Retards aériens : ça ne s’arrange vraiment pas !

Julie Docsterd,
07-07-2024
L'année 2023 a été l'une des pires en deux décennies en matière de retards de vols liés à la gestion de l'espace aérien, rapporte A4E.
flight delayed
© adobe

L’association des compagnies aériennes européennes (A4E) a exprimé ses préoccupations face à l’augmentation des retards de vols en 2023. Plus d’un quart des vols n’ont pas respecté l’heure prévue d’arrivée, un taux alarmant pour l’industrie. Selon A4E, les performances de l’espace aérien européen se sont nettement dégradées, augmentant les coûts et perturbant des millions de passagers.

Eurocontrol, l’organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne, a rapporté que les retards en route dus à la gestion du trafic aérien ont atteint 18,1 millions de minutes en 2023, soit 301.000 heures ou 12.569 jours de retard. Ces chiffres dépassent ceux de 2019 !

Quelles causes ?

A4E attribue cette situation à la nature “rigide et inflexible” du secteur européen de la gestion du trafic aérien. L’insuffisance des plans de capacité et des niveaux de recrutement des contrôleurs aggravent la pression sur l’espace aérien. Les prévisions pour 2024 ne sont guère plus optimistes, avec des plans de capacité insuffisants pour répondre à la demande croissante. Ryanair a d’ailleurs sollicité une intervention de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, pour réformer d’urgence les services de contrôle aérien européen, les qualifiant de “lamentables“.