Non seulement la nature y est d’une beauté inégalée, et en plus au niveau des découvertes culturelles il n’y a pas photo, le Pérou surclasse tous ses voisins. Ce pays aux multiples facettes propose à ma grande surprise une gastronomie alléchante et succulente. Allons voir cela de plus près.
Lima est une mégalopole pour le moins chaotique, mais le centre historique ne manque pas de charme.
Lorsque dans les années 20, on découvrit du pétrole au Pérou, l’argent coula à flot et les bâtiments en témoignent.
Dans les années 50, Lima ambitionnait même de rivaliser avec Paris. Aujourd’hui, on constate avec bonheur qu’il reste beaucoup de cette grandeur passée, principalement dans le centre-ville, qui regorge de perles architecturales, qui ont certes subi les affres du temps, mais qui conservent un charme fou.
Il y a par exemple la très éclectique cathédrale de la Plaza Mayor et les nombreuses maisons de style colonial espagnol. Dans les rues, on rencontre de femmes en tenues traditionnelles, ce qui donne encore plus de couleurs au centre historique, reconnu Patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis 1988 déjà.
Le quartier le plus trendy de Lima est sans conteste Barranco, le quartier des artistes, avec ses agréables terrasses, ses boutiques accueillantes et ses innombrables restaurants et bars lounge. Ici, l’architecture est différente qu’ailleurs en ville avec des murs riches en couleurs. Comme à Venise, il y a un Pont des Soupirs. Pour échapper à la pression urbaine, rendez-vous au cloitre San Francisco. Vous y découvrirez un magnifique jardin intérieur, ainsi qu’une bibliothèque absolument unique, digne d’un film d’Harry Potter.
Sur le Miraflores, la promenade du front de mer, vous profiterez d’une vue imprenable sur les falaises, et c’est aussi là que se déroule principalement la vie nocturne de la ville. Enfin, le musée Larco, dans le quartier Pueblo Libre, qui propose la plus grande collection d’art précolombien, est un must absolu.
“Le souvenir du Pérou que chaque touriste ramène chez lui”, nous dit notre guide en riant, “ce sont quelques kilos”. Pas sûr que ce soit l’argument le plus attractif, mais il est un fait que la gastronomie d’ici est absolument délicieuse. On le sait peu : la cuisine péruvienne est classée parmi les 10 meilleures au monde. C’est une fusion qui puise ses influences dans les cuisines japonaise, chinoise, espagnole et même française. Et Lima est l’endroit idéal pour découvrir tous ces mets qui sortent de ce que nous avons l’habitude de manger, une expérience vraiment enrichissante pour vos papilles. Avanat de passer à table ne manquer pas le Pisco Sour, la boisson nationale. Pas de doute, Lima est la capitale culinaire du Pérou… et de toute l’Amérique du Sud.
Le fleuve Amazone, qui prend sa source dans les Andes péruviennes, traverse sept pays.
Je me retrouve après la visite de Lima entourée d’une jungle compacte. Avec notre guide au regard plus perçant que celui d’un faucon, je compte depuis notre petit bateau un nombre incalculable d’oiseaux d’eau, de crocodiles, de singes et même un énorme serpent, accroché à une branche d’arbre.
Inutile de dire que dans les régions qui jouxtent de l’Amazone, la faune et la flore sont d’une énorme diversité. Sur la rivière glissent de grandes feuilles de lis qui ressemblent à des paniers tressés géants. Beaucoup de poissons sont ici au menu, puisque l’Amazone en regorge. Pour approfondir l’expérience, mon guide me propose de jeter une ligne à l’eau… et pas plus de 6 minutes plus tard ma première prise : un piranha accroché à l’hameçon !
Iquitos est la plus grande ville du monde qui ne soit desservie par aucune route. On ne peut s’y rendre que par bateau ou par les airs. Complètement ceinte par la jungle, la cité compte pourtant un demi-million d’habitants. Comme chaque ville du Pérou, elle a sa Plaza de Armas, au centre de laquelle il y a un parc.
