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Le Grand Tour de Wallonie

Florence Brigode,
02-09-2021
Comment vous décrire cet été pas comme les autres ? Vu toutes les incertitudes liées au Covid cet été, nous avons décidé de rester en Belgique et de silloner plus particulièrement la Wallonie. Au bout du compte c'est quasi un Grand Tour de Wallonie que j'ai compilé pour vous !

Des petits et grands moments de découverte. Mais ce qui est certain, désormais je réfléchirai à deux fois avant de prendre l’avion et m’envoler super loin après avoir découvert autant de pépites en Belgique !

Weekend enrichissant aux Lacs de l’Eau d’Heure

Pour cette première escapade post déconfinement, j’ai choisi les Lacs de l’Eau d’Heure. Une première, un endroit en Belgique que je ne connaissais pas encore.

Vue sur le lac de la villa
Vue sur le lac de la villa © Golden Lakes Village

Trois jours de détente, une courte parenthèse qui fut vraiment dépaysante. Et c’est bien ce qu’on espérait après cette fin d’année scolaire compliquée !
Le site des Lacs de l’Eau d’Heure est le plan d’eau artificiel le plus important du pays. Sa superficie donne le tournis : 1 800 hectares, dont plus de 600 hectares de plans d’eau et 1200 hectares de forêts et prairies ! De quoi vivre bien des aventures…

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Vue sur le lac de notre chambre

Mon premier choix s’est tourné sur une villa située au Golden Lakes Village situé dans un cadre naturel exceptionnel et unique en son genre au bord du lac de la Plate Taille. Entièrement équipée, coin cuisine, terrasse avec vue et jardins m’ont directement séduite. Si vous souhaitez réserver moins de 3 nuits, sachez qu’il y a désormais le Golden Lakes Hotel, un établissement 4* certifié Best Western Plus. J’aurais pu également réserver une semaine dans le village de vacances Landal situé tout proche, également au bord de l’eau et proposant une multitude d’activités. Mais ce sera pour une prochaine fois.

Un environnement unique et prestigieux
Un environnement unique et prestigieux © Golden Lakes Village

Un détour par la réserve naturelle de Virelles

Avant de nous installer dans notre chambre qui n’était pas disponible avant 14h, nous avons fait un petit détour et commencé notre weekend par l’Aquascope de Virelles. Bien que des visites guidées soient organisées dans cette réserve naturelle, nous avons préféré avancer à notre rythme en laissant les enfants partir à la recherche des différentes espèces du site. La ruche didactique, les postes d’observation de la faune et de la flore, le jardin des plantes sauvages étaient autant de lieux de découverte. La grande plaine de jeux a aussi eu, comme vous vous en doutez, son petit succès. Ce bain de nature nous a reconnectés à l’essentiel.

L'Aquascope de Virelles
L’Aquascope de Virelles © WBT - Bruno D'Alimonte

Robin’s Café & Crocodile Rouge

Affamés, nous avons atterri au Robin’s Café du Parc du Crocodile Rouge. Parfait pour casser la croûte en toute simplicité. Du sucré, du salé, une trappiste… tout comme il vous plaira! Avec le Lac de la Plate Taille, pour tout horizon. On s’est ensuite installés dans le ventre du fameux Crocodile Rouge. Bien assis, protégés sous la coque de verre fumée, on a vécu 1h d’aventure. «L’amphibus », ce drôle d’animal, nous a emmenés, comme son nom l’indique, voyager sur terre et sur l’eau. Vraiment très sympa comme activité.

L’amphibus, le Crocodile Rouge
L’amphibus, le Crocodile Rouge © Vacancesweb.be

Amusements et enrichissement

Le lendemain, après avoir encore pris du bon temps sur la terrasse de notre chambre, nous nous sommes rendus à l’Aquacentre des Lacs de l’Eau d’heure. On l’avait promis aux enfants. On a écumé les piscines, intérieure et extérieure, les courants rigolos et les jets d’eau à gogo. J’avoue que le centre Thalasso m’a beaucoup attirée, mais vu que les enfants étaient avec moi… Nous continuons vers le Barrage de la Plate Taille .

C’est le plus grand de Belgique et le seul à pouvoir être visité de l’intérieur. La visite, ludique et didactique, est vraiment conçue pour les familles. Maquette géante, balade à 40 m sous le sol, dans les galeries du barrage, puis, point de vue à 100 m de haut. Si le panorama était époustouflant, j’avoue avoir eu le vertige, ce qui a beaucoup amusé les miens.
Pour la soirée, l’hôtel nous avait conseillé le restaurant Le Rotiss’Heure, ouvert tous les jours de la semaine. Le menu enfant est tombé à pic. Mon mari et moi, on a plutôt opté pour une pièce de bœuf grillée ; choix qu’on n’a pas regretté. Cette brasserie est un lieu convivial, comme on en voit trop peu, et dans lequel on vous sert vraiment avec un vrai sourire.

La vue du Sky Walk du Barrage de la Plate Taille
La vue du Sky Walk du Barrage de la Plate Taille © Crocodile Rouge

A vélo autour des lacs

Le lendemain, les enfants étaient excités comme des puces : leurs grands-parents nous rejoignaient ce jour-là pour une grande balade à vélo. Le centre Bike Park propose en effet de louer des vélos et même, des trottinettes ! Les itinéraires ne manquent pas et c’est à vous de choisir celui qui vous conviendra le mieux. On a opté pour la promenade de 35 km, réputée pour être celle qui dévoile le mieux la beauté des Lacs de l’Eau d’Heure. Mon mari s’est laissé tenter par un passage au Spin Cablepark pour tester le téléski nautique ou d’autres sports insolites comme le wakeboard ou le wakeskate (des cousins du snowboard et du skateboard). Mais il a déclaré forfait aussi vite : une autre fois, sûrement.

On a eu de la chance avec le temps, mais si la pluie nous avait accompagnés, nous nous serions davantage concentrés sur le patrimoine culturel et historique de la région : tellement de sites à visiter aux alentours des Lacs !
Quoi qu’il en soit, la parenthèse familiale aux Lacs de l’Eau d’Heure nous a réellement fait du bien : la nature est partout et la course de la vie est instantanément suspendue.

Balade à vélo autour des lacs
Balade à vélo autour des lacs © WBT - David Samyn

Carresser les arbres en forêt de Saint-Hubert, ça vous dit?

A nous, la seconde escapade belge : cette fois, c’est du côté de la Forêt de Saint-Hubert qu’on est partis se ressourcer quelques jours, avec deux autres couples d’amis.

Observatoire en forêt de Saint-Hubert
Observatoire en forêt de Saint-Hubert © WBT-Pierre Pauquay

La Forêt de Saint-Hubert, terre de cerfs et de légendes, est une destination incontournable pour tous ceux qui rêvent de nature et d’évasion. Au total, c’est pas moins de 100 000 ha qui sont à découvrir, dont la moitié sont recouverts de forêts !

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Mais que prévoir comme logement ?

On aurait pu opter pour le camping Europacamp, qui propose différents types d’hébergements et un resto avec terrasse panoramique. On aurait pu opter aussi pour l’Auberge du Sabotier, un ancien relais de poste du XVIIe siècle, qui propose une cuisine raffinée et pour Le Cor de Chasse, un hôtel restaurant, situé au cœur même de Saint-Hubert, et qui lui aussi, à de jolis plats à la carte.
Mais, finalement, on a retenu la chambre d’hôtes L’Albizia à Libin. Chaque couple a sa chambre, avec salle de bain privative. Les petits-déjeuners sont prévus et les repas en formule table d’hôtes sont possibles. Ce qui nous a décidés ? La piscine chauffée, le sauna et le jacuzzi, compris dans le prix. Cette adresse « adults only » allait nous permettre de nous détendre après nos journées de randonnée !
Europacamp
Europacamp © Vacancesweb.be

Un bain de forêt ?

