Tourisme : 2024 sera-t-elle l’année de tous les records ?

Julie Docsterd,
04-02-2024
La pandémie n’est désormais plus qu’un lointain souvenir, le monde semble avoir repris ses habitudes d’antan. Ou presque…
tourists lake
© Leo Visions

Selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), le secteur du tourisme international devrait connaître une reprise significative en 2024, surpassant même les niveaux observés avant la pandémie de Covid-19 ! C’est principalement la locomotive asiatique qui devrait tirer les chiffres vers le haut et ce, en dépit de tensions internationales.

L’année 2023 a marqué une étape importante avec 1,3 milliard de touristes internationaux, soit une hausse de 44% par rapport à 2022. Ce chiffre représente 88% du niveau de 2019, indiquant une reprise soutenue du secteur.

Et selon les régions ?

Le Moyen-Orient a enregistré une forte progression avec une augmentation de 22% par rapport à 2019. L’Europe, en tant que première destination touristique, a atteint 94% de son niveau d’avant pandémie. L’Asie, cependant, a connu une reprise plus modeste, limitée à 65% du niveau de 2019, malgré la fin de la politique “zéro-Covid” en Chine. Mais la situation devrait changer en 2024…

En effet, Zurab Pololikashvili, secrétaire général de l’OMT, souligne la résilience et le rebond rapide du tourisme, prévoyant une activité en 2024 supérieure de 2% à celle de 2019. L’assouplissement des restrictions de visas et l’augmentation des voyages depuis la Chine devraient contribuer à cette croissance.

L’économie et les guerres : des freins au tourisme ?

L’OMT met toutefois en garde contre les risques économiques et géopolitiques, notamment au Proche-Orient. L’inflation, les taux d’intérêt élevés, et la volatilité des prix du pétrole pourraient également influencer les coûts de transport et d’hébergement en 2024.

Envolées, les bonnes résolutions ?

A noter que les résolutions prises pendant la période COVID, comme des voyages plus respectueux de l’environnement, plus proches et à l’écart des grosses masses touristiques ne semblent être considérées que par une minorité de touristes, principalement européens.