Après Venise, c’est Amsterdam qui va interdire aux bateaux de croisière d’accoster dans son port. Une tendance qui prend de l’ampleur dans le monde entier. En cause, une pollution d’un autre âge, un gaspillage alimentaire qui frise l’indécence et un tourisme de masse de plus en plus décrié. Le conseil communal de la principale ville des Pays-Bas a adopté ce jeudi 20 juillet une motion imposant la fermeture d’un important terminal dédié à ces navires proche du centre-ville. Amsterdam emboîte ainsi le pas à Venise qui a été la première grande destination touristique à appliquer ce type d’interdiction en 2021.
D’autres villes prennent la même voie, même si toutes n’ont pas la capacité législative d’en faire de même. Ce qui ne les empêche pas de compliquer la vie aux croisiéristes afin de limiter autant que possible les effets néfastes du tourisme de masse. Et, à ce petit jeu, même les États-Unis s’y mettent, à l’image de la ville de Monterey en Californie qui vient de supprimer les services de débarquement des passagers, obligeant ainsi les opérateurs à s’en occuper eux-mêmes et donc à payer pour. Même réflexe à Bar Harbor dans le Maine : à partir de 2024, seulement 1.000 passagers et membres d’équipage seront autorisés à débarquer chaque jour, soit trois fois moins que le nombre de passagers d’une croisière classique.
Plus près de chez nous, à Barcelone, de nouvelles mesures en discussion pourraient réduire de moitié le nombre de personnes débarquant dans la capitale catalane. Enfin, en Corse, une pétition appelle à l’interdiction de ce tourisme de masse, notamment dans le port d’Ajaccio. Une action soutenue par le président du Conseil exécutif local.