Notre première étape de randonnée était à Tenneville, une des 10 communes de la Grande Forêt de Saint-Hubert. Nous nous étions inscrits aux « Bains de Forêt ». Le concept ? Allier promenade et sylvothérapie, pour bénéficier des principes actifs naturels qui s’accumulent dans les arbres et aident à vous sentir mieux.
Moi, j’ai toujours aimé toucher l’écorce des arbres. Inutile de me convaincre davantage, nous réservons le guide pour cette expérience. Les autres ne connaissaient pas forcément cette approche naturopathique mais ils ont joué le jeu : entendre le silence, s’asseoir sur la mousse, respirer l’odeur des sous-bois…
Je pense que tout le monde a apprécié. Après, je me dis que ce genre de sortie est peut-être à faire plutôt en amoureux. Il est sans doute plus simple de se mettre alors dans une bulle et de marcher sans trop papoter, pour bien s’imprégner de tout ! L’essentiel était surtout de partir avec des fans de marche, qu’ils soient bavards ou pas. Car, comme vous vous en doutez, les balades ont été sacrément mises à l’honneur durant ce weekend.
Promenade en forêt
Promenade en forêt © WBT-David Samyn

Partons en balade

C’est donc le cœur léger que nous avons entamé la randonnée pédestre des Chemins de Solitude à Saint-Hubert. 20 km à pieds, ça use, ça use. Mais qu’est-ce que ça fait du bien ! On a débuté la promenade depuis la Fagne de la Doneuse. Au cœur de la vallée, on a découvert le ruisseau qui coule à travers les rochers et on en a profité pour casser la croûte, pieds nus dans l’eau froide. J’ai vraiment adoré cette sortie nature pleine de bonne humeur dans cette foret ardennaise luxuriante.
La troisième balade pédestre que nous avons choisie comptait 12 km de marche et partait de Laneuville-au-Bois pour plonger au cœur du massif forestier de Saint-Hubert. J’ai aimé les postes d’observation intégrés dans la forêt : de belles occasions pour souffler, se poser et contempler. Évidemment, je n’avais pas prévu de jumelles : j’ai donc piqué celles de mon meilleur ami, toujours bien plus organisé que moi. Ça valait le coup : la faune et la flore de la fagne de la Basseille sont remarquables à tout point de vue. Après, je ne vous cacherai pas qu’il faut parfois mordre sur sa chique pour se remettre en route ! Faut dire, malgré notre bonne volonté et notre envie de découvrir la forêt, aucun d’entre nous n’est super sportif. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’on a laissé de côté les 78 km de la randonnée intitulée Entre Lesse et Lommel. Cette balade-là, qui se fait en 3 jours, est réputée pour sa difficulté. Les dénivelés sont prononcés, et bien que les paysages sauvages soient grandioses et que des aires de bivouac soient aménagées tous les 25 km, nous aurions certainement fini par mourir là. D’épuisement ou de rire.

Domaine provincial de Mirwart

Mon coup de cœur fut pour le Domaine provincial de Mirwart, situé pas loin de Laneuville-au-Bois. Là, en plus de la nature authentique, il y a des étangs et des rivières, ce qui confère au lieu un cachet particulier. Le vert profond de la forêt avec, en prime, le bleu sombre de l’eau. Mais, surtout, on y retrouve un petit patrimoine historique, disséminé en de nombreux endroits.
Le haut-fourneau du XVIe s., la glacière, les vieux ponts. Cela m’a un peu rappelé le magnifique Domaine du Fourneau Saint-Michel, qui se trouve d’ailleurs à deux pas de là… Le domaine de Mirwart est accessible gratuitement, ce qui ne gâche rien. Les hommes sont encore partis visiter la pisciculture (sur réservation) pour tout savoir de la vie des truites qui coulent ici des jours tranquilles. Nous, on a préféré étendre notre nappe face aux étangs et se reposer là, entre nanas.
Vue sur Mirwart
Vue sur Mirwart © WBT-Mark Rossignol

Sympa et très bon

Vous imaginez bien que les km avalés n’ont pas suffi à nous nourrir durant ces trois jours. Outre les repas du soir en 3 services de l’Albizia, nous avons aussi goûté à la table gourmande proposée par le Chariot à Fondue de Porcheresse. Deux chevaux de trait tractent ce drôle de restaurant. Inutile de vous dire que c’était une première pour chacun d’entre nous ! Pendant 2h30, on a sillonné les campagnes aux alentours de Porcheresse, dans l’arrière-pays ardennais, attablés autour d’un bon dîner. On a tous opté pour la fondue fromagère, mais d’autres plats et produits du terroir wallon sont proposés. Une aventure gourmande vraiment sympa qui a plu à tous !

Le chariot à fondue
Le chariot à fondue © L. Deprelle

Weekend surprenant autour de Huy et Aywaille

Notre dernière parenthèse ? Huy et Aywaille. Deux jours durant lesquels on a pu se perdre en amoureux dans la province de Liège.

Château de Bonne Espérance
Château de Bonne Espérance © Vacancesweb.be

Une destination idéale, alliant patrimoine architectural remarquable et milieux naturels incroyables ! On a bien profité des deux. Je vous raconte notre séjour !

Château de Bonne Espérance et Couette de l’Ours

Comme on hésitait entre deux logements et qu’on partait deux nuits, on a décidé d’être un peu fous et de réserver une nuit dans chacun d’entre eux. La première nuit, nous l’avons passée en chambre d’hôtes, au Château de Bonne Espérance à Huy. Ça fait rêver, n’est-ce pas? 3 suites de charmes sont aménagées dans ce lieu chargé d’histoire. La bâtisse donne sur le bois de Tihange : l’occasion d’effectuer une jolie balade digestive après le petit-déjeuner continental… La seconde nuit, nous l’avons également passée en chambre d’hôtes. Nous avions réservé à La Couette de l’Ours, à Aywaille. Avouez : rien que le nom fait sourire !

Et je le reconnais : j’ai eu un vrai coup de cœur pour cette suite de 133 m2, pleine de charme, et faite de bois et de matériaux naturels. Là aussi, nous avons profité d’une piscine chauffée mais elle n’était que pour nous. Calme et volupté. C’était, certes, assez cher, mais ça valait le coup. On reviendra se planquer sous la Couette de l’Ours, c’est certain.
Avant même notre première nuit à l’hôtel, notre route nous a menés du côté de la cité mosane de Huy.
La Couette de l'Ours
La Couette de l’Ours © Vacancesweb.be

Tous en bateau !

Il nous semblait que débuter notre week-end en amoureux par une petite croisière fluviale était une jolie idée. On a ainsi grimpé à bord du Bateau Val Mosan, pour 1h de de dépaysement au fil de l’eau. Découvrir la vallée de la Meuse de cette manière était à la fois reposant et amusant. J’ai apprécié l’alternance de paysages naturels et industriels : ce fut pour moi l’occasion de faire des photos insolites aussi. Mais il en a fallu de peu pour qu’on ne rate l’embarquement. Ce dernier ayant lieu juste en face de la Collégiale, du Fort et du Vieux Huy, on s’était un peu éloignés et on en avait presque oublié le départ du bateau. Mais on vous invite à prendre le temps de flâner là après : ça vaut le coup d’oeil.

Croisière du Val Mosan
Croisière du Val Mosan © Vacancesweb.be

Exceptionnel Château de Modave

Le lendemain, après avoir dormi à Huy, on est partis découvrir celui dont tout le monde parle : le Château de Modave, classé au Patrimoine Majeur de Wallonie. La bâtisse est implantée sur un rocher dominant de 60 mètres la vallée du Hoyoux. Le château, restauré au XVIIe siècle, est aujourd’hui une demeure de plaisance des plus élégantes. Moi qui rêvais d’être une princesse pendant ce week-end, c’était parfait : à mes pieds, un splendide panorama sur le Condroz. On a arpenté les nombreuses pièces de la bâtisse en jouant les châtelains. J’ai laissé l’homme me faire le baise-main et me donner le bras. On a même dansé en riant parmi les roses qui agrémentent les parterres. Il faut dire, ce parc à la française et ces jardins exceptionnels sont une ode au romantisme. Un joli souvenir, vraiment!

