Tout en suivant une route qui fait le tour du pays et offre ici et là des sites naturels aux noms légendaires d’Etosha, Namib-Naukluft, Damaraland… Bienvenue en Namibie.
Point de départ de tout voyage en Namibie, Windhoek la capitale d’ un pays qui compte une des plus faibles densités du continent africain : 3 habitants par km².
Colonisée par l’Allemagne qui a légué quelques souvenirs: forts militaires, architecture fin 19ième et langue allemande, laquelle s’est mélangée avec l’afrikaans… Ensuite, protectorat géré par l’Afrique du Sud, la Namibie n’est indépendante que depuis 1990. Windhoek en est la capitale. Ses rues proprettes, ses églises luthériennes, ses centres commerciaux, ses boutiques de mode, ses cinémas, ses bars et ses restaurants en font une ville moderne et colorée. Malgré ses charmes provinciaux, elle n’offre pas vraiment de dépaysement… Elle est surtout la porte ouverte sur la grande aventure qui démarre dès qu’on la quitte !
De nombreuses espèces d’animaux y vivent, dont plus d’une centaine de mammifères et 340 espèces d’oiseaux. Il étale une superficie presque aussi grande que la Belgique. Le cœur du parc accueille un grand lac salé, souvent asséché ou alors transformé en véritable mer intérieure surnommée « pan » d’Etosha. Quand il est sec, ce lac décline tous les pastels du sel: rose, lilas, vert, bleu clair, violet… Lorsqu’il est gorgé par les pluies lointaines des plateaux africains, le pan devient mer et miroir du ciel avec ses immensités brumeuses et changeantes, dessinant des couchers de soleil inoubliables et des mirages vibrants.
Un bel hébergement de luxe s’y découvre tout au bout du monde: Onkoshi Camp. Cet endroit magnifique au cœur du parc livre des paysages inoubliables et des nuits étoilées à couper le souffle.
Ce “Rest Camp” dispose de nombreux chalets dont les plus prisés se trouvent près d’un waterhole (grand étang artificiel). C’est là que tous les animaux de la région viennent boire et offrir un spectacle extraordinaire… jour et nuit ! En toute sécurité derrière une petite barrière, ce spectacle s’admire assis sur un banc ou sur les marches d’un petit chapiteau. Ce petit théâtre sur l’éternité africaine offre des spectacles comme ces zèbres venus se désaltérer, nerveux et prêts à détaler tandis que les sentinelles scrutent les alentours au cas où un lion déboulerait d’un talus de pierres… Antilopes, grands koudous, steenbocks ou impalas profitent de la présence de leurs cousins pour se rafraîchir. Rejoints par les bubales, oryx, hyènes, dick-dicks… Un grand rhinocéros passe, quelques éléphants boivent à leur tour… Arrive un lion qui marche d’un pas de sénateur : le roi de la savane a tout son temps et tout l’espace, pour lui et sa petite famille. Seul l’éléphant les toise de loin. Tous les spectateurs sont fascinés et chuchotent à peine. Impossible pour moi de quitter ce théâtre de nature avec ses scènes permanentes et magiques.
Un bel hébergement de luxe s’y découvre tout au bout du monde: Onkoshi Camp. Cet endroit magnifique au cœur du parc livre des paysages inoubliables et des nuits étoilées à couper le souffle.
A Voilà le Damaraland, habité par les tribus Damaras, l’une des nombreuses ethnies namibiennes avec les Héréros et les Himbas, à la beauté légendaire. Ces dernières se teignent la peau en rouge avec une pommade composée de graisse animale et d’une fine poudre d’hématite. Bientôt Vingerklip, tel un doigt pointé vers le ciel, comme son nom l’indique en Afrikaans. Il s’agit d’un monolithe de calcaire de 35 m de haut émergeant au-dessus d’une butte désertique.
Les paysages environnants ressemblent à ceux de Monument Valley et ses canyons et falaises rocheuses. On imagine bien des tribus préhistoriques y peupler les lieux. Pas loin se trouve Vingerklip Lodge, magnifique établissement avec bungalows disséminés dans la nature et leurs vues imprenables sur le paysage. Des barbecues en haut de la falaise sont organisés, avec coucher de soleil et nuit étoilée. Inoubliable.
Les peintures rupestres et pétroglyphes de Twyfelfontein sont inscrites au patrimoine mondial.
L’art préhistorique de la fin de l’âge de la pierre (soit environ 3000 ans avant notre ère) rappelle que ce coin d’Afrique est l’un des berceaux de l’Humanité. Il est possible d’y admirer des milliers de représentations animales et humaines gravées dans la pierre chaude et pourpre: girafes, lions, antilopes, oiseaux mais également silhouettes humaines. Non loin, le Mowani Mountain Camp offre des vues incroyables sur un océan de rochers ronds.
A perte de vue, les lieux sont absolument sidérants. A savourer depuis l’une des terrasses naturelles de ce camp de luxe à l’architecture intégrée dans les rochers. Le logement se fait sous “tentes” mais avec confort haut de gamme. Une nouvelle tendance pour vivre le ” glamping “, mélange de glamour et de camping de luxe au cœur d’un monde minéral. La nature est magique et le silence total. Dès l’aube, des safaris sont organisés pour admirer les éléphants du désert. Ces derniers peuvent s’observer de très près au cœur d’une savane aride et caillouteuse.
Après avoir quitté le Damaraland, la route se perd dans l’immensité qui mène vers l’Atlantique. Au loin, les mirages vibrent à l’horizon et dessinent bientôt la ligne bleue et bien réelle de l’océan.
