Un jour, un endroit : Rome, le 18 juillet 64, Néron est-il vraiment responsable de l’incendie dévastateur ?

Julie Docsterd,
27-09-2022
L’incendie de Rome en 64 après JC est probablement l’une des catastrophes les plus énigmatiques de l’histoire. Acte volontaire d’un empereur fou ou réel accident ? L’histoire n’a toujours pas définitivement tranché…
© David Kohler

Nous sommes le 18 juillet 64. Un incendie se déclare près du Cirque Maxime, un très vaste hippodrome. Rapidement, le feu se propage aux habitations. Les flammes se déchainent, les maisons sont détruites les unes après les autres. Construites en bois, ces dernières s’embrasent rapidement. Quant aux vigiles censés assurer le rôle de « pompier », ils peinent à manœuvrer dans les ruelles sinueuses de Rome.

Le feu s’étend rapidement, alimenté par le vent et les marchandises des boutiques qu’il traverse.  Dévastateur, il emporte avec lui des milliers d’âmes. Femmes, enfants, hommes, jeunes ou vieux, les flammes ne font aucune différence. Pendant 6 jours et 7 nuits, le feu rasera 3 quartiers, détruira en grande partie 7 autres et ne laissera que 4 quartiers intacts. Outre les milliers de morts, on dénombre aussi 200.000 sans-abris.

Incendie volontaire ?

La catastrophe entraine rapidement de nombreuses enquêtes. Et les témoignages inquiètent : de nombreux témoins affirment avoir vu des personnes empêcher les secours d’éteindre les flammes. Agissaient-ils sous des ordres ou avaient-ils pour intention de piller les boutiques restantes ? Un autre témoignage affirme avoir vu l’Empereur Néron chanter « la Chute de Troie » tandis qu’il admirait, à l’abri de son palais, l’incendie dévastateur.

L’immense majorité des témoignages de l’époque attribuent la responsabilité à Néron, l’empereur qualifié d’odieux et de tyrannique. Aujourd’hui, toutefois, le doute persiste : pourquoi Néron aurait-il voulu voir sa ville partir en fumée ? Pour en reconstruire une ? La probabilité de cet acte est en effet sujette à caution : Néron a beaucoup perdu dans la tragédie et tous ses actes étaient presque systématiquement mal interprétés par une population haineuse envers lui. En outre, les incendies accidentels étaient particulièrement fréquents à l’époque et la structure des maisons alimentait le feu. A l’époque, de nombreux chrétiens furent désignés comme coupables.

Ne manquez pas notre offre exclusive : 5 jours à Rome dans un hôtel 4*, à partir de 371 euros, vols et transferts compris !

J’en profite

10 incontournables à Rome