Château de Modave
Château de Modave © Vacancesweb.be

De l’extérieur le Château de Jehay

Et parce qu’il était tout près de là et que la vie de châtelain nous plaît, on a remis ça et on est allés à Amay admirer le Château de Jehay. Ce petit bijou de la Renaissance, reconnaissable grâce au damier qui habille ses murs, est, lui aussi, classé Patrimoine exceptionnel de Wallonie. Pour le moment, il est en cours de restauration et on ne peut hélas pas visiter les salles intérieures. Mais ce fut l’occasion de se concentrer davantage sur les jardins. Sculptures en bronze et jeux d’eau en font un endroit si charmant. Moi qui rêve de me lancer dans la construction d’un potager, j’ai particulièrement apprécié le jardin potager, avec son orangerie, ses cultures de légumes anciens et ses parterres de plantes aromatiques. J’ai gribouillé quelques noms de plantes dans mon carnet : on ne sait jamais ! p

Château de Jehay
Château de Jehay © WBT - David Samyn

Sous terre à Remouchamps

Après notre seconde nuit, à Aywaille cette fois, nous étions requinqués pour oser une journée plus sportive. On s’est donc aventurés dans les entrailles de la terre pour partir explorer les Grottes de Remouchamps. Je n’avais plus visité de grottes depuis mon enfance et j’étais toute folle à l’idée d’admirer à nouveau des stalactites et des stalagmites. On a d’abord traversé des galeries à pied pour descendre jusqu’au cœur de la grotte. J’ai regretté de ne pas avoir mis de vraies baskets : j’aurais été plus à l’aise qu’en ballerines. On est ensuite remontés en barque sur l’unique rivière souterraine navigable de Belgique. Moi, je trouvais ça trop excitant. L’amoureux, lui, n’a pas adoré. Il est un peu claustro et trouvait certains passages trop étroits et bas à son goût. Mais on ne regrette pas notre visite : on a pu voir la fameuse Cathédrale dont le plafond culmine à 40 mètres et on a eu la chance d’apercevoir des chauve-souris.

Les Grottes de Remouchamps
Les Grottes de Remouchamps © WBT

Toboggans naturels et chutes d’eau

L’après-midi, on s’est offert un bain de nature : on a tenté la randonnée pédestre qui longe le Ninglinspo. Ce nom trop bizarre est celui d’un ruisseau enchanté. Tout est dit ! Contre tout attente, on est parvenus à faire les 15 km annoncés. J’avoue que cela nous a pris beaucoup de temps : le parcours n’est vraiment pas facile. Déjà. Et puis, c’est vrai, on a rêvassé un long moment sur un des petits ponts en bois qui se trouvent là et on a pique-niqué au grand air. La nature sauvage est envoûtante et le Ninglinspo, impressionnant. Toboggans naturels et chutes d’eau se succèdent. Si le coeur vous en dit, vous pouvez vous y baigner et même tenter la glissade. De nombreuses familles pataugeaient d’ailleurs dans les eaux vivifiantes. Moi, j’ai passé mon tour : je suis bien trop frileuse ! Je dois vous dire aussi que, si votre truc c’est le vélo, il y a là la possibilité de passer un bon moment. Un parcours de 12 km suit également le Ninglins

Vallon du Ninglinspo
Vallon du Ninglinspo © WBT-Pierre Pauquay

Autour de Dinant, découvrez des producteurs au top de leur art

Quand on évoque la ville de Dinant, on a en tête la citadelle, la Meuse, le pays du saxophone, les couques…. Et j’en passe. Il est évident que la ville a de quoi séduire : petit bijou suspendu entre falaises escarpées et bord de fleuve.

Vendanges au château de Bioul
Vendanges au château de Bioul © WBT - Olivier Polet

Mais Dinant, ce n’est pas que cela. C’est aussi l’occasion de pauses gourmandes si vous décidez d’y aller. Laissez-moi vous raconter les découvertes gustatives que nous avons faites entre amis aux alentours de la ville !

Dans la jolie vallée de la Molignée découverte de l’Escargotière

Notre première halte fut pour à l’Escargotière de Warnant, entre Namur et Dinant. C’est là, dans la jolie vallée de la Molignée, que se trouve ce lieu dédié à l’héliciculture. J’avoue que je ne m’attendais pas à découvrir un tel élevage en Wallonie. Mais ça, c’était avant ! Car le guide qui fait visiter les serres et le parc a réponse à tout.

L’Escargotière, qui existe depuis 1986, permet de produire des escargots d’une grande qualité : goût, texture et fraîcheur sont au rendez-vous. Je vous mentirais en disant que je suis une experte en la matière : pour tout vous dire, je n’avais même jamais mangé d’escargots. Mais je suis une gastronome curieuse et j’ai su apprécier la dégustation. Etonnant. Savoureux. Tendre. Mon mari a d’ailleurs craqué en plus pour quelques produits de la ferme. Moi, je me suis plutôt acheté un gel régénérant à base de bave d’escargots. Magique, parait-il.

© L'Escargotière

Un pot de moutarde en forme de grenade à Achêne

La Moutarderie et le Musée de la moutarde de Bister, à Achêne, est aussi tout aussi surprenante. Non ce n’est pas qu’à Dijon ! La moutarde : voilà un produit que nous consommons régulièrement et l’idée d’en apprendre plus sur le sujet nous inspirait bien. La Moutarde l’Impériale, créée en 1926, n’a, depuis, plus de secrets pour nous. La visite du petit musée (qui se fait sur réservation) vaut le détour.
Personnellement, j’ai surtout adoré observer l’évolution des étiquettes et des bocaux. Saviez-vous que le fameux bocal de moutarde en forme de grenade de la Moutarderie Bister a été inspiré de la grenade « Mills », créée par les Anglais lors de la seconde guerre mondiale et utilisée par les Américains lors de la libération ? Mais ne tournons pas autour du pot… : ce qui nous a surtout plu, c’était de goûter les condiments Bister. Un colis de produits est offert en fin de parcours, mais cela ne nous a pas empêchés de nous approvisionner à la boutique.
On a aussi embarqué quelques bouteilles de Bistérieuse, cette bière blonde spéciale qui accompagne si bien les apéros et plats à la moutarde !

La moutarderie L'Impériale
La moutarderie L’Impériale © WBT - Gabriele-Croppi

Une brasserie à l’ancienne à Falmignoul

Et quand on parle de bières artisanales… Un saut par la Brasserie Caracole à Falmignoul aurait aussi été bien sympa. Découvrir la vie des maîtres d’orge et en apprendre davantage sur le brassage qui s’y effectue encore à l’ancienne, dans des cuves de cuivre chauffées au feu de bois, aurait été plaisant! Mais choisir, c’est renoncer et, un breuvage en chassant un autre, nous avions décidé de partir découvrir le vignoble du coin.

