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    Myriam Thys
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    Sentier le long de la Dyle Myriam Thys
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    Brasserie Het Anker dans le Grand Béguinage Myriam Thys
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    Het Anker, une des plus anciennes brasseries du pays Myriam Thys
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    Promenade dans les rues de Malines Myriam Thys
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    Figures dansantes dans le jardin Cellekens, un béguinage miniature Myriam Thys
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    Street Art W.Gladines
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    Ancienne église convertie en hôtel le St. Martin's Patershof Myriam Thys
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    Jardin d'hiver Art Nouveau Myriam Thys
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    Foodmarket de Vleeshalle dans les anciennes halles aux viandes Myriam Thys
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    Le restaurant gastronomique tendance The Chick Myriam Thys
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    La tour St. Rombouts vue du Grote Markt de nuit Myriam Thys
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    Un autre Opsinjoorke devant l'hôtel de ville Myriam Thys

Malines, citytrip étonnant à l’intérieur de nos frontières

Myriam Thys,
21-10-2021
De ville un peu grisâtre, Malines est devenue une cité rayonnante, véritable aimant à touristes. C’est que ces 10 dernières années, la ville des « Maneblussers » (« éteigneurs de lune », en français) a connu une véritable métamorphose. La cité a su mettre ses points forts à l’honneur ; le tout arrosé de sauce bourguignonne. Car ici, la cuisine, on connaît. De quoi effectuer un agréable et gourmand city trip sans quitter le pays.    

Secrets bien gardés au cœur de Malines

C’est dans le grand béguinage de Malines, classé patrimoine mondial de l’UNESCO, que se niche l’une des plus vieilles brasseries du pays. Les béguines ont commencé à y brasser de la bière dès le 15e siècle.

Het Anker est une brasserie familiale qui appartient aux Van Breedam depuis 1872 et qui fabrique notamment les excellentes bières Carolus. Ces bières se marient à merveille avec la gastronomie belge. Vous pourrez le vérifier dans le restaurant de la brasserie, après une visite guidée des lieux.

Het Anker, une des plus anciennes brasseries du pays © cms ©

C’est le point de départ idéal pour un city trip aux allures gastronomiques. Un peu en dehors de Malines, Het Anker possède aussi une distillerie de whisky située dans un ancien moulin à vent, où était produit du genièvre jusqu’en 1927. Une étape amusante. Et n’oubliez pas vos chaussures de marche, la nature environnante est rayonnante et donne envie de s’y évader.

Les points forts de la ville

Le cœur bourguignon de Malines bat sur la Grote Markt (grand place) et le Veemarkt (marché aux bestiaux). La principale attraction du centre-ville historique est l’hôtel de ville, considéré à juste titre comme le plus remarquable de Flandre.

© Myriam Thys ©

Il se compose de trois parties. Sur l’aile droite, on trouve l’ancienne Halle aux Draps datant du 14e siècle ; au centre, on trouve le beffroi inachevé dont la tour centrale est manquante ; et sur l’aile gauche se trouve le Palais du Grand Conseil datant du 16e siècle mais dont la construction est restée inachevée pendant 400 ans, avant d’être terminée au 20e siècle dans le style néo-gothique. Ce sont ces trois parties de styles très différents qui font la particularité de ce bâtiment saisissant.

Marguerite d’Autriche sur le Grote Markt © Myriam Thys ©

Les Bourguignons étaient fort présents dans la région, dont Marguerite d’Autriche. Son palais du 16e siècle, de pur style Renaissance, abrite aujourd’hui le tribunal de première instance de Malines. Lorsque vous pénétrez dans le palais, vous découvrez ce que Marguerite pouvait voir à l’époque car le jardin intérieur est resté pratiquement inchangé. Mais architecturalement parlant, le plus beau joyau est le jardin d’hiver des sœurs Ursulines, situé à environ 10 kilomètres de Malines. Ce pensionnat de jeunes filles se couvre d’un toit en verre et constitue une magnifique illustration du style Art Nouveau. Cet édifice vaut vraiment le détour !

Les “Maneblussers” et la la Tour Saint-Rombaut

Malines fut un temps surnommée la ville des églises. Cela se comprend car la cité compte pas moins de 8 édifices religieux, dont la très connue cathédrale Saint-Rombaut. Sa tour surplombe la ville et pointe à 97 mètres de haut. Elle devait même initialement s’élever à 167 mètres avec l’installation de la flèche, mais celle-ci ne fut jamais montée. Cette tour est l’emblème de Malines.

La tour St. Rombouts vue du Grote Markt de nuit © Myriam Thys ©

Grimper à son sommet est un must, en particulier juste avant le coucher du soleil. Lorsque vous aurez grimpé les plus de 500 marches, vous aurez peut-être la chance de voir le carillonneur dans ses œuvres. Et arrivé au sommet, sur la passerelle, vous pourrez voir jusqu’à Bruxelles : par temps dégagé on voit se dessiner l’Atomium dans l’horizon rouge. C’est aussi à la tour Saint-Rombaut que les habitants de la ville doivent leur surnom de « Maneblussers » (« éteigneurs de lune »). En 1687, les habitants ont été pris de panique : croyant la tour en feu, il se sont précipités à l’intérieur armés de sceaux d’eau. Mais il ne s’agissait en fait que du reflet de la lune dans la brume. Ce surnom un brin moqueur subsiste depuis près de quatre siècles.

