Injustement méconnu : voilà le premier qualificatif qui m’est venu à l’esprit à la fin de mon petit tour du Hainaut. Cette province m’a fait découvrir des villes d’art, une nature préservée et un folklore unique avec ses carnavals et ses ducasses. Mais le Hainaut m’a aussi conté une formidable histoire où il est question de châteaux, de jardins et de musées. Je vous mets également au défi de ne pas apprécier la diversité des produits de bouche ! C’est aussi l’une des rares régions du monde à posséder 19 biens patrimoniaux matériels et immatériels inscrits par l’UNESCO au Patrimoine mondial de l’Humanité : un record ! Go !
Le gouvernement wallon accepte d’encore subsidier l’ASBL gestionnaire du site (2,5 millions € en 2018). «Ce site est un fleuron de la Wallonie, alliage parfait entre la nature et l’esprit de l’homme, situé dans la région au plus haut potentiel économico-touristique wallon, plus élevé encore que le potentiel ardennais», a défini le ministre wallon du Tourisme, René Collin. Et c’est un Ardennais qui l’a dit…
Les Lacs de l’Eau d’Heure viennent d’être labellisés par la Chine comme étant l’un des cinq lacs les plus beaux du monde. Les plus «charmants», pour être plus précis. Cette récompense a été octroyée à l’occasion du 10ème Festival de loisirs du Lac Dongqian. C’est Wallonie Belgique Tourisme (WBT), une A.S.B.L. wallonne chargée de la promotion du tourisme wallon en Belgique et à l’étranger, qui a eu l’idée d’inscrire le site à ce concours.
«Nous allons développer des actions pour promouvoir les Lacs en Chine», explique Dominique André, responsable des marchés asiatiques pour WBT. «Nous nous sommes rendu compte que, de la Wallonie, les Chinois ne connaissent que Waterloo, Dinant et Spa. Or, les touristes chinois sont essentiellement issus de grandes villes polluées. Ils sont demandeurs d’un retour à la nature, de séjours plus longs. Ils veulent retrouver de l’authentique. Ils sont de plus en plus branchés santé. En outre, ils veulent aujourd’hui se mêler à la population et participer à des activités qui peuvent se dérouler dans une région. Et celle qui entoure les Lacs est vraiment idéale pour cette demande. Ils peuvent aussi constituer un lieu d’accueil idéal pour les camps de jeunesse ou des stages d’équipes de foot.»
Sébastien Ponciau
C’est déjà la troisième édition et chaque année, de nouveaux éléments viennent s’ajouter, complétant judicieusement une offre déjà intéressante.
Le sable chaud attend les enfants. Pelles, râteaux, petits seaux… il y a de quoi meubler agréablement les après-midi passés sur ce site. Si vous aimez l’activité physique, il y a possibilité de jouer à la pétanque sur un terrain ombragé. Mais aussi au badminton, au beach-volley, au ping-pong, voire de vous dépenser autour d’un kicker ! Et pour assouvir votre soif, un bar répond présent. Tout ceci est gratuit, mais vous pouvez aussi louer, à prix démocratiques, des kayaks, des cuistax et des pédalos.
Nouveauté cette année : un écran géant pour les matches de la coupe du monde de football. Ces rencontres sont suivies par une centaine de personnes mais peuvent doubler, voire tripler lorsque nos diables rouges sont concernés.
Outre toutes ces activités quotidiennes, signalons que la fête nationale belge sera dignement fêtée, avec un feu d’artifice en apothéose. Également au programme : les spectacles de Gino Cavaliere, Tre Voce et Christian Delagrange. Signalons aussi un repas prévu le 14 juillet. En effet, Hensies est voisin de la France.
Mais Mons a de véritables merveilles embusquées, que je ne résiste pas à vous faire partager.
