Le Cambodge, principalement connu pour ses temples d’Angkor classés au patrimoine de l’UNESCO, s’est ouvert au tourisme fin des années 1990 après de terribles événements qui ont marqué plusieurs générations. Ce royaume présente de nombreux attraits touristiques tant culturels, naturels, archéologiques, qu’insolites. Je vous emmène découvrir plusieurs sites fascinants durant la période des fêtes du nouvel an Khmer. Un voyage que j’ai fait en famille mais qui peut tout aussi convenir à des couples ou petits groupes.
Où qu’on aille au Cambodge, il y a des temples à découvrir.
Chacun a son propre style, tantôt appartenant à une époque spécifique, tantôt rappelant la grandeur d’un roi voulant asseoir son pouvoir et vénérer un ou plusieurs dieux. C’est à Siem Reap que l’on retrouve la plus grande concentration de temples, ce qu’on appelle le plus souvent les Temples d’Angkor. J’aurais pu facilement y passer une semaine tant il y en a, mais j’opte pour le Pass de 3 jours afin de découvrir les incontournables, accompagnée par un guide officiel que vous trouverez facilement au guichet où sont vendus les tickets d’entrées.
Je découvre d’abord Kbal Spean, la rivière aux milles lingam située dans la jungle, puis me rends au Bantey Srei, ou temple des femmes, qui ressemble à une dentelle de pierre d’une finesse incroyable. Ensuite, le site pré-angkorien de la fin du IXème siècle de Roluos, avec Preah Ko, le temple du taureau ,et Bakong, le temple montagne ou pyramide dédié au dieu Shiva.
Ces monuments sont d’une splendeur incomparable.
Pour pénétrer dans cette cité capitale des souverains Khmers du début du XIIIème siècle, je traverse la porte Sud surmontée de 4 magnifiques visages géants aux sourires énigmatiques. Au pied du temple central de ce vaste endroit, me voici devant le Bayon. Mon guide attire mon attention sur les bas-reliefs qui relatent des batailles navales de l’époque. Les autres joyaux du jour, seront le Baphuon, pyramide dont l’escalier raide mène à une vue superbe sur la jungle, le Phiméanakas face au bassin royal, la terrasse des éléphants et l’un des symboles d’Angkor, le Ta Prohm. Ce temple emprisonné par les racines des arbres est très connu grâce aux différents films qui l’ont immortalisé. On pourrait penser que ces temples ce ressemblent, et pourtant ils ont chacun des traits uniques qui procurent un émerveillement de chaque instant.
Je commence la journée par le temple Pre Rup construit vers 961 et consacré à Shiva. De son sommet je vois émerger de la jungle celui du Mebon oriental, un temple semblable construit au cœur de la jungle et autrefois entouré d’eau. Ensuite, visite de Ta Som dont les portes aux 4 visages sont enserrées par les racines de ficus; le Neak Pean constitué de multiples bassins et situé sur une île dont l’accès se fait par une passerelle surplombant les bassins où pêchent quelques locaux et enfin le Preah Khan, le temple de l’épée sacrée. De toute beauté.
La journée s’achève par l’icône du Cambodge, figurant sur le drapeau national : Angkor Wat, le temple de tous les superlatifs. Il fut construit par le roi Suryavarman II au début du XIIème siècle en tant que « temple d’État ». Avec ses magnifiques bas-reliefs relatant les hauts faits du roi, son architecture géométrique envoûtante, ses apsaras ou danseuses divines par milliers, sa vue imprenable du haut de la plus haute tour, ses corridors.
De plus les rituels pratiqués par les moines dans de multiples petits temples, agrémentent la visite…
Angkor Vat est entouré de douves. L’eau est en fait partout dans l’ancienne capitale khmère provenant de canaux et de deux réservoirs monumentaux entourés de digues. Outre les douves du temple, ces réservoirs permettaient d’irriguer les rizières afin d’augmenter le nombre de récoltes annuelles. Une visite de toute beauté. Quelle quiétude, on a envie de s’y perdre encore et encore.
Au fur et à mesure de mon voyage, le Cambodge m’inspire un paradoxe vertigineux : la civilisation Khmer à l’origine des temples d’Angkor parmi les plus beaux du monde et le régime Khmer rouge et ses atrocités.
A ce sujet, me voici dans la capitale Phnom Penh que je découvre avec étonnement pendant les jours de fêtes animées du nouvel an. La ville conserve des bâtiments de style colonial français mêlés à une architecture moderne en constante évolution.
Au Palais royal, j’admire la magnifique salle du couronnement et le palais dont le sol est couvert d’argent massif. Ce dernier abrite de nombreux bouddhas dont celui en cristal nommé également Bouddha d’émeraude. Je me perds ensuite à admirer les magnifiques fresques décorant l’enceinte du palais.
