A fortiori, l’idée
paraît bien tentante en effet. Certes, en ce moment, les déplacements à l’étranger
sont toujours déconseillés. Mais sur le long terme, le concept pourrait séduire
de nombreux compatriotes ! D’autant que, d’un point de vue légal, rien ne vous interdit de télétravailler d’où
bon vous semble. Votre employeur ne devrait pas non plus s’y opposer, surtout
si la connexion internet est performante et que vous embarquez tout votre
matériel… Nos
confrères du journal Le Soir ont creusé le concept un peu plus loin et les obstacles
semblent toutefois nombreux.
Tout d’abord, il
faut évidemment avertir sa hiérarchie :
en effet, si un accident survient pendant vos heures de travail, il sera
considéré comme un accident de travail,
où que vous soyez dans le monde ! Ensuite, il y a la question de la
fiscalité. En effet, vous payez des
impôts et des cotisations sociales dans le pays où vous travaillez. Dès
lors, il faudra vous plonger dans les textes légaux, savoir quels sont les
accords qu’a la Belgique avec le pays tiers et surtout, régler la paperasse
administrative.
Pour « simplifier »
les choses, et à partir du moment où vous avez choisi un pays européen, vous
pouvez considérer que votre télétravail à l’étranger entre dans le cadre du « detachement ».
Toutefois, comme l’indique Jean-Luc Vannieuwenhuyse, conseiller juridique chez
SD Worx au journal Le Soir : « il
y a des règles au niveau européen pour vous détacher. Il faut préalablement remplir un formulaire auprès de l’ONSS,
qui permet de continuer à payer les cotisations sociales en Belgique et de
rester soumis à la sécurité sociale belge. L’employeur doit demander ce
document, même si c’est pour télétravailler deux semaines en Provence » !
De plus, il vous faudra sans doute faire une déclaration préalable avant de
travailler dans ledit pays, sous peine d’amende, généralement très salée qui
plus est !
Là, ça se corse.
Outre le visa et le permis de travail,
il vous faudra savoir si la Belgique a conclu un quelconque accord avec ce
pays. Dans presque tous les cas, le télétravail à l’étranger est envisageable, mais il est parfois
soumis à certaines conditions, comme une durée maximale de 6 mois, par exemple…