Après une nuit revigorante à l’hôtel Van der Valk où la propreté des lieux rime avec un réel sens du service, je me sens prêt à attaquer mon tour du Hainaut en commençant par Mons. Je débute ma journée par la visite d’un musée, une fois n’est pas coutume. Le BAM : musée des Beaux-arts. Avant même d’entrer dans le musée, je suis séduit par le bâtiment, résolument moderne et épuré. A l’intérieur, l’éclatante blancheur des murs, les grandes vitres et l’agencement sobre met d’autant plus en valeur les œuvres qui y sont exposées. Sur ses 3 niveaux, vous ne vous lasserez pas d’arpenter ses 2.000 m² d’espaces d’exposition. Vos enfants y seront également les bienvenus grâce à des espaces d’animation. Pour ma part, je savoure l’incroyable diversité des tableaux. Bon à savoir, l’espace est régulièrement habité par des expos temporaires, toutes plus alléchantes les unes que les autres.
Deuxième choix : le célèbre Beffroi ! Achevé en 1660, le Beffroi ne manquera pas de vous estomaquer. D’abord parce qu’il est le seul beffroi baroque reconnu par l’Unesco et ensuite, par le panorama qu’il vous offrira, une fois que vous aurez atteint ses 87 mètres de haut (l’ascension actuellement se fait via un mix ascenseur + escaliers). Rassurez-vous, un ascenseur vitré pourra vous emmener jusqu’au terminus, au niveau panoramique.
Ce qui est frappant, c’est la diversité : tantôt chic avec ses belles devantures, tantôt fêtarde avec ses nombreux étudiants, tantôt calme avec ses espaces préservés, Mons est une ville qui adopte tous les visages. Et elle ne manquera pas d’adopter le vôtre !
Après le centre, je décide de continuer à alimenter ma curiosité en quittant Mons pour rejoindre Spiennes et ses minières néolithiques. Reconnu par l’Unesco, ce site joliment présenté au cœur d’un écrin vert m’a particulièrement ému : il vous met en effet en relation avec notre ancêtre, l’homme du néolithique et les techniques vieilles de 6000 ans d’extraction de grandes dalles de silex. Je poursuis la balade didactique en extérieur. Le guide m’informe que sur réservation, il est possible de descendre dans une véritable minière néolithique. Ne manquez surtout pas cette possibilité qui saura émerveiller petits et grands !
Un surnom affectueux qui ressemble bien à ses habitants qui vivent si proche de la France . Et que ce soit à vélo ou à pied, elle mérite vraiment d’être découverte.
Arrivé tôt le matin dans le village de Bléharies, situé au Sud de Tournai, soit à un jet de pierre de la frontière française, je me prépare pour une balade d’une vingtaine de kilomètres. Me voici à la pointe de la Wallonie picarde, en pleine campagne avec des villageois qui m’adressent de larges sourires. Avec pas moins de 1600 km de « points-nœuds » (des croisements entre pistes cyclables), la « Wapi » a forcément un itinéraire pour vous, que vous préfériez emprunter le RAVeL, longer les cours d’eau ou encore vous balader sur les petites routes champêtres. Bref, tout est possible, de la petite balade familiale à la véritable randonnée sportive.
Pour ma part, je choisis un itinéraire intermédiaire. Dès Bléharies, j’emprunte le RAVeL longeant l’Escaut. Je ne suis pas le seul à pédaler sur ma voie, ce qui me donne du courage. Mon rythme sénatorial me permet d’admirer pleinement le paysage, d’abord animé par les péniches sur l’Escaut, puis par le petit village de Bruyelle qui possède une très belle église. Plus loin, le parcours me fait arpenter la campagne environnante qui débouche notamment sur les plus grandes pépinières de Belgique.
Je décide, cet après-midi, de laisser de côté mon vélo pour m’adonner à la marche. La Wallonie Picarde comptant plus de 700 kilomètres de randonnées balisées, je reste un peu indécis avant de mettre cap sur l’un d’eux. Entre les massifs forestiers, les balades le long de l’eau ou le Pays des Collines, je choisis finalement cette dernière et rentre Ellezelles comme destination. De vous à moi, je n’ai absolument pas regretté ce choix !
Le Pays des Collines a sans doute les plus beaux paysages de la région à offrir. Ma randonnée de 8 kilomètres m’aura fait découvrir une région incroyable, au folklore extraordinaire. Voilà un parcours idéal à réaliser en famille, les oreilles de vos enfants seront émerveillées par les légendes des sorcières. Et pour les parents que nous sommes, sachez que vous n’aurez aucun mal à trouver une brasserie proposant quelques breuvages locaux dont les micro-brasseries !
