Une île aux plages paradisiaques, à la nature somptueuse et à l’histoire palpitante. Une destination idéale pour qui aime le farniente. Et qui plus est, une île qui a pu se protéger des mauvaises ondes du Covid.
La Martinique est une véritable carte postale, tout y est : les plages paradisiaques, le ciel bleu azur, l’eau turquoise et les palmiers.
Et sur cette île de 25 kilomètres sur 60, vous n’êtes jamais à plus de 12 kilomètres de la côte. À l’est, l’Océan Atlantique vient se fracasser contre un littoral rocheux et accidenté aux falaises abruptes. Les plus belles plages se situent quant à elles le long de la Mer des Caraïbes avec des températures tropicales toute l’année. Les plages comme la Grande Anse des Salines ou le Diamant semblent tout droit sorties d’une publicité Bounty… Dans le nord, à La Grande Rivière, vous pourrez aussi voir nager les dauphins et baleines. Et si ce n’est pas votre truc, il y a d’autres choses à découvrir.
Pour ceux qui recherchent des activités sous le soleil, le nord de la Martinique offre plusieurs possibilités. Au programme une belle randonnée : l’ascension de la Montagne Pelée, qui surplombe la forêt tropicale. La vue y est phénoménale. La Montagne Pelée est un volcan en activité. Culminant à 1.397 mètres, c’est aussi le point le plus haut de l’île. Une sorte de balise visible de partout. Sa dernière éruption remonte à 1932 ; la plus dramatique a eu lieu en 1902. Bien qu’il bouille en dedans, ce volcan ressemble pourtant extérieurement à un gentil pic rocheux sans danger.
Toujours pour ceux qui désirent voir autre chose que la côte et les plages, le Jardin de Balata, situé à une dizaine de kilomètres de Fort de France, est un lieu idéal. Toute la nature y est concentrée. Là, vous comprendrez pourquoi la Martinique est surnommée l’île aux fleurs. Un véritable jardin d’Eden, qui s’articule autour d’une maison typiquement créole. Parmi les points forts du lieu, on note un impressionnant pont suspendu aux arbres, plusieurs somptueux points de vue, ainsi que quelques fleurs et plantes très rares. De quoi découvrir à peu près toutes les facettes d’une flore luxuriante. Il y a aussi plein de colibris, qui volent d’une fleur à l’autre à la vitesse de l’éclair. Un petit coin de paradis dont on se détache difficilement.
Et pour se remettre de ses émotions, le rhum est bien sûr la boisson locale par excellence. Tout est prétexte à prendre un « ti’punch ». Selon les Martiniquais, ce nectar est un remède contre à peu près tout, à commencer par la soif, bien sûr. Mais le rhum serait également bon pour les rhumatismes et les maux de dents. Certains affirment même qu’il empêcherait la chute des cheveux… Et si jamais le rhum vous donnait mal à la tête, le seul remède serait d’en reboire… Sur cette île, boire du rhum est un véritable mode de vie ! Sur place, vous devez donc absolument visiter une rhumerie, comme par exemple la distillerie « Clément ». Le rhum de Martinique est le seul de la planète disposant d’un label AOC. À déguster…
En Martinique, il n’y a pas que les plages qui attirent. Il y a aussi les magnifiques paysages vallonnés, les nombreuses forêts, le somptueux monde sous-marin, les mangroves, les marchés colorés et le rhum épicé.
Et ce qui est appréciable, c’est que l’on se sent comme à la maison dans ce petit paradis, qui offre tout le confort européen. Depuis 1946, l’île fait en effet partie des territoires français d’outre-mer. Elle fait donc aussi partie de l’Union européenne. Et les gens sont particulièrement accueillants et charmants. Ils sont toujours « kontan wé zot » (« content de vous voir », en martiniquais). Le tout avec l’accent chantant créole, une langue à la saveur exotique, qui mélange les influences africaines et européennes.
La capitale, Fort-de-France, a un marché très coloré que je recommande, mais aussi une imposante cathédrale et le fameux Fort Saint Louis. Le bâtiment qui m’a le plus impressionné est sans doute la bibliothèque Schoelcher, une perle datant de 1887, que l’on doit à l’architecte Pierre Henri Picq. Le bâtiment a été démonté dans le jardin des Tuileries, à Paris, et remonté pierre par pierre en Martinique. L’édifice porte le nom Schoelcher en mémoire d’un journaliste et écrivain qui a fait en sorte que l’esclavage soit définitivement aboli en Martinique en 1848.
Depuis 1502, lorsque Christophe Colomb a mis le pied sur cette terre, la Martinique a connu bien des histoires mouvementées. Les blancs se sont d’abord installés auprès des habitants originaires de l’île, les Indiens des Caraïbes, avant de coloniser complètement les lieux. Les Français ont conquis la Martinique en 1635. Ils y ont planté des champs de cannes à sucre et ont introduit l’esclavage. Les Anglais ont également pris possessions des lieux et les Hollandais ont aussi tenté leur chance, mais en vain. Et depuis 1816, les Français n’ont plus lâché l’île. Lorsque l’esclavage a été aboli, ils ont amené sur place des milliers d’immigrants venus d’Inde. Ensemble, tous ces peuples ont contribué à façonner la culture, mais surtout la gastronomie locale, qui a transposé ce melting-pot multiculturel en saveurs délicieuses et délicates.
On retrouve ce mélange de cultures sur le marché de Fort-de-France : une véritable cacophonie de goûts et de couleurs, avec des fruits tropicaux, des épices et plantes médicinales, mais aussi beaucoup de fleurs. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que la Martinique est surnommée l’île aux fleurs. Beaucoup des légumes, comme les carottes, les tubercules, les patates douces mais aussi les bananes, ont été importés par les esclaves africains. Les épices et le curry, eux, viennent d’Inde. Ajoutez à cela une petite touche française et vous obtenez une cuisine à s’en lécher les babines. J’ai testé sur place beaucoup de plats et rien que pour les fruits de mer je reviendrai.