Les crises climatiques de plus en plus fréquentes et intenses, telles que les incendies de forêt, les inondations et les vagues de chaleur, posent des défis considérables au secteur du tourisme. De plus en plus, les voyageurs se retrouvent dans des situations où ils doivent annuler ou reporter leurs plans de voyage à cause de ces événements. Cela soulève la question de savoir si les assurances annulation, conçues pour couvrir les événements imprévus, pourraient être de plus en plus sollicitées, ce qui pourrait entraîner une hausse des primes d’assurance.
Les assurances annulation de voyage sont conçues pour protéger les voyageurs contre les imprévus personnels qui pourraient entraver leurs plans de voyage, tels que les maladies ou les décès familiaux. Toutefois, les catastrophes naturelles ou les cas de force majeure ne sont généralement pas couverts par ces polices.
Ainsi, malgré l’augmentation des crises climatiques, les compagnies d’assurance insistent sur le fait que le secteur des assurances annulation n’est pas directement affecté. Cela dit, il convient de noter qu’il existe une distinction claire entre l’assurance annulation et l’assistance, cette dernière étant activée en cas de problème médical survenu pendant le voyage.
L’idée d’étendre la couverture des assurances annulation pour inclure les catastrophes naturelles peut sembler attrayante pour les consommateurs, mais elle présente de nombreux défis pour l’industrie de l’assurance.
Pour estimer le risque et construire un contrat d’assurance, les assureurs se basent sur des chiffres et des statistiques. Cependant, avec les forces de la nature, il est presque impossible d’évaluer précisément le risque. Par exemple, comment définir les limites de la couverture en cas de catastrophe naturelle ? Devrait-elle s’appliquer au niveau national, européen, voire mondial ?
Si les compagnies d’assurance devaient inclure les catastrophes naturelles dans leurs polices d’assurance annulation, cela pourrait entraîner une hausse spectaculaire des primes d’assurance, rendant ces polices inaccessibles pour beaucoup.
Il est clair que l’industrie de l’assurance doit trouver un équilibre entre la protection des consommateurs et la gestion des risques financiers. À mesure que le changement climatique s’intensifie, cette question ne fera que gagner en importance. Doivent-elles incorporer ces risques, car là est la demande ? Auquel cas, les prix risquent d’exploser dans les pays méditerranéens en été…