Les fours anciens
Les fours anciens © Wim Van Vossem

Des vins de grande qualité à Bioul

Notre parenthèse au Château de Bioul, dans la vallée de la Meuse, fut sincèrement une très belle découverte. Le domaine est, il faut le dire, en plus splendide : 11 hectares de vignes et une bâtisse de prestige nichée dans la verdure du parc. Sincèrement, j’ai eu autant de plaisir à fouler le vignoble et à découvrir les cépages qu’à visiter la cuverie et les chais.
C’est vraiment une immersion au cœur de l’exploitation qui nous a été proposée là à travers le parcours Made in Bioul spécialement proposé aux visiteurs individuels.
On avait tous deux hâte de déguster ces vins de Bioul. On s’est laissé tenter par la cuisine de la cheffe du Château : on a dès lors pu accompagner la découverte des vins de planches du terroir ! Succulent !
Château de Bioul et ses vignes
Château de Bioul et ses vignes © WBT

Balade digestive à Freÿr

A ceux qui se demandent si on a fait autre chose que manger pendant ce week-end très gourmand, je répondrai que nous avons aussi pris le temps d’une longue balade digestive dans les jardins du magnifique Château de Freÿr, à Hastière. Jardins dans lesquels on trouve des orangers tricentenaires et un labyrinthe de charmilles dans lequel on se perd avec délice. Et que nous avons encore promené à Waulsort. On a baladé au fil de l’eau, entre bateaux amarrés et parc boisé. De quoi, vous le comprendrez bien, creuser les ventres et rouvrir chaque fois l’appétit !

Château de Freÿr
Château de Freÿr © Wikipedia

Dormir sur pilotis à Ermeton-sur-Biert

Et puis, on aussi dormi dans un des petits chalets insolites et très cosys que propose l’AquaLodge. Construits sur des pilotis, ces chalets promettent de vivre une nuit de dépaysement total. Et la promesse est tenue! Quant aux moments volés sur notre terrasse, on ne les oubliera pas de sitôt : la vue y était à couper le souffle et la nature était omniprésente.

AquaLodge
AquaLodge © WBT

Une dernière halte à Onhaye au glacier Les Lutins

Sur le chemin du retour, parce qu’on a bien le droit de faire parfois un petit caprice, j’ai boudé jusqu’à ce que mon mari accepte d’encore faire un crochet par les ateliers du glacier Les Lutins. Comment, en effet, ne pas s’arrêter chez celui qui fut sacré meilleur artisan glacier de Belgique en 2016 ? Je voulais goûter à ses glaces artisanales avant de rentrer. Et puis, la glace est connue pour aider à digérer, n’est-ce pas ? Après un tel week-end, c’était presque une obligation !

Cap sur l’Ardenne et Nisramont pour un séjour plus que rafraichissant

Nisramont, vous connaissez ? Encore une parenthèse enchantée à vous raconter : nous y avons passé une petite semaine loin de la foule. Les valises attendent d’être défaites… faire comme si ce n’était pas encore tout à fait fini.

Kayak sur le Lac de Nisramont
Kayak sur le Lac de Nisramont © WBT - Colette Mottet

C’est un village de la commune de La Roche-en-Ardenne en province de Luxembourg avec son lac, ses beaux paysages et l’Ourthe en toile de fond. Et en ce qui nous concerne, c’est désormais un endroit plein de jolis souvenirs que nous avons adopté dès le premier jour !

Notre camp de base à la Roche-en-Ardenne : le Floréal

On a séjourné à la Roche-en-Ardenne et découvert le domaine de vacances Le Floréal. Notre chambre ? Un grand studio donnant directement sur le parc verdoyant. Pas le grand luxe, juste ce qu’il faut. Il suffisait de faire coulisser la baie vitrée pour que les enfants aient accès aux jardins.
Situé à à peine 800 mètres du centre de La Roche, ce domaine propose mini golf, piscine extérieure, plaine de jeux, terrains de tennis, bowling. C’est sympa et convivial. On a tout testé ! Et puis, l’Ourthe passe juste là, au fond du parc! On s’y est jetés avec joie vu les grosses chaleurs.
On aurait aussi pu choisir le centre de vacances Vayamundo, à Houffalize. Un complexe résolument moderne et qui offre des équipements derniers cris : plaine de jeux (intérieure et extérieure, ce qui n’est pas négligeable en Belgique!), piscine tropicale intérieure avec sauna et jacuzzi, espace bien-être, animations. Si on a choisi Le Floréal, c’est parce que je n’ai pas su résister à l’aspect « château » des lieux : vieilles pierres, tourelles, fleurs aux fenêtres.
On est romantique ou on ne l’est pas.
Le Camping Le Val de l’Aisne, à Blier, était encore une possibilité. Situé entre Durbuy et La Roche, il avait retenu notre attention parce que, en dehors des hébergements classiques, il proposait des logements insolites et rigolos : des tentes suspendues, des roulottes, des bulles transparentes.
© Le Floréal

A 65m sous terre, la fraicheur des grottes de Hotton

Allez en route ! Pendant une semaine, on a sacrément bougé. Kaléidoscope d’activités. Mais les vacances sont faites pour ça, non ? Découvrir, se promener, visiter… Et on ne s’en est pas privé ! Quand on rentre de quelque part, je demande toujours à chacun de lister les trois choses les plus chouettes que l’on ait faites. Tour d’horizon des préférences de chacun !
Ce que ma fille a préféré ? Les Grottes de Hotton. « Parce que ça brillait partout, comme dans le palais de la Reine des Neiges ». Il faut savoir que les Grottes sont classées Patrimoine Naturel Exceptionnel de Wallonie. Je comprends que ce soit ce que ma princesse ait retenu : des galeries gigantesques, à 65 m sous la terre, des draperies de roche superposée, des stalactites aux coloris divers et aux reflets chatoyants et puis, le grondement du torrent souterrain. Tout est féérique. Ce n’est pas pour rien que la grotte fut surnommée « Grotte des 1001 nuits » par ses découvreurs.
Dans les grottes de Hotton
Dans les grottes de Hotton © FTLB - P Willemns

Maboge-Plage pour une baignade en rivière

Mon plus jeune fils a, quant à lui, adoré notre après-midi à Maboge-Plage. La plage ? En Ardenne ? Hé bien oui ! Le village de Maboge propose effectivement une plage, accessible gratuitement, avec zone de baignade en rivière. Mon rêveur a retenu mille choses.
Regarder les kayaks au loin. Manger une glace les pieds dans l’eau. Poser des questions au monsieur qui pêche juste à côté. Ramasser des cailloux au bord de l’Ourthe. Jouer dans le bac à sable et à la plaine de jeux. Faire la planche dans l’eau et regarder le ciel. Tout un programme.
Maboge Plage
Maboge Plage © FTLB - P Willemns

Paddle sur le Lac de Nisramont

Mon aîné, lui, a surtout retenu son initiation au paddle, en duo avec son père, au Lac de Nisramont. A La Roche-en-Ardenne, on a en effet l’occasion de pratiquer ce sport très en vogue depuis quelques temps. Planches et matériel sont fournis là. Après avoir applaudi et encouragé nos sportifs, nous sommes partis découvrir le barrage de Nisramont, où la baignade est par contre interdite. 116 m de long, 16 m de haut. Impressionnant. Un site que je vous conseille si vous cherchez à combiner nature et activités.

Cours de paddle sur le Lac de Nisramont
Cours de paddle sur le Lac de Nisramont © Visitardenne.com

Riveo : percer à jour les secrets de la rivière et de sa biodiversité

Mon mari a, lui, eu une préférence pour Riveo, le Centre d’Interprétation de la Rivière, à Hotton. Je sais qu’il aurait aimé y passer plus de temps et qu’il a pesté de ne pouvoir visiter l’expo du moment, à cause des mesures Covid 19. Il a aimé percer à jour les secrets de la rivière et de sa biodiversité. Et puis, reconnaissons-le, le parcours est original. Bras de rivière reconstitué, aquariums de poissons d’eau douce, jardins thématiques.
On ne s’ennuie pas. Il a d’ailleurs prolongé l’aventure en se réservant une matinée de pêche juste pour lui et en faisant un crochet par CoSMos, le conservatoire du saumon Mosan, à Erezée.
Riveo, centre d’interprétation de la rivière
Riveo, centre d’interprétation de la rivière © famenneardenne.be

