

Ce passionné d’art sacré a réuni ces œuvres entre les années 1950 et 1970, avec des ajouts de son fils dans les années 1990. Notez que si le montant de la transaction reste secret (on imagine bien quelques zéros à la clé), l’importance artistique et historique de cet ensemble est, elle, incontestable. Ces icônes, provenant de Grèce, de Russie et des Balkans, racontent cinq siècles d’histoire, du XVe au XXe siècle.
Parmi les pépites de cette collection, le Louvre met en avant un ensemble rare d’icônes du XVIIe siècle, issues du renouveau du patriarcat grec d’Antioche. Ces œuvres, créées notamment à Alep, témoignent du riche patrimoine des chrétiens arabophones de Syrie, du Liban et de Jérusalem.
Ces trésors n’ont rien d’inédit pour les amateurs d’art sacré : la collection avait déjà été exposée au musée Carnavalet à Paris en 1993, puis au musée d’Art et d’Histoire de Genève en 1997. Depuis, certaines œuvres ont circulé à travers le