La piste aborde la Côte des Squelettes qui doit son nom aux nombreuses épaves drossées sur ses plages sans fin. Les paysages alignent de hautes dunes littorales et accueillent une réserve d’otaries à Cape Cross. Un survol en avion est vivement conseillé pour admirer les dunes et l’océan…
Et si l’itinéraire qui mène à Swakopmund évite la côte des Squelettes, le paysage n’est pas décevant pour autant, avec les plages immenses écrasées par des rouleaux d’écume lancés depuis l’infini. Le séjour à Swakopmund est une étape sympathique autant qu’indispensable. La ville aux sonorités allemandes offre hôtels et chambres d’hôtes, restaurants, tavernes, musées et shopping. Avec Walvisbay, elle est la dernière ville avant l’apothéose d’un voyage en Namibie: le désert du Namib.
Considéré comme l’un des plus vieux déserts au monde, le fabuleux Namib s’étend du cœur de la Namibie jusqu’à l’Atlantique où les vents frais et océaniques apportent leurs brouillards.
La piste de graviers et de cailloux permet de rejoindre le bien nommé carrefour « Solitaire ». Cactus, épaves de voiture dans le sable, épicerie et station essence donnent à l’endroit l’apparence d’un Bagdad Café en plein Far West. L’étrange pâtisserie du coin et son patron, expert en apfelstrudel et délices sucrés allemands, sont célèbres dans toute la Namibie. Après quelques heures d’une route chaotique parfois en tôle ondulée, me voici à Sesriem au Sossus Dune Lodge, à l’intérieur du parc du Namib-Naukluft. Vingt-cinq tentes sur pilotis un panorama splendide, à savourer pleinement, avec le velours doré des champs de graminées ou la beauté du paysage nocturne quand la voie lactée brille dans la nuit à peine dérangée par les glapissements d’un groupe de chacals au loin…
Au bout d’une route qui mène à travers un paysage merveilleux et cerné d’immenses vagues sablonneuses, les dunes se dressent l’une après l’autre. Voici la plus célèbre, la « dune 45 » et plus loin, voici Sossuslvei. Du lever au coucher du soleil, les dunes les plus hautes dunes au monde, avec leurs 350 mètres d’altitude vont décliner toute la palette des rouges, des ocres, des jaunes. L’ombre noire et la lumière rouge qui les coupent en deux offrent leurs spectacles fascinants. Quelques antilopes oryx aux longues cornes effilées passent tranquillement et ajoutent un peu de magie au paysage. Non loin et tout aussi féerique: la Deadvlei, avec son décor de science-fiction. Endroit mystérieux, arbres pétrifiés au cœur d’un cratère rouge et aride, le Namib, qui a donné son nom au pays et qui signifie simplement « grand vide ».
Le vol en montgolfière, la fondation AfriCat et les pierres précieuses.
Une excellente idée pour découvrir des paysages côtiers est le survol en avion. Compter environ 250 $ à partir de 40 minutes environ (prix variables)
Dans le désert, des départs en montgolfière ont lieu très tôt mais lever de soleil et petit déjeuner à l’atterrissage (compter 500 euros pour 3 heures environ selon les conditions météo…
Plus d’infos : www.namibsky.com
Destinée à la sauvegarde de deux félins d’Afrique: les guépards et les léopards, cette fondation se présente comme un parc avec logement, infrastructures et visites organisées. Il est possible (et facile) d’y admirer ces animaux superbes et plutôt difficiles à voir de près… Car la plupart des guépards qui vivent dans le parc ont été sauvés, soignés et remis en liberté. On les rencontre assez facilement au détour de la savane en début ou en fin de journée. Quant aux léopards, ils sont également observables grâce à leurs colliers émetteurs, qui permettent de les localiser au cœur de milliers d’hectares…
Plus d’infos : www.otjiwarongo.co.za/town
Pierres précieuses : améthyste, topaze, tourmaline, aigue-marine, etc. Minéraux et gemmes se retrouvent dans les bijoux et les sculptures. Objets d’art traditionnel: perles en coquilles d’œuf d’autruche, bijoux faits de graines et de noisettes. Petits tapis et tentures murales, textiles en karakul (laine de mouton rustique). Articles de chasse (flèches, arcs…) sont vendus dans les lodges et hôtels pour l’économie locale….
Il n’y a pas de vols directs sur la Namibe au départ de Bruxelles. Compagnies aériennes: Air Namibia (4 vols par semaine, directs Frankfort – Windhoek, une dizaine d’heures de vol), Lufthansa, South African Airways, British airways…
La Namibie est un pays sûr, sans délinquance. Ce pays fascinant se parcourt sous deux formes : en circuits organisés ou sous la forme d’autotours (location libre de voiture ou 4×4). On y roule à gauche mais c’est relativement facile. Il faut également bien respecter les vitesses (contrôles) et pouvoir rouler longtemps sur des pistes de graviers… Lors de la location de véhicule, vérifier la qualité des pneus et de la roue de secours. Attention aux contrôles de vitesse sur les routes macadamisées. Bien veiller à faire le plein avant chaque longue route.
Compter minimum 10 jours pour ne pas avoir à avaler trop de kilomètres en peu de temps. Attention, être en possession de son permis de conduire international (demander à sa commune). Les routes sont parfois de simples pistes sablonneuses, faite de graviers ou de cailloux parfois en ‘tôle’ ondulée sur des… dizaines de kilomètres…
Il faut un passeport valable 6 mois après la fin de séjour avec 2 pages vierges et billet d’avion de retour.
L’idéal est entre avril-mai et octobre-novembre. Plus précisément : Etosha (fin mars et début septembre) ; safaris de mai à octobre (beaucoup de monde également).
Certains safaris organisés en petit camion 4×4 se font à l’aube (Sossusvlei, Etosha) et il peut faire très frais sur les plateaux : prévoir vêtements chauds !