Randonnée autour du lac

Moi, comme toujours, ce que j’ai préféré, c’était les balades. Et surtout celle faite autour du Lac de Nisramont. Evidemment, on est loin d’avoir effectués les 15 km que compte cette randonnée réputée difficile. Mais cela n’a pas d’importance. On a longé les berges, admiré la vue, profité de l’espace.
Encore un peu, on se serait crus au bord des lacs du Grand Nord. Magnifique ! Il paraît qu’avec un peu de chance, et davantage de silence, on peut apercevoir des castors. Dans des lieux pareils, moi, je resterais toute la journée. J’adorerais m’asseoir avec un bouquin et me fondre dans le décor. Mais c’est sans compter sur ma joyeuse tribu qui trépigne plus qu’elle ne reste en place.
Ah oui ! Avant d’oublier ! Je vous conseille trois établissements dans lesquels on a passé du bon temps : Le Quai Son, situé en plein cœur de La Roche-en-Ardenne, sur la berge face au château. La nourriture y est délicieuse et pas trop chère. En temps normal, des concerts y sont donnés, et la musique rend le moment encore plus convivial. Le restaurant La Claire Fontaine, où on propose une carte gastronomique et une autre de petite restauration et où on mange avec vue sur un parc fleuri et un étang. Et La Command’Rie, à Hotton, où nous nous sommes arrêtés pour une collation et un verre, mais où vous pouvez prendre le temps d’un vrai repas. Là aussi, on mange au bord de l’eau…
La vallée de l'Ourthe
La vallée de l’Ourthe © WBT - Joseph Jeanmart

Gourmandises chez les producteurs locaux du plateau de Herve

Cette fois, l’envie nous a pris de partir explorer le Plateau de Herve, sur les hauteurs de Liège. Il y a des noms, comme ça, qui font sourire d’avance… et saliver !

Vue sur le pays de Herve
Vue sur le pays de Herve © FTLiège - Yves Gabriel

Impossible en effet, d’évoquer Herve sans penser fromage et sirop de Liège. C’est donc une escapade gourmande qu’on s’est offerte en province de Liège agrémentée de quelques sympathiques randonnées. Mais pas que. Je vous raconte tout ça !

Le Van der Valk de Verviers dans un bâtiment historique

Si je ne prévois pas systématiquement tout à l’avance, je réserve toujours notre hébergement avant le départ. Il a fallu choisir entre trois endroits qui me tentaient bien : l’hôtel Van Der Valk Hôtel de Verviers, la maison d’hôtes La Griffe à Foin à Henri-Chapelle et la maison d’hôtes Au pays des saveurs à Charneux.
Mes coups de cœur vont généralement aux chambres d’hôtes. Et celles-ci sont splendides : La Griffe à Foin est une ancienne ferme rénovée au charme indéniable. Quant Au Pays des Saveurs, c’est un havre de paix en Ardenne bleue. Difficile de rêver mieux. Pourtant, cette fois, j’ai voulu découvrir un grand hôtel et tester cet endroit luxueusement aménagement dans d’anciens entrepôts des douanes. Le bâtiment qui date de 1891 est remarquable et puis, on peut flâner à la piscine intimiste, à la brasserie ou au restaurant-lounge. Je n’ai pas eu de mal à convaincre ma moitié !

Hôtel Van der Valk Verviers
Hôtel Van der Valk Verviers © Vacancesweb.be

Val-Dieu, mon Dieu que c’est beau

Pour se mettre dans l’ambiance, et pour échapper un peu à la chaleur du moment, on a d’abord été se réfugier à l’Abbaye cistercienne du Val-Dieu à Aubel. Ce haut lieu spirituel est riche d’une longue histoire : son origine remonte en effet au XIIIe siècle. On vous conseille la visite guidée qui permet de s’imprégner davantage des lieux. Comme d’habitude, la visite du parc est ce qui m’a le plus plu : les arbres offrent l’ombre tant recherchée et soulignent le caractère historique de l’abbaye. Un joyau, vraiment.

Cerise sur le gâteau, on a aussi découvert la brasserie qui se trouve dans l’enceinte même de l’abbaye. Les bières belges de tradition qui y sont fabriquées sont inspirées des recettes des moines et encore brassées à l’ancienne sur place. Blondes, brunes, triples ou grand cru. Le plus difficile était de choisir. On a expressément commandé des bières différentes, histoire de partager les plaisirs à la taverne de l’abbaye.
Abbaye du Val-Dieu
Abbaye du Val-Dieu © Abbaye du Val-Dieu

Au Vieux Moulin, Madeleine est la seule qui travaille le lait cru

A Battice, on a poussé les portes d’un atelier incroyable : celui de la Fromagerie du Vieux Moulin. Il faut savoir que l’appellation « fromage de Herve » est d’origine protégée. Alors, entrer là, c’est un peu comme entrer dans les secrets des dieux. Au Vieux Moulin, on a rencontré Madeleine Hanssen, la dernière productrice de ce fromage au lait cru. Le grand défi de cette véritable passionnée : préserver les traditions et saveurs d’antan en s’adaptant aux exigences de sécurité actuelles. En effet les fromageries que l’on peut visiter tout en respectant les normes sanitaires ne sont pas nombreuses. Ici des vitres nous séparent bien des ouvriers. Mon mari a posé mille questions ; moi, j’ai préféré me taire. Il faut dire, j’avais déjà la bouche pleine. On a envie de goûter à tout. La gamme de produits laitiers artisanaux est impressionnante.

La Fromagerie du Vieux Moulin
La Fromagerie du Vieux Moulin © WBT - Olivier Legardien

Ici on dit : pas de fromage sans sirop…

Visiter la Siroperie d’Aubel était donc la suite logique. J’ai adoré découvrir le savoir-faire de la famille Nyssen et assister à la transformation de fruits en sirops naturels et onctueux. Ici, on parle de « l’or noir du Pays de Herve ». C’est pour vous dire comme la denrée est préparée avec amour… Cela fait douze générations déjà que la tradition se transmet sans cesse. J’ai acheté des confitures et du Choc’Aubel aussi, pour les petits déjeuners à venir. C’était juste impossible de résister. Si vous aviez vu ce chaudron en cuivre immense dans lequel mijotent les confitures! Magique.

Siroperie d'Aubel
Siroperie d’Aubel © WBT - Olivier Legardien

Chocolat et bières artisanales

Faute de temps, on reviendra une autre fois goûter encore les produits de deux autres entreprises locales que ces producteurs nous ont renseignés. Celle de la Chocolaterie de Didier Smeets, jeune passionné et innovateur dans la production de ses chocolats, installé dans ce beau Pays de Herve, le long d’une toute nouvelle piste cyclable et celle de la Brasserie Grain d’Orge, spécialisée dans la fabrication de bières exclusives. Il paraît que les créations du chocolatier sortent de l’ordinaire et que les bières de la brasserie sont étonnantes à plus d’un titre. On peut bien entendu déguster ces dernières et même manger un petit bout dans le sympathique pub de la brasserie.

Fèves de cacao
Fèves de cacao © Didier Smeets SPRL

Après les dégustations un coup de pédale

Et puis, comme chaque fois, j’ai emmené mon homme marcher. C’est que j’aime trop ça, les randonnées ! Mon choix s’est porté sur les parcours Natagora qui sillonnent cette région vallonnée, à Aubel. Les gourdes d’eau dans le sac à dos, on a entamé la promenade de 2h. Des panneaux didactiques, disséminés tout au long du parcours choisi, expliquaient en détails la faune et la flore qui s’épanouissent dans cette région. Mais je reconnais qu’il faisait trop chaud pour avoir envie de tout lire. Il me semblait que si nous arrêtions, nous ne redémarrerions plus. 7 km à pieds, ça use, surtout sous un soleil de plomb. Je pense que mon amoureux m’a maudite d’avoir préféré le parcours le plus long et le plus ardu. 7Km de sentiers à travers prés et vallées, j’avoue que, par pareilles chaleurs, c’était un peu trop. Mais la nature était si belle : ça en valait la peine !