Ce parc archéologique, vos enfants vont en raffoler, grâce à ses reconstitutions d’habitations préhistoriques et surtout ses nombreuses animations permettant de remonter le temps. Pour ma part, j’ai été particulièrement séduit par la villa gallo-romaine, stupéfiante de modernité et de confort. Mais trêve de considération historique, mon vélo m’attend. J’attaque d’abord la traversée du village d’Aubechies, l’un des plus beaux de Wallonie, avec ses habitations qui rappellent le siècle passé. Comment aussi, rester de marbre face à son église romane ?
Une fois le village quitté, je m’aperçois rapidement que le parcours ne prévoit que des petites routes de campagne, qui me font éviter les grands axes. Votre famille vous dira merci ! Les vingt kilomètres m’ont plongé dans un décor rural, fait de champs verdoyants et de belles perspectives. Mais le clou du spectacle, c’est évidemment l’arrivée au château de Beloeil : là, vous quittez la préhistoire d’Aubechies pour entrer en pleine Renaissance ! La majesté des lieux ne s’est nullement effacée avec les années, alors que les jardins à la Françaises terminent ce magnifique tableau.
La Wallonie Picarde comptant plus de 700 kilomètres de randonnées balisées, je reste un peu indécis avant de mettre cap sur l’un d’eux. Entre les massifs forestiers, les balades le long de l’eau ou le Pays des Collines, je choisis finalement cette dernière et rentre Ellezelles comme destination. De vous à moi, je n’ai absolument pas regretté ce choix !
Le Pays des Collines a sans doute les plus beaux paysages de la région à offrir. Ma randonnée de 8 kilomètres m’aura fait découvrir une région incroyable, au folklore extraordinaire. Voilà un parcours idéal à réaliser en famille, les oreilles de vos enfants seront émerveillées par les légendes des sorcières. Et pour les parents que nous sommes, sachez que vous n’aurez aucun mal à trouver une brasserie proposant quelques breuvages locaux dont les micro-brasseries !
Le Hainaut brasse des bières depuis 1769 et compte une quarantaine de brasseries… L’embarra du choix ! Parmi toutes me voici à « La Binchoise » : une entreprise artisanale fondée à Binche, comme vous vous en doutiez… Mais cette fois, il n’est pas de question de carnaval, mais bien de bière de fermentation haute. La visite me fait découvrir le processus de brassage qui est nettement plus long et complexe que je ne me l’imaginais. En effet, pas moins de neuf étapes sont nécessaires pour arriver au produit fini ! Et c’est bien évidemment ce dernier qui nous intéresse : la brasserie propose un large éventail de bières, allant de l’ambrée à la brune en passant par quelques séries spéciales comme la XO (vieillie en fût d’armagnac) et l’Ours, au miel. Un point de chute idéal pour une sortie entre amis !
Frappé par la technologie mise en place à une époque où l’énergie provenait principalement de Dame Nature, je décide d’opter pour une croisière guidée qui me fera franchir une écluse, un ascenseur hydraulique et quelques ponts mobiles. Il est incroyable de voir comment cette technologie centenaire fonctionne toujours aujourd’hui, réglée comme une montre suisse ! Et si c’est la technologie actuelle qui vous intéresse, allez donc faire un tour du côté des ascenseurs de Strépy-Thieu : vous serez certainement sidérés de les voir faire monter et descendre des bateaux sur une dénivellation de 73,15 mètres. Il s’agit du deuxième plus grand ascenseur à bateaux du monde !
Binche est décidément une ville pas comme les autres, dont ses origines du moyen-âge sont encore bien présentes dans son architecture. Pour ma part, j’ai particulièrement apprécié la balade sur les remparts qui cernent la ville. En une toute petite heure, ils permettent de se replonger quelques siècles en arrière !