Une visite au centre de détention et torture S-21 m’a été recommandée. Dans cette ancienne école nommée Tuol Sleng située au cœur de Phnom Penh, les Khmers rouges ont méthodiquement documenté leurs atrocités. Les innombrables photos de détenus commémorent le souvenir de chaque victime. La voix cambodgienne de l’audioguide en français m’éclaire avec sérénité sur les crimes de l’époque du Kampuchea démocratique. Les lieux de torture et les cellules sont encore là, glaçantes. Un des rares survivants y vendait son livre que j’ai eu l’occasion d’acheter. Comprendre la mentalité, l’esprit et l’humilité du peuple cambodgien passe inévitablement par cette visite.
Je quitte la région d’Angkor et me rends de Kompong Thom à Kompot en passant par Kratie.
Pour ce faire, j’emprunte le bac qui m’emmène de l’autre côté du Mékong. Une file de véhicules attend de chaque côté de la berge. Le bac arrive et déverse son flot de piétons, mobs, minibus, camions, voitures. Jamais, je n’aurais cru qu’il y avait autant de monde à bord. Me voici sur le bateau à côté de camions dont je ne pourrais pas donner l’âge…
Kratie est essentiellement connu pour ses dauphins d’eau douce. L’espèce en voie d’extinction est protégée. Il est néanmoins possible de les observer. Quelques barques menées parfois à la rame, parfois au moteur, nous mènent au milieu du fleuve où chaque apparition de nageoire, dos ou tête est un spectacle.
Je découvre de nombreux villages flottants aux abords du Mékong composés de maisons sur barge ou pilotis avec leur propre système de filets de pêche suspendus ou leurs cages de pisciculture.
Plus loin, je passe devant un Resort à la cambodgienne : des dizaines de huttes alignées, sur pilotis, posées là où des rapides se jettent dans le Mékong. Sur l’allée principale, des vendeurs de nourritures, boissons et jeux pour enfants. Dans les huttes, des espaces pique-nique et des hamacs, à louer. Choisissez votre hamac, plongez dans l’eau, dégustez une galette de poisson frite et vous vivrez des vacances de nouvel an à la cambodgienne comme peu de touristes ont l’occasion de le faire.
En arrivant à Kampong Cham, mon chauffeur me dépose près de la passerelle de bambou. Celle-ci passe sur le Mékong pour rejoindre une île de près de 8000 habitants. Il y a des jeux dans l’eau et des animations où les cambodgiens se rendent aujourd’hui en nombre pour le nouvel an. La crue du Mékong emportera certainement cette passerelle, qui sera reconstruite l’an prochain.
EHSokra Sourng, notre chauffeur nous montrant sur le bord de route des marchands de nem de poissonEntre les différentes étapes de mon voyage au Cambodge, pour me faire découvrir d’autres choses que les temples et autres monuments, mon chauffeur s’arrête de temps à autre pour me faire découvrir des activités et habitudes des habitants des campagnes. Quels plaisirs !
A l’occasion du nouvel an, chaque maison arbore le drapeau national, colorant de bleu et rouge les kilomètres qui défilent. Soudain, la route se rétrécit : une tonnelle est installée en plein milieu pour un mariage. Chants, danses, buffets…
Les maisons sont traditionnellement sur pilotis pour éviter les crues des rivières ou lacs. Dans un village, une de ces maisons que je visite abrite de grandes feuilles brunes suspendues : du tabac. Un habitant nous explique son travail, je ne m’attendais pas à rentrer dans un four de séchage !
Un peu plus loin, je plonge dans une plantation d’hévéa où je touche le caoutchouc s’écoulant des arbres dans les collecteurs. De l’autre côté de la route, une culture de noix de cajou. Saviez-vous que c’est le seul fruit dont le noyau est à l’extérieur ?
Bien sûr, il y a les marchés locaux où l’on découvre une foule de couleurs et d’odeurs, bien loin de nos supermarchés. Quel plaisir de déguster des fruits tropicaux vendus par le producteur : mangoustan, fruit du jacquier, durian, fruit du dragon, ramboutan, …
Le poivre de Kompot bénéficie d’une appellation d’origine protégée. J’ai adoré la visite d’une des plantations : la culture, la récolte et la dégustation, plus aucun secret.
Enfin, pour terminer ce chapitre gastronomie, sachez que vous pourrez savourer des insectes de toutes sortes un peu partout, mais qu’une dégustation d’araignées à Skun mettra du piment dans votre voyage.
Quand partir au Cambodge
La meilleure saison pour s’y rendre est de novembre à mars, cependant pour profiter du nouvel Khmer et partir en famille, la période d’avril « fêtes de Pâques » s’y prête encore malgré la chaleur.
Monnaie
La monnaie locale est le Riel, cependant au vu de l’inflation, le dollar américain est devenu la seconde monnaie locale. Vous trouverez aisément des bureaux de change dans les grandes villes comme Siem Reap ou Phnom Penh, avec un taux de change meilleur qu’en Europe ou que dans les aéroports.
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