Balade autour d'Aubel
Balade autour d’Aubel © WBT

De la cuve au verre, le top des brasseries en Wallonie Picarde

S’il y a bien un coin de Belgique que je ne connaissais pas, c’était celui de Tournai et de la Wallonie Picarde. Mais ça, c’était avant.

Hugues Dubuisson
Hugues Dubuisson © Brasserie Dubuisson
Depuis ce petit week-end entre amis à l’ouest du pays, et à 10 min de la frontière française, je peux dire que j’ai exploré les rues de la ville et les environs de Tournai. La cathédrale Notre-Dame, avec ses 5 tours, le Beffroi du XIIe siècle, la Tour médiévale du Fort Rouge, bien sûr. La Grand-Place, bordée de bars et de restaurants, aussi. Et puis, les brasseries de renom du Hainaut. L’occasion donc de combiner bien des plaisirs ! L’escapade fut festive et gourmande. 
Oui, oui
Le deal du week-end ? Une activité sportive le matin et des découvertes en brasseries l’après-midi. 
A ce sujet ne manquez pas la nouvelle brochure gratuite à télécharger :  89 brasseries à visiter en Wallonie
pour faire votre itinéraire.

Rigolades avant les premières dégustations

Prêts pour le grand frisson et la franche rigolade, on s’est garé devant l’Ecopark Adventures de Tournai dès 10h du matin. A nous l’accrobranche et les acrobaties. Nous avions réservé, comme requis pour le moment. Là, 9 parcours accrobranche, de difficultés différentes, sont proposés. Les gants textiles de protection aux mains, on a joué à Tarzan tout au long du parcours « Tyroliennes » qui comprend les 2 plus grandes tyroliennes de Belgique. Moi, j’ai surtout crié comme l’homme de la jungle : j’avais une trouille bleue. Je le savais d’avance. J’avais d’ailleurs prévu de rester en bas pour faire des photos des autres. Mais ils ne m’ont pas laissé le choix. Je suis sortie de là complètement aphone mais super fière, j’avoue.
© Ecopark Adventures

Découverte de la Bush à la brasserie Dubuisson à Pipaix

J’ai donc bien amplement mérité notre première parenthèse en terrasse à la Brasserie Dubuisson, la plus ancienne et authentique de Wallonie. Les principes de ses brasseurs indépendants ? Produire des bières entièrement naturelles, sans additifs non naturels et en maîtrisant le processus de production de A à Z. Leurs bières, au taux d’alcool élevé, sont de vraies bières de dégustation qu’il faut savourer tranquillement. Et ça tombe bien, car le lieu est propice à la détente.
La terrasse de l’établissement Le Trolls & Bush, situé à Pipaix, donne directement sur un étang agrémenté d’une jolie fontaine : de quoi apporter un peu de fraîcheur et donner plus de charme encore à cet endroit. La brasserie est très chic : intérieur, extérieur, ça vaut le détour. Le bâtiment est un corps de ferme rénové, un de ces décors idylliques qui contribue à rendre la dégustation plus agréable encore. Bush Triple, Bush Caractère, Bush Prestige, Bush de Nuits : ici, les bières sont nommées « Bush Beer », traduction anglaise de Bière Dubuisson. On a accompagné nos découvertes de grandes assiettes de charcuterie et fromage. Sympa !
Brasserie Dubuisson
Brasserie Dubuisson © WBT - Gabrièle Croppi

Le Dubuisson Beerstorium

L’établissement Le Trolls & Bush est attenant au est attenant au Dubuisson Beerstorium un tout nouveau lieu qui propose une visite interactive du château de Ghyssegnies, là où tout débuta en 1769, alors que Joseph Leroy brassait pour le seigneur du domaine. L’occasion de faire une pause dans la dégustation et de découvrir les secrets des Bush Beer ! 250 ans d’histoire, ça en fait des choses à apprendre ! Documents, objets uniques, vidéos et réalité virtuelle nous aident à plonger dans l’univers des brasseurs. L’originalité de la visite réside dans la découverte de l’Escape Game intitulé « Cuvée des Trolls ». Le but ? Résoudre des énigmes dispersées dans le château. Franchement, on a bien ri. On est encore arrivés juste à temps pour prendre part à la visite guidée et très instructive de la brasserie, qui se trouve juste de l’autre côté de la route.
Dubuisson Beerstorium
Dubuisson Beerstorium © Brasserie Dubuisson

Restaurant Le Giverny à Tournai

Pour notre unique dîner dans la région, après avoir exploré un peu le centre historique de Tournai, on a testé le restaurant Le Giverny. Moi, j’ai eu un coup de cœur pour la déco qui nous transporte dans une autre époque. Lustres avec pampilles, moulures au plafond, portes vitrées élégantes et un mobilier raffiné et tout blanc : le grand chic ! Les plats servis ressemblaient à des tableaux. Et que de saveurs enivrantes. J’ai opté pour le « Frico de Gambas géantes, à l’orange, gingembre rose et badiane » et pour le « dos de cabillaud, micmac de légumes, tempura de basilic et coulis d’herbes ». Splendide. Rien que de vous l’écrire, je salive à nouveau. Le lendemain, on a continué sur notre lancée.

L’émouvante histoire de la brasserie à Vapeur de Pipaix

On s’est rendu à La Brasserie à Vapeur de Pipaix. Leur spécialité ? Produire, encore aujourd’hui, dans du matériel d’époque, des bières artisanales et naturelles. J’ai souri en découvrant le nom de leurs bières épicées : la Vapeur en Folie et la Vapeur Cochonne. Tout un programme. Et puis, j’ai aimé observer les étiquettes pleines de couleurs et de fantaisie qui ornent les bouteilles. J’en ai d’ailleurs acheté quelques-unes à la boutique. Je pense en faire une déco pour notre cuisine.
Ce qui m’a séduite, aussi, dans cette brasserie, c’est son histoire. Celle de ce jeune couple qui, en 1984, rachète la Brasserie de Biset et se lance dans une aventure folle et fabuleuse. Grâce à leur enthousiasme sans faille, la cheminée se remet à fumer et la machine à vapeur se remet à tourner. Ils ne cesseront de se battre pour que La Brasserie à Vapeur existe. Pari réussi ! Bref, j’ai beaucoup apprécié cette visite guidée empreinte d’émotion.
La Brasserie à Vapeur
La Brasserie à Vapeur © WBT - Bernard Boccara

La Moinette de la Brasserie Dupont à Tourpes

Il nous restait deux brasseries à visiter : La Brasserie Dupont, à Tourpes et La Brasserie des Carrières. Mais nous n’avions plus le temps de voir les deux, alors on a tiré au sort. Et c’est à la Brasserie Dupont que nous avons atterri. Cette ancienne ferme était, à l’origine, spécialisée dans la production de bière de miel et de bière de type saison. J’ai ainsi appris que ce nom vient du fait qu’ils produisaient ce type de bière en hiver pour la déguster sur les champs en été. Une jolie anecdote.
J’ai acheté quelques bières Moinette : on les dégustera les pieds dans l’herbe, au jardin. Et on reviendra, une autre fois, tester la Brasserie des Carrières qui, elle aussi, vaut à coup sûr le détour. Elle fabrique des bières artisanales et naturelles, sans additif, ni épice. On en profitera pour casser la croûte aussi : leur taverne-restaurant propose des plats du terroir pour accompagner les bières ambrées ou fruitées…
© Brasserie Dupont

Une des plus belles vue de Belgique à l’hôtel Floréal Le Panoramique

Point de vue logement j’ai bien fait d’écouter ma cousine qui habite la région. Nous sommes restés à l’hôtel Floréal Le Panoramique . Et croyez-moi, il porte bien son nom : la vue est époustouflante ! Il est situé au sommet du Mont-Saint-Aubert, à quelques minutes de Tournai. L’intérieur est top, ne vous fiez pas à l’extérieur. La terrasse du restaurant vous offre la plus belle vue. Alors on s’y est posé un instant avant de rejoindre notre très belle chambre avec vue également. Devinez pourquoi ? Pour déguster une dernière Bush bien évidemment !
Le Floréal Le Panoramique à Tournai
Le Floréal Le Panoramique à Tournai © Vacancesweb.be

89 brasseries à visiter en Wallonie : une brochure à télécharger gratuitement

A ce propos, j’ai découvert sur le site visitwallonia.be la toute dernière publication de Wallonie Belgique Tourisme : la carte « 89 brasseries à visiter en Wallonie ». Une mine d’or pour les amateurs de bières. Je ne peux que vous inviter à la télécharger sur leur site.

