petits. Rester à les observer est des plus amusant, car ceux-ci se comportent vraiment comme des humaines. Querelles, amour, pouvoir, impuissance : on assiste à des scènes qui comparables à celles qu’on trouve dans les émissions de télé-réalité. D’un coup, une horde de mâles marchent d’un pas menaçant vers les véhicules, mais ils bluffent et décident au dernier moment de rejoindre dans la brousse le groupe. Un bébé jette un regard, mais sa mère vient le récupérer. Quelle rencontre !
Le lac Manyara est l’une des plus belles étendues d’eau du pays. D’où qu’on l’admire, c’est comme regarder un beau livre de photographies : le lac change de couleur comme une diva change de tenue. Un phénomène du pour beaucoup aux algues présentes dans l’eau. Car si le lac Manyara scintille au soleil, plus on s’en approche, plus on a l’impression que son eau est rouge. Pendant le trajet, des milliers de flamants roses s’interposent et on ne peut que rester bouche bée devant tant de beauté.
Un zèbre, un gnou et quelques girafes passent aussi par là et ils sont aussi magnifiques d’élégance. Les ornithologues seront aux anges, car ils pourront observer dans cet écrin plus de 350 espèces. Outre les innombrables flamants roses, on peut admirer une série d’oiseaux aquatiques, mais aussi des vautours et même un marabout qui se promènent tranquillement. Assurément, la nature est comme vierge et simplement splendide. Raphaël, notre guide, sourit avec un air mystérieux : il a repéré une paire de queues suspendues à un acacia. Il s’agit de trois lions des arbres qui sont langoureusement allongés sur une branche. Ceux-ci ignorent totalement notre présence, sauf une lionne qui garde un œil attentif sur son lionceau ainsi que sur notre caravane. C’est une exception et le parc national de Manyara est d’ailleurs célèbre pour cet étrange phénomène de lions grimpeurs. Il n’y a qu’un seul autre endroit où on peut en trouver : l’Ouganda.
Il est temps d’arriver dans le village de Mto Wa Mbu, également connu sous le nom de Mosquito River. Celui-ci est localisé entre le lac Manyara et le cratère du mont Ngorongoro. Son intérêt ? Les centaines de cigognes perchées dans les arbres alentour. Ils sont tellement nombreux que leurs cris en sont assourdissants. Il faut sauter d’un côté à l’autre, le sol sous les pieds étant déjà tout blanc. Mais quel spectacle ! Le marché local est naturellement chaotique, mais très coloré. Dans les bananeraies du village, on cultive plus de 30 variétés de bananes, si bien que les rues sont bordées de régimes géants. Les femmes se déplacent entre ceux-ci, avec sur leur tête le contenu d’un magasin de vêtements. Voilà la vie telle qu’elle est en Tanzanie. Non loin de là, des jeunes qui traînent sur leurs motos nous demandent d’où nous venons. Ils acquiescent et associent la Belgique à deux choses : la Stella Artois et notre footballeur Lukako.
Une douzaine de jeunes hommes, vêtus de shukas colorés – des sortes de couvertures –, et ils sautent sans relâche. Pourquoi ? Ils pensent que plus ils sautent haut, plus ils se rapprochent de leur dieu, Engaï. Mukoro, l’un de ces garçons Massaï, nous invite dans son village. Il est l’un des 42 fils issus de l’une des 10 femmes du chef. Il étudie et parle très bien anglais, mais il est difficile de s’échapper de la vie tribale. La Tanzanie compte en effet 120 groupes ethniques, dont les Massaïs qui sont semi-nomades et les plus connus. Leurs talents de bergers sont légendaires. Tandis que les hommes bravent la savane avec leurs vaches et leurs moutons, les femmes construisent des huttes mêlant herbe, boue et de bouses de vache. Le village – le doma – composé toujours composé d’une seule famille et il est clôturé par des épines pour protéger les animaux des prédateurs.
Les Massaïs sont très attachés à leur culture, ce qui rend un voyage en Tanzanie encore plus fascinant. Les femmes Massaï se rasent les cheveux, mais cette calvitie se compense par de superbes bijoux en perles fines, dont chaque couleur possède une signification particulière. En général, les femmes Massaï sont mariées très jeunes à des hommes généralement beaucoup plus âgés. Les hommes vivent dans la doma familiale. Nous rencontrons le même jour au bord de la route deux garçons Massaï âgés d’environ 14 ans. Pour leur rite de passage, l’eunoto, ceux-ci devaient auparavant tuer un lion afin de prouver leur bravoure et devenir des hommes. Mais ceci appartient désormais au passé et aujourd’hui, ils doivent curieusement aller voler du bétail dans un village voisin. Leurs visages sont peints de motifs traditionnels blancs pour ne pas être reconnus. Ils ont l’air déterminés, mais leurs yeux trahissent en réalité une vraie peur.
Le cratère du mont Ngorongoro présente une superficie de 265 km2. C’est une véritable merveille naturelle. Éteint, ce volcan est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO et ça se comprend : il constitue un décor grandiose dans le cadre d’un safari. Au lever du soleil, les nuages s’enroulent autour du cratère conférant à celui-ci une couleur verte et très vive.
