Perdue au beau milieu de l’Océan Atlantique, à l’ouest des côtes de la Namibie, Sainte-Hélène est l’une des îles les plus difficilement accessibles au monde. Ce n’est pas pour rien que le gouvernement britannique y a confiné Napoléon Ier au XIXe siècle, suite à sa débâcle à Waterloo, afin qu’il ne puisse plus “nuire au repos du monde”.
Jusqu’en 2017, ce minuscule territoire britannique de seulement 122km² était presque exclusivement gagné par des voyageurs en visite en Afrique du Sud, qui prenaient le temps de participer à une croisière pour accoster à Sainte-Hélène. Un voyage aller-retour qui s’effectue toujours aujourd’hui en cinq jours, au départ de Cape Town. Mais depuis 2017, il est aussi possible de rallier ce morceau de caillou grâce à une liaison aérienne hebdomadaire, opérée par la compagnie sud-africaine Airlink, depuis Cape Town et Johannesburg.
L’île de Sainte-Hélène est irrémédiablement associée à la fin de vie de Napoléon. L’empereur déchu y a en effet passé les derniers jours de sa vie entre 1815 et 1821 après avoir été écrasé par la coalition anglo-prussienne dans la campagne brabançonne. Une fois sur place, on peut notamment visiter Longwood House (la dernière demeure de Napoléon) et Pavillion Briars où le despote y attendit son dernier jour. La visite est complétée par sa tombe. Il faut aussi savoir que les habitants de l’île commémorent chaque 5 mai la mort de Napoléon Ier.
Tout à Sainte-Hélène se concentre autour de la ville principale, Jamestown, où l’on débarque des bateaux. Les plus téméraires pourront emprunter la Jacob’s Ladder, un escalier qui compte 699 marches et qui permet d’atteindre un belvédère offrant une vue imprenable sur la capitale locale. La destination étant particulièrement indiquée pour les amateurs de randonnées, Jamestown constitue aussi le point de départ de nombreuses marches à travers la nature luxuriante de l’île.
À ne pas manquer non plus : la découverte des jardins de la ville qui permet d’approcher les espèces végétales endémiques de l’île, ainsi que le point culminant de l’île, Diana’s Peak National Park, qui pointe à 823 m au-dessus du niveau de la mer. Là aussi, on y rencontre des espèces endémiques, dont un escargot très rare. Inutile de préciser que là aussi, on profite d’une vue à couper le souffle sur toute l’île !