Nous avons choisi de nous concentrer sur la côte pacifique et nous n’avons pas été déçus : des étendues de plages désertes, une faune sauvage et une flore luxuriante, la nourriture savoureuse et les locaux souriants. C’est simple, nous avons passé les meilleures vacances de notre vie.
Depuis San José, cap sur la côte Pacifique. Nous avons dégoté un magnifique petit chalet en forme de tonneau sur Airbnb. Dans la jungle à deux pas de la mer, ce logement insolite nous a ravis par son confort et sa localisation.
A l’aube du premier matin, nous avons entamé une balade dans les alentours de notre gîte.
Lumière magnifique et atmosphère magique pour nos premiers pas sur la plage. Le temps semblait suspendu. J’avais déjà la larme à l’œil…
J’ai rapidement retrouvé mes esprits. Les émotions ça creusent et notre estomac nous a gentiment signalé qu’il était temps d’aller contenter un autre de nos sens : le goût !
Café, fruits de saison et pancakes au sirop d’érable dans le ventre, nous nous sommes rendus dans le centre d’Uvita afin de crapahuter autour d’une cascade un peu particulière. Celle-ci comporte une pente naturelle sur laquelle vous pouvez glisser comme sur un toboggan.
Vers 17h30, nous avons pu observer un magnifique coucher de soleil. Et oui, au Costa Rica le soleil se couche très tôt ! Croyez-moi, on s’y fait rapidement. Après une journée comme celle-ci à 20h c’est bonne nuit les petits.
Le lendemain, nous avons profité de la marée basse pour marcher sur la plage « Costa Ballena ». Une formation naturelle de sable et de rochers à la forme d’une queue de baleine !
Celle-ci s’est produite à la suite d’un mouvement de deux plaques tectoniques.
Étrange et merveilleuse coïncidence, cette plage est également l’un des meilleurs endroits pour observer des baleines à bosse en pleine migration.
Cette petite baie très difficile d’accès se situe sur la côte nord de la péninsule d’Osa, au sud-ouest du Costa Rica. Elle porte le nom du célèbre corsaire anglais Sir Francis Drake. Selon la légende, il y aurait caché l’un de ses trésors…
Depuis Uvita, nous avons roulé durant quelques heures avant de laisser notre 4×4 à Sierpe, pour y attendre le bateau sous une chaleur accablante. Ouvrez bien les yeux, vous pouvez apercevoir des crocodiles dans l’eau. Ceux-ci prennent l’habitude de manger les restes de poissons des pécheurs du coin.
Il faut compter 1h30 de trajet en bateau pour rejoindre Bahia Drake. L’occasion d’observer la mangrove environnante, un véritable écosystème terre-mer : des arbres, arbustes, racines, associations végétales s’enfonçant dans la mer.
Quand nous posons les pieds sur la plage, c’est le clou du spectacle. Cette baie coupée du monde offre une vue splendide. La nature y est encore plus luxuriante que dans le reste du Costa Rica. On y aperçoit de nombreux oiseaux de toutes les couleurs. Des couples d’Aras Rouges survolent la plage toute la journée. Plusieurs sentiers de randonnées permettent de se promener et de partir à la découverte de la faune et de la flore en toute sécurité.
Après une bonne marche, nous avons opté le lendemain pour une escapade snorkling sur l’Isle de Cano. Nous avons nagé parmi les bancs de poissons et nous avons eu la chance d’apercevoir un requin, d’observer des tortues, des raies, et nous avons même côtoyé un groupe de dauphin jouant dans les vagues et autour du bateau.
Vous imaginez surement qu’il a dû être difficile de quitter ce petit coin de paradis ? Pas avec ce qui nous attendait. Nous n’avions qu’une idée en tête : visiter le parc du Corcovado. Il s’agit du seul parc national ou vivent les quatre espèces de primates du pays ainsi que des espèces rares comme le fourmilier nain ou le Tapir de Baird !
Pour s’y rendre, il faut rejoindre la côte Est de la péninsule d’Osa. Celle-ci abrite l’une des dernières forêts pluviales de la côte pacifique, deux réserves naturelles et un parc national. C’est le “lieu le plus intense
de la planète sur le plan biologique” selon le National Geographic !