Le Boulevard, bordé de restaurants et de cafés, est le meilleur endroit où passer ses soirées. Et si vous aimez les marchés, ne manquez pas celui du village flottant de Belen. On y vend les choses les plus étonnantes et tout y est encore très authentique. Dans la jungle environante, me voilà partie pour une journée à la recherche du plus petit singe du monde, le ouistiti pygmée, qui pèse moins de 100 grammes et ne mesure que quelques centimètres. Succès au rendez-vous !
En arrivant à Cusco, je commence par prendre un thé à la coca, remède radical contre le mal d’altitude.
La ville se situe en effet à 3450 mètres et on le sent. Avec ses imposantes murailles incas, ses maisons coloniales espagnoles blanches et bleues et sa mer de toits rouges, Cusco est l’une de ces villes qui vous charme immédiatement. Point de passage pratiquement incontournable pour ceux qui se rendent au Machu Picchu, la ville est devenue assez touristique tout en restant cependant très authentique.
A San Blas, agréable quartier d’artistes riche en galeries d’art et en bars sympas, vous trouverez la plus ancienne église de Cusco. Allez sur le marché de San Pedro où l’on rencontre d’innombrables femmes en tenues traditionnelles venues de la région voisine. Avec ses rues pavées étroites et escarpées, ses belles demeures, ses monastères espagnols, ses belles boutiques et ses excellents restaurants, la ville ressemble en fait à un village. Merveilles à découvrir.
Mais si je suis venue à Cuzco, ce n’est pas que pour cette ville. Vous n’oublierez jamais cet instant où le Machu Picchu émerge comme un mirage au milieu des majestueuses montagnes des Andes. Quand on est là, avec à nos pieds l’un des plus beaux sites de la planète, on a l’impression d’être sur le toit du monde.
Les Espagnols n’ont jamais trouvé le Machu Picchu, que les Incas ont défendu et caché de toutes leurs forces. Il a été oublié au 16ème siècle et n’a été redécouvert pour notre plus grand bonheur qu’en 1911. Le sentier Inca qui mène au site est très populaire. Il court sur un dénivelé de 1000 mètres et il faut 4 jours pour le parcourir. Si tout va bien, vous arriverez à destination au lever du soleil, moment évidemment le plus magique.
Une autre possibilité est de prendre le train pour Aguas Calientes, et terminer le chemin à pied. Mais quoi qu’il en soit, le lieu est à juste titre considéré comme l’une des merveilles du monde. Attention il est de plus en plus controllé et les touristes sont désormais accepté au compte goutte. Mieux vaut s’y prendre à l’avance.
Son centre historique se situe autour de la Plaza de Armas, une place élégante où se dresse, au nord, une cathédrale néoclassique du XVIIe siècle, qui abrite un musée exposant des objets religieux et des œuvres d’art.
Le centre d’Arequipa est tout simplement magnifique. On y trouve l’inévitable Plaza de Armas, entourée d’arcades abritant des restaurants et des cafés et sur laquelle se tient aussi un marché très coloré. Datant du 16ème siècle, le monastère fortifié de Catalina est comme une ville dans la ville, avec des rues étroites et de charmants patios. Ce cloitre riche en couleurs contraste avec le reste d’Arequipa, entièrement construite en pierre volcanique blanche, le silar. Même l’impressionnante basilique située au cœur de la ville est blanche et s’étale sur toute la largeur de la place.
Arequipa est en effet entourée de trois volcans, dont le plus impressionnant est El Misti, qui culmine à 5800 mètres. Pour échapper à la vie trépidente de la ville, je décide avec mon guide d’entreprndre l’ascension vers Yanahuara, un point de vue où nos efforts sont récompensés par un coucher de soleil sublime, avec les volcans en toile de fond.
A quelques 160 km d’Arequipa, dans le sud du Pérou, se trouvent les gorges de Colca. Je vous les conseille chaudement. Avec leurs 3400 mètres, elles sont deux fois plus profondes que le célèbre Grand Canyon américain. D’ici, la vue sur les pentes et les terrasses verdoyantes, et sur les villages indiens disséminés ci et là est absolument spectaculaire. Mais le point de vue le plus impressionnant est Crux del Condor d’où vous admirerez le vol des condors, ces puissants oiseaux dont l’envergure peut facilement atteindre 3 mètres. Un sommet, au propre comme au figuré, pour les amoureux de la nature. Un séjour extraordinaire dans un pays extraordinare s’achève ici.