Si vous ne pouvez y aller en période de carnaval, pas de panique, le musée du masque de Binche fait revivre cette ambiance toute l’année. Il n’y est pas seulement question du carnaval binchois, mais bien de tous les carnavals wallons et européens. Le reste du monde n’est pas oublié : j’ai été fasciné par les rites masqués d’Amérique latine et d’Océanie. Le bâtiment en lui-même mérite le détour, ne serait-ce que parce qu’il fût la propriété du Comte de Lalaing, Chevalier de la Toison d’Or. Avant votre visite, renseignez-vous sur les collections et expositions temporaires.
C’est non seulement un endroit immanquable dans le Hainaut mais c’est aussi une perle pour la Belgique ! Si vous êtes un sportif dans l’âme, sachez que vous trouverez aisément votre bonheur avec des activités diverses et variées allant de la plongée au jet ski en passant par la voile !
Sachez que le site s’étend sur plus de 1800 ha et que les balades y sont bucoliques à souhait et qu’il s’agit du seul barrage que l’on peut visiter de l’intérieur. Il est également le plus grand de Belgique ! Je ne peux d’ailleurs m’empêcher d’y retourner quelques fois par an… en toute saison.
Le site, déjà, impose en lui-même un certain respect : il s’agit de l’ancienne abbaye de Cambron et tant les bâtiments historiques que les arbres séculaires sont soigneusement préservés. Mais ce qui impressionne, ce sont évidemment les animaux : le parc annonce pas moins de 5.000 espèces, allant des oiseaux aux mammifères en passant par les reptiles sans oublier les fameux Pandas.
Ce qui m’a encore plus impressionné, c’est que tout ce petit monde semble s’ébattre dans son habitat naturel, tant les décors sont fidèlement restitués et les espaces généreusement attribués. Un Must à faire et à refaire car chaque année il y a des nouveautés ! Et derrière cette façade de rêve, le guide m’explique que le site poursuit également une trentaine de programmes scientifiques pour la préservation d’espèces menacées en assurant leur reproduction au cœur même du parc. Un bijou.
8 août 1956. Une date qui restera à jamais gravée dans la mémoire des familles des 262 mineurs qui ont péri dans une catastrophe minière sans précédent. Le Bois du Cazier, classé au Partimoine mondial de l’UNESCO, leur rend hommage et revient sur leur vie, sur leur dur labeur.
Emu, je ne peux m’empêcher de penser au quotidien de ces mineurs avant la tragédie. L’espace mémoire est aussi poignant qu’émouvant. Vous aurez également la possibilité de visiter le musée du verre et de l’industrie, tous deux formidablement documentés et présentés. Pour se changer les idées après cette visite, le domaine propose intelligemment un parcours d’orientation au sein du bois. Vraiment très sympa
Probablement l’un des sites les plus déroutants qui soit : un village ouvrier vivant en quasi autarcie…
Le site du Bois-du-Luc est un joyau de l’histoire industrielle wallonne et est également classé au Partimoine mondial de l’UNESCO. Voilà, en effet, un remarquable exemple de village ouvrier comprenant tout ce qu’il faut pour organiser la vie privée et professionnelle des mineurs ! Ces bâtiments, construits entre 1838 et 1923, vous plongent dans une époque pas si lointaine et pourtant si différente, où l’employeur joue également le rôle de patriarche pour les ouvriers et leur famille. Logé, nourri, blanchi pour le bien de l’entreprise. Si vous êtes dans le coin, ne manquez ce site pour rien au monde !
La ville est en pleine restructuration et les innombrables chantiers de rénovation sont là pour le prouver. S’il y a bien une ville au fort potentiel en Belgique, c’est celle-ci ! Et les premiers résultats de cette politique du renouveau sont déjà visibles et impressionnants par leur design novateur. Le shopping Rive Gauche, un endroit aéré, plaisant où il fait bon flâner entre les boutiques. Pour ma part, c’est surtout la vie culturelle qui m’a séduit : de nouveaux espaces dédiés permettent aux artistes de s’y produire, d’y exposer des tableaux et font vibrer une ville qui est résolument sortie de son sommeil. L’histoire est en marche et ne s’arrêtera pas ! A suivre donc…