Ce tableau contraste résolument avec la terre de couleur rouge. L’endroit est aussi un paradis pour le gros gibier, à l’exception des girafes qui ne sont pas capables de descendre au cœur du cratère. Mais les autres sont là : un guépard passe en courant tandis que deux léopards élancés posent comme des mannequins aguerris devant les appareils photo. Un peu plus loin, ce sont deux lionnes et leurs petits qui barrent la route. Le mont Ngorongoro est un vrai jardin d’Eden et on y admire tout ce qu’il est possible d’admirer en Afrique, dont des rhinocéros noirs, qui nous permettent du coup de cocher la case « big five » dans notre carnet de voyage.
Une fois sorti du parc national du Ngorongoro, c’est une pleine désertique qui s’étend. L’endroit est très peuplé avec notamment d’immenses troupeaux de gnous et de zèbres qui se déplacent. Bientôt, cette région dite du Serengeti est couverte de milliers de ces individus, car la grande migration a commencé. Quel spectacle !
Environ 1 million de gnous et 500.000 zèbres suivent les pluies et ils entament une odyssée de 1.200 km qui les mènera dans le parc national de Massaï Mara, au Kenya. Pour eux, l’herbe sera toujours verte de l’autre côté. Cette migration constitue le plus grand spectacle animalier du monde et l’une des expériences les plus épiques qui peuvent être vécues en Afrique. Le voyage est dangereux, mais les animaux sont poussés par leur instinct, chacun avec ses compétences : les zèbres ont les meilleurs yeux alors que les gnous possèdent un meilleur odorat.
Leurs poils seront bien utiles pendant cette grande transhumance, car il fera aussi froid. Et il faudra bien ça, car pour les prédateurs, c’est aussi le grand événement culinaire de l’année. La technique est toujours la même : observer pendant des heures ces chapelets de gnous et de zèbres pour repérer les sujets les plus faibles du groupe.
La traversée de la rivière Mara constitue l’endroit le plus critique, car les crocodiles attendent aussi ces milliers de voyageurs. Dans ce cadre, la traversée de la rivière s’apparente à une véritable roulette russe. Et il faut l’accepter, car c’est aussi toute la force de la nature en même temps que l’expérience ultime d’un safari qui s’achève en beauté au lever du soleil avec un vol en montgolfière au-dessus du Serengeti.
Le Tangarire Tree Tops, localisé comme son nom l’indique dans le parc national de Tangarire, est l’un des meilleurs lodges du pays. Le salon est en effet construit autour d’un impressionnant baobab vieux de 1.000 ans. Les huttes sur pilotis, qui sont au nombre de 20, sont assez grandes pour y organiser une fête. On adore l’ambiance intérieure qui mêle aspects traditionnels et modernité. Le tout est de très bon goût. Depuis la terrasse, on a une vue absolument magique sur les arbres tandis que la faune est omniprésente. Autour de l’unique piscine à débordement, on peut voir passer pendant le dîner divers animaux qui viennent se désaltérer au puits qui est illuminé en contrebas. L’endroit est un havre de paix où l’on peut discuter au coin d’un feu tout en admirant la Voie lactée.
Le Serengeti Migration Camp est un lodge luxueusement aménagé au nord du Serengeti. C’est le point de départ idéal pour découvrir et suivre la grande migration ! Autour des lodges, l’émerveillement est total avec des éléphants qui mangent des branchages à quelques mètres des chambres. Cette proximité avec les animaux sauvages est la garantie d’une expérience unique. Que l’on dîne sous les étoiles où que l’on soit assis au bord de la piscine, on a la très nette impression de regarder un documentaire sur la nature et on se sent véritablement au cœur du continent africain. Depuis la terrasse, la vue se déploie à 360° sur les plaines infinies de cette réserve formidable, où la grande migration donnera lieu à des images spectaculaires. Le soir, chaque hôte est raccompagné par un Massaï jusqu’à sa tente. Deux fois plus grand que votre serviteur, il est là pour veiller à ce qu’aucun prédateur ne croise notre chemin à l’improviste. La sécurité avant tout.
Le &Beyond Nogorongoro Crater Lodge est l’un des lodges les plus spectaculaires de toute l’Afrique. Construit au bord du cratère du volcan Ngorongoro, il offre des vues à couper le souffle. La beauté extravagante de ce lodge est unique, car elle parvient à marier de façon étonnante la culture Massaï fusionne avec la grandeur des plus beaux palais classiques. Lorsqu’on entre dans l’une des élégantes huttes Massaï, les lustres en cristal suspendus au plafond en feuilles de bananier attirent tout d’abord l’attention. De grands chandeliers éclairent la salle de bains où, oui, un majordome a parsemé le bain de pétales de rose. Le reste du décor est dans la plus pure tradition baroque. L’endroit préféré de nombreux clients est le salon à la fois chic, mais aussi très cosy. On s’y sent à l’aise. Il a été construit autour d’un arbre, ce qui permet de mêler harmonieusement luxe et nature.
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