Attention, le 4×4 est impératif, même en saison sèche car la route est longue et il est fréquent de traverser des cours d’eau ! En arrivant au lodge, une consigne : toujours regarder où nous mettions les pieds ou les mains en particulier à cause des serpents venimeux *Rassurant*.
Et effectivement, waow, quelle faune ! Rien qu’en parcourant les sentiers tropicaux de la propriété : papillons, lézards, singes, dindes à crête…
Près de notre douche complètement ouverte sur l’extérieur, la mue impressionnante d’une cigale. La nuit tombante, les lucioles. Oh, des bruits de branchages. Juste le temps d’attraper la lampe de poche et surprendre un tatou !
Psst psst, viens voir chéri comme ces oiseaux volent vite. Ah non, ce sont bien des chauves-souris qui volent autour de notre cabane en bambou sur pilotis Autant vous dire qu’au moment de se glisser sous les draps, l’inquiétude règne…
La moustiquaire a été minutieusement coincée sous le matelas, et le lit plusieurs fois inspecté avec la lampe torche avant d’oser fermer l’œil. Quelle journée !
Et nous n’étions même pas encore dans le parc… L’excitation est à son comble. Mais avant cela, il faut dormir et fissa car c’est à 6h du matin que le départ est prévu.
A l’aube, nul besoin de réveil, le cri des singes hurleurs, le chant des oiseaux et le bruit des insectes forment un véritable orchestre. A peine debout, nous sommes en route accompagnés par notre guide.
Les milliers d’espèces animales et végétales du parc s’épanouissent en totale liberté dans une zone de 417km2. La nature y a complètement repris ses droits. Seule une partie du parc est accessible aux touristes, une centaine par jour par jour. Ceux-ci doivent obligatoirement être accompagnés par un guide.
Après 1h30 en 4×4, puis 3km à pied le long de la plage, nous entrons enfin dans l’enceinte du parc. La chaleur rend notre progression difficilement supportable. A 12h30, nous avons déjà marché plus de 12km dans la forêt dense et humide. Nous profitons d’une pause à mi-parcours afin de nous requinquer avant de rebrousser chemin.
Mais soudain, la journée prend une autre tournure. Le guide est informé par un de ses collègues qu’un félin a été aperçu dévorant un macaque à quelques kilomètres de là. Il nous propose alors de partir sur les traces du fauve. Ni une ni deux, nous sommes prêts à repartir, et c’est d’un pas rapide que nous suivons notre guide.
Après un peu plus d’une demi-heure de marche, nous entendons les cris d’alarmes des singes ! Ça y est nous approchons. Encore quelques mètres dans la jungle et nous apercevons enfin la bête couchée dans les feuilles mortes.
Le guide nous explique que le puma profite d’une sieste digestive et fait mine de ne pas être l’auteur du crime. Il pense être caché et fait donc comme si de rien n’était tandis que les restes de la carcasse sont cachés sous les feuilles.
Depuis notre poste d’observation à environ quinze mètres de lui, nous en profitons pour le photographier. Je dois dire que c’était vraiment impressionnant de se tenir là, et d’imaginer pouvoir se faire manger tout cru d’une minute à l’autre.
Notre guide insiste sur la chance que nous avons eue. Il arpente le parc tous les jours depuis 6 ans et il a déjà passé deux années sans réussir à apercevoir un puma !
C’est plein de gratitude et d’euphorie que nous avons rebroussé chemin. Nous nous étions sacrément enfoncés dans le parc et une longue route nous attendait. Nous avions d’ailleurs tellement pris de retard avec la poursuite de l’animal que nous étions les derniers touristes dans l’enceinte du parc. Encore une chance puisque c’est ainsi que nous avons pu voir de très près plusieurs fourmiliers nains !
Un dernier repas partagé à la lueur des bougies avec les couples de français et
d’Américains rencontrés sur place. Il était temps de quitter, non sans une certaine nostalgie, cet endroit merveilleux.