Cela peut sembler complètement incongru, voire dangereux. Mais après tout, pourquoi pas ?
La Corée du Nord est l’un des derniers régimes totalitaires de cette planète et le quotidien des locaux reste une énigme pour le reste du monde. Visiter le pays permet donc de se faire une idée plus précise de la situation et est bien plus facile qu’on ne le pense…
La Corée du Nord s’ouvre doucement au tourisme. En effet, le gouvernement comprend qu’il s’agit là d’une intéressante source de revenu. Comprenez que les formalités pour y voyager sont forcément plus complexes que pour partir au Canada, mais qu’elles sont loin d’être insurmontables. Bien entendu, un Visa est indispensable. Et pour obtenir ce dernier, il faudra que votre voyage soit déjà réservé. Tout ceci peut parfaitement se faire via une agence de voyage spécialisée. Sachez tout de même que la Belgique n’a pas d’ambassade en Corée du Nord et vice-versa. La plupart des vols vers la Corée du Nord transitant par Pékin, mieux vaut signaler votre présence en Corée du Nord à l’ambassade belge de Chine.
Pour avoir accès au pays, il faut que l’entièreté de votre voyage soit programmée. Cela signifie que les hôtels, les déplacements et même les repas doivent être déjà prévus. N’espérez donc pas vous balader dans les rues de PyongYang librement. Tout sera minuté, vous visiterez la ville depuis un bus et les guides ne vous lâcheront pas.
La population ne parle quasiment pas l’anglais, la langue de l’ennemi capitaliste américain ! Les seuls interlocuteurs locaux que vous aurez seront donc vos guides, qui vous montreront une vision pour le moins idéaliste du pays. Ils feront d’ailleurs tout pour limiter les contacts entre la population et les touristes.
Le mont Paektu est le point culminant de la Corée, culminant à 2.744 mètres d’altitude. Il y a plus de mille ans, il a d’ailleurs connu la plus forte éruption de notre ère. A son sommet, vous y trouverez le lac Chonji, le plus haut lac de cratère au monde. Manifestement, il est possible d’y faire du vélo…
La Corée du Nord est un pays extrêmement surveillé et fermé. Cela signifie qu’il n’y a quasiment aucune fenêtre vers le monde extérieur. N’espérez donc pas propager des seflies de vous-même via les réseaux sociaux, en direct !
Si vous hésitez entre le ski et la Corée du Nord, sachez que vous pouvez combiner les deux ! Le mont Masik est en effet une station de sports d’hiver construite par l’armée en 2013. Au total, ce sont 110 km de pistes qui vous y attendent ! Contactez votre agence de voyage pour plus d’informations à ce sujet : la station, aux dires de la Suisse que l’on imagine mal être jalouse, semble plus être un outil de propagande qu’autre-chose… Mais au moins, vous serez sûrs d’impressionner vos amis qui se disent « marginaux » en partant skier en Autriche ou en Pologne !
Hélas, ce ne sont pas les paysans souffrant régulièrement de la famine que vous aiderez en visitant le pays, le gouvernement empochant les retombées financières. Ce qui peut créer un certain problème d’éthique, bien entendu…
Le territoire de la Corée du Nord a une véritable histoire, comptant notamment deux sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco (les tombes de Koguryo, remarquables par leurs peintures murales, de 37 avant JC, ainsi que les sites historiques de Kaesong, datant de la dynastie Koryo, de 918 à 1392) et 5 sites sur une liste indicative. Encore faut-il trouver une agence qui accepte de vous y amener…
Le climat nord-coréen est de type continental, avec toutefois une particularité : les hivers sont glaciaux et ensoleillés, alors que les étés sont chauds et pluvieux. Il n’est en effet pas rare de voir le thermomètre descendre sous les -15 degrés en hiver, alors qu’en été, la chaleur est suffocante, avec des moyennes parfois largement supérieures à 30 degrés. Sachez également que dès la fin septembre, des typhons peuvent heurter le pays… Le long des côtes, bien entendu, le climat est plus tempéré.
Si la population souffre de la misère, PyongYang fait pourtant parfaitement illusion, avec d’immenses gratte-ciels, des places démesurément grandes, une grande propreté et… des avenues extrêmement larges mais désertes ! En effet, rares sont les personnes à avoir accès à une voiture. Mais cette démesure dans l’architecture des villes sert bien les défilés militaires où les missiles sont une traditionnelle manifestation de force.