Découvertes surprenantes à Malines, à l’extérieur comme à l’intérieur

Comme beaucoup d’autres villes, Malines s’est ouverte à la culture du street art. Ceux qui aiment les fresques murales apprécieront les œuvres de « Mechelen muurt » (murs de Malines).

Gijs Vanhee a demandé à 8 autres artistes street art réputés et issu du monde entier d’égayer la cité. La mission est plutôt réussie. On trouve notamment le Pélican de Dzia dans la rue Lekkernijstraatje. L’homme a également fait d’autres belles choses dans la région du Rupel. Ne manquez pas non plus la peinture « Mechels fruit » de l’artiste Krea Shit ni “The Gift” de Gijs Vanhee. Les œuvres se situent à distance de marche les unes des autres. Le street art permet de revaloriser des quartiers un peu délaissés, c’est une forme d’art qui a aussi une finalité sociale. Et Malines l’a bien compris.

Street Art © W.Gladines

Les musées à ne pas manquer

On vous recommande le « Hof van Busleyden » et le musée du jouet, mais aussi le récent mémorial « Kazerne Dossin », dédié à l’Holocauste. Car à Dossin, 25.000 Juifs et Tsiganes ont été détenus avant d’être envoyés dans des camps d’extermination, notamment celui d’Auschwitz.

© Myriam Thys ©

Quant au « Hof van Busleyden », il s’agit d’un magnifique palais urbain de style début Renaissance, qui a été acheté à la fin du 16e siècle par des religieuses de Malines, pour y établir leur monastère. Une église a été ajoutée au 17e siècle.

© Myriam Thys ©

Ce bâtiment a donc fait du chemin : d’abord lieu de résidence de la cour des Bourguignons, puis monastère et enfin musée. Les triptyques du 16e siècle exposés dans le grenier sont pratiquement uniques en leur genre et ont été réalisés par les religieuses locales avec une grande finesse. C’est la plus grande collection mondiale du genre.  Enfin, le musée du jouet ravive en nous la nostalgie de l’enfance. Les jouets anciens exposés semblent très basiques comparés à ceux d’aujourd’hui.

Les statues incontournables

« Opsinjoorke » est une statue jaune vif située dans le jardin devant l’hôtel de ville. Elle représente une figure du folklore local, symbolisant l’éternel ivrogne. Les habitants de Malines prennent plaisir à lancer en l’air la poupée de ce personnage populaire lors de presque chaque reconstitution historique ou procession. Cette statue énorme est l’une des principales œuvres de la ville. Une autre sculpture de plus petite taille du même personnage se dresse aussi devant l’hôtel de ville.

Figures dansantes dans le jardin Cellekens, un béguinage miniature © Myriam Thys ©

Autre œuvre amusante : la Visfontein (fontaine de poissons), située sur l’IJzerenleen, souvent considérée comme les Champs-Élysées de Malines. La sculpture fait référence au marché aux poissons qui se déroulait ici du XIIIe au XVIe siècle. Il y a aussi les danseuses dans le jardin des Cellekens, un mini béguinage. Ne manquez pas non plus la statue le jeune Beethoven : peu de gens savent qu’il a des racines malinoises. Son grand-père, fils de boulanger, chantait comme enfant de chœur dans une école de l’église Saint-Rombaut. Et Malines n’a pas oublié Beethoven : tant le compositeur que son grand-père ont leur statue sur la Havenwerf, le long de la Dyle. Il y a aussi une rue Beethoven (Beethovenstraat) et le pont Beethoven qui enjambe la Dyle (Beethovenbrug). Enfin, si vous désirez effectuer une balade au calme, ne manquez pas le paisible sentier flottant le long la Dyle.

Sentier le long de la Dyle © Myriam Thys ©

Une ville à déguster

Les plaisirs de la bonne chère sont dans les gènes des « Maneblussers ». Les Bourguignons, emmenés par Marguerite d’Autriche, ont marqué la ville de leur empreinte culinaire. La meilleure façon de découvrir la gastronomie locale est d’opter pour le pass « Sens-ations » : une carte qui vous donne accès à une riche palette de saveurs malinoises, via une balade dans les hauts lieux culinaires.

Foodmarket de Vleeshalle dans les anciennes halles aux viandes © Myriam Thys ©

Le temple de la nourriture est incontestablement la « Vleeshalle » dans l’ancienne halle aux viandes : un endroit sympathique pour déguster de bons plats de tous horizons, au milieu d’une architecture très particulière. En matière de restaurants, Malines est particulièrement bien servie : on citera The Chick, Cosma, Foom ou encore Het Anker. Branchée ou traditionnelle, la gastronomie est très importante pour les habitants de Malines. Les gourmets seront bien servis.

Le restaurant gastronomique tendance The Chick © Myriam Thys ©