Weekend à Waterloo, la morne plaine est bien vivante !

Souvent, je découvre lors de mes escapades des lieux dont je n’avais encore jamais entendu parler. Cette fois, je suis partie découvrir un lieu dont tout le monde connaît le nom et qui est à lui seul un pan d’Histoire : Waterloo.

Commémoration de la bataille de Waterloo
Commémoration de la bataille de Waterloo © WBT- M. Fasol
Alors, oui, bien sûr, j’avais déjà visité le site de Waterloo par le passé. Mais pas comme ça. Pas complètement. Pour cette parenthèse-ci, j’ai proposé à mon Papa de partir vadrouiller avec moi : Napoléon a toujours été son personnage historique préféré et il me semblait évident que c’était avec lui que je devais partager ce temps de découvertes.
Je nous avais réservé une grande chambre pour deux personnes, au gîte rural La Bachée, situé à proximité du champ de bataille, à Plancenoit. Une vieille ferme brabançonne du XVIIIe siècle, pour allier écotourisme et visite des hauts lieux de Waterloo. Idéal. Murs blanchis à la chaux, jardin ombragé et géraniums rouges en font un endroit charmant vite adopté.

Le Musée Wellington, quartier général du Duc de Wellington

J’avais hésité avec l’hôtel Dolce de La Hulpe, un hôtel Welness 4 étoiles situé en pleine foret de Soignes. J’y avais déjà été avec des copines ! Mais ne voyait pas tellement mon père dans cet univers si feutré.
Donc en route pour La Bachée.
On a commencé notre week-end par la visite du Musée Wellington. Une immersion totale, au cœur de la bataille. Le Quartier Général du Duc de Wellington recèle une collection exceptionnelle : armes, canon, cape, gravures… et autres objets d’époque. Le lieu lui-même est exaltant puisque c’est là, dans cette ancienne auberge-relais, que le commandant des forces britanniques et alliées a passé les nuits du 17 et 18 juin 1815 et qu’il rédigea son rapport de victoire.
Bien que le musée retrace parfaitement le rôle et l’implication de chacune des nations concernées, j’ai bénéficié d’explications supplémentaires : mon Papa est incollable sur le sujet.
Le Musée Wellington
Le Musée Wellington © WBT - Bruno Dalimonte

Le site de la Butte du Lion

Nous avons ensuite atterri au musée Mémorial Waterloo 1815, un autre incontournable situé sur le site de la bataille. Cartes animées, film en 3D, jeu de piste, mises en scène. Tout est fait pour vous faire vivre l’Histoire. La scénographie est multi sensorielle et les décors totalement renouvelés sont immersifs.
J’avoue pourtant avoir un peu pressé mon Papa. Pas que nous manquions de temps, mais il s’arrêtait devant chaque vitrine des 2000m2, s’émouvait de chaque uniforme… Le passionné, dans toute sa splendeur ! Moi, j’avais envie de me dégourdir les jambes : il me tardait de grimper les 226 marches de la Butte du Lion.
Admirer les points de vue exceptionnels au grand air : ça, c’est pleinement mon truc ! Du haut de ses 40 mètres de hauteur, la Butte offre en effet une vue magique. Un 360° sur l’ensemble du champ de bataille. La Butte fut érigée en 1826 à la demande de Guillaume Ier, roi des Pays-Bas : il avait souhaité marquer l’endroit présumé où son fils aîné fut blessé le 18 juin 1815. J’aime les anecdotes. Quant au lion de bronze (coulé avec les canons français), il symbolise la victoire des monarchies. Je me suis sentie toute petite, là-haut. Mais heureuse d’embrasser une telle vue en famille.
La Butte du Lion
La Butte du Lion © WBT - JP Remy

Le Panorama du Mémorial et la Ferme d’Hougoumont

On a encore fait un tour au Panorama du Mémorial, bâtiment circulaire qui abrite une toile réalisée en 1912. 110 mètres de circonférence sur 12 mètres de hauteur. Tellement de scènes de combat représentées qu’il faudrait des heures pour tout observer. Si j’aime la peinture, j’avoue que c’est le dispositif sonorisé qui m’a donné la chair de poule. On se sent cernés de toutes parts. Impressionnant.
Et parce qu’avec papa, on ne loupe rien, on a encore visité la Ferme d’Hougoumont. Endroit stratégique qui protégeait l’aile droite des alliés, c’est de là que le frère de Napoléon déclencha des combats meurtriers. Ce qui devait être une manœuvre de diversion a donné lieu à la plus violente des batailles de Waterloo. Frissons.
J’avoue que ces monuments de commémoration vous prennent aux tripes quand on ne se contente pas de les regarder mais de les comprendre. On est bien au-delà de simples musées. Il faut dire aussi que les animations (tous les jours en été) rendent tout ça vivant. Il y en a pour tous les goûts. Ça vaut la peine de vous renseigner. Bivouac, maniement du canon, école du soldat, balades en voitures à cheval…
Et aussi, tant que j’y pense : si comme nous, vous êtes intéressés par l’ensemble du Mémorial, n’oubliez pas de prendre le fameux ticket qui regroupe plusieurs visites. Ce serait trop dommage de perdre des plumes dans la bataille, si j’ose dire !
Ferme d'Hougoumont
Ferme d’Hougoumont © WBT- R. Pické

La Ferme de Mont-Saint-Jean et sa bière Waterloo

J’ai ensuite emmené Papa à la Ferme de Mont-Saint-Jean. Si le lieu a jadis servi d’hôpital militaire aux troupes anglaises, c’est aujourd’hui une micro-brasserie.
On peut y découvrir le processus de brassage de la bière de Waterloo … avant de la déguster avec quelques morceaux de fromages en provenance de la fromagerie Saint-Michel (meilleur fromager de Belgique 2016).
Sans les guêpes, aussi intéressées que nous par ces délicieux produits, tout aurait été parfait. Je n’ai pas résisté non plus à la tarte au sucre, autre spécialité de Waterloo. Aussitôt reçue, aussitôt engloutie. Un délice ! J’aime, quand les visites sont culturelles et gourmandes à la fois.
Mon p’tit Papa chéri m’a proposé de faire un tour dans les magasins avant de rentrer au gîte pour se poser. Mais j’ai décliné. Bien que Waterloo soit une destination rêvée pour le shopping, avec ses 700 commerces et autres belles boutiques, il faisait trop beau. Je préférais revenir une autre fois avec une copine.
Ferme de Mont-Saint-Jean
Ferme de Mont-Saint-Jean © WBT- E. Furnière

La Fondation Folon à La Hulpe

On a encore fait un petit crochet pour admirer l’Eglise Saint-Joseph avant de rentrer. Cette ancienne chapelle royale qui date du XVIIe siècle fut transformée en église en 1823. Jolie !
Le lendemain, après un petit déjeuner au jardin, nous avons mis les voiles à la Fondation Folon au Château de La Hulpe. J’ai aimé découvrir plus en profondeur cet artiste belge qui m’a toujours plu. Aquarelles, peintures, sculptures. Le tout magnifié par de la musique, des jeux de lumière.
Une invitation à la rêverie. Papa m’a fait rire : il était visiblement moins ému qu’au Mémorial et cette fois, c’est lui qui fut le premier à la sortie. Une promenade dans le parc du Domaine Solvay vaut le détour : un guide de la fondation vous emmène et vous fait découvrir les œuvres de Folon autrement encore.
Quel beau weekend !
Au château de La Hulpe, la Fondation Folon
Au château de La Hulpe, la Fondation Folon © WBT - Alessandra Petrosino

A Namur les weekends ne sont pas si tranquilles que ça !

S’il y a une bien une grande ville que je trouve romantique, c’est Namur. Sûrement parce que c’est là que mon amoureux m’a fait ses plus belles déclarations. Regarder le soleil se coucher du haut de la Citadelle, c’est si apaisant. La ville à nos pieds, ses reflets dans la Meuse, c’est si beau. Je souris, juste en vous l’écrivant.

Vue sur Namur
Vue sur Namur © WBT - JP Remy

Mais je dois être honnête : en dehors de la Citadelle, je ne connais pas grand-chose. C’est donc dans la capitale wallonne qu’on a décidé de poser nos valises pour cette dernière du mois d’août, espérant pourvoir encore profiter de l’arrière-saison.

NE5T tout simplement superbe

Dans mon carnet, j’avais noté 3 références en matière de logement. Mon choix s’est porté sur le NE5T : un hôtel superbe avec spa de luxe. J’ai craqué pour le cachet rustique de cette vieille ferme réaménagée en hôtel d’exception et située sur les hauteurs de la Citadelle, à l’abri des regards.
Avouons-le : on a un peu cassé notre tire-lire pour s’offrir cette nuit de rêve dans une de leurs suites. Mais c’est sans regret. C’était un sans faute!
Je vous partage les deux autres adresses que j’avais repérées : la Villa Balat, qui propose des chambres d’hôtes de grand standing dans une splendide demeure située le long de la Meuse et l’Hôtel Les Tanneurs, établissement au charme incontestable.
© Vacancesweb.be

Comme à Bangkok

Pour découvrir Namur, il faut prendre son temps. C’est donc à bord d’un pousse-pousse qu’on avait prévu de commencer notre week-end. Hélas, en raison du Covid-19, les visites sont momentanément suspendues. J’étais surtout tentée par le circuit intitulé « les vieux quartiers vous sont contés ». Dommage ! Découvrir la ville depuis cette petite voiturette pilotée par un guide touristique sera donc pour une autre fois.
La Namourette
La Namourette © WBT - Denis Erroyaux

Ou comme à Venise

On a donc opté pour les Capitaineries qui permettent d’approcher la ville depuis l’eau. On a loué un petit bateau sans permis (70 euros/heure) et on est partis explorer les bords de Meuse avec notre embarcation.
Moi, je n’ai pas quitté mon appareil photo.
Entre la Citadelle, le pont de Jambes, la confluence de la Sambre et de la Meuse, les maisons de prestige, les péniches, il y avait de quoi s’émerveiller. Et puis, j’ai trouvé mon mari sacrément sexy en capitaine. Je l’ai canardé, lui aussi. Vraiment, on a passé là un des moments les plus joyeux du week-end !
On a encore pris un petit verre au bar des Capitaineries avant de poursuivre notre route.
Pour ceux qui veulent profiter de Namur au fil de l’eau, mais qui n’ont pas envie de naviguer eux-même pour autant, je conseille de grimper à bord de La Namourette, qui est une sympathique navette fluviale.Avec ses 12 places, ce bateau rétro vous emmène de Jambes à Salzinnes, en passant par le centre de Namur et vous propose 5 arrêts.
Une manière ludique de se déplacer et de passer d’une rive à l’autre de la Sambre et de la Meuse. On l’a utilisée quelques fois !
La Capitainerie
La Capitainerie © WBT - Denis Erroyaux

La termitière de l’Europe : la Citadelle de Namur

Mon amoureux a ensuite eu envie de visiter la Citadelle autrement que depuis les hauteurs. On l’ignore parfois, mais sous la forteresse se trouve un incroyable réseau de souterrains, qui vient d’être rénové ! Ces galeries, que Napoléon surnommait « la termitière de l’Europe », vous emmènent dans les entrailles de la citadelle.
Frissons garantis !
Des projections diverses et autres animations sonores et lumineuses confèrent au lieu une atmosphère particulière. Du rouge, du bleu, pour magnifier davantage encore les somptueux murs de pierres beiges.
Pour tout vous dire, je n’étais pas trop tentée par cette visite souterraine. Et pourtant, j’ai été séduite par ces galeries d’une réelle beauté. Je pensais trouver là des couloirs un peu lugubres et sombres, mais ce ne fut pas du tout le cas. Une belle surprise donc.
Mon seul regret ? Ne pas avoir été assez prévoyante. 1h30 sous la terre, ça rafraîchit… Un gilet plus épais aurait été le bienvenu !
Animations virtuelles dans la citadelle
Animations virtuelles dans la citadelle © WBT - Vincent Ferooz

Le cœur historique et culturel

On a flâné ensuite dans les ruelles de Namur et on y a pris beaucoup de plaisir. Déambuler dans le piétonnier, promener le long des quais, admirer quelques joyaux architecturaux en chemin : il y en a pour tous les goûts. C’est d’ailleurs au cœur du Vieux Namur que nous avons trouvé le Musée dédié à Félicien Rops, artiste belge du XIXe siècle. Je vais être honnête avec vous : avant de mettre les pieds dans ce musée, j’ignorais tout de ce peintre et graveur ! Mais ses thèmes de prédilection m’ont vite enchantée : la femme, l’amour, le désir, la mort aussi, sont au centre de ses créations.
Ce que j’ai préféré? La série des Dames au pantin. En quelques dessins seulement, une femme à l’humeur badine se transforme en meurtrière au couteau. Cela m’a beaucoup amusée. Toujours se méfier de nos yeux de biches, messieurs !
Si vous êtes des passionnés d’art et de culture, pensez à faire un détour par le Delta, ancienne maison de la culture à Namur. Le bâtiment, tout en volumes variés, courbes et fenêtres multiples, vaut à lui seul le coup d’œil. 6000 m2 consacrés à l’expression et à la liberté, aux spectacles et expos en tout genre.
Renseignez-vous, il y a mille choses à découvrir et à vivre.
Musée Félicien Rops
Musée Félicien Rops © Vacancesweb.be

La Route des Citadelles

Le lendemain, on a enfourché des vélos et on a testé un itinéraire qui pourrait s’intituler la Route des Citadelles. Le parcours passe en effet par Dinant, Namur, Huy et Liège. La randonnée que nous avons faite est en réalité une des 30 étapes d’un parcours qui compte pas moins de 1152 km et suit la Meuse jusque par delà nos frontières.
La vallée fluviale est si belle : chaque coup de pédale nous emmène vers de nouveaux paysages bucoliques. La difficulté de la balade est moyenne mais rien n’empêche de descendre de bécane pour souffler un peu. Nous ne sommes franchement pas de grands sportifs et les 15 km que nous avons parcourus sur le Ravel ne nous ont pas scié les jambes. A oser, donc !
On s’est offert un resto sur le week-end et c’est à La Cuisine du Bel Rive que nous avons choisi de nous attabler. Leur offre ? Manger sur un bateau flottant, au cœur de la citée de Namur. Excitant ! A quai de Meuse, cette ancienne péniche huilière propose des assiettes gourmandes et généreuses. Filet de rouget poêlé, risotto aux asperges et sauce au vin blanc pour moi. Orecchiette, crème de chèvre et petits pois pour l’homme.
Un délice ! En ce qui me concerne, c’était la première fois que je mangeais dans un bateau restaurant et j’ai trouvé ça charmant.
Ce qui est magique avec la ville de Namur, c’est qu’elle a bien des paysages à offrir. Et c’est tant mieux : on ne s’y ennuie pas une seconde. Un kaléidoscope de plaisirs, vraiment.
La Route des Citadelles
La Route des Citadelles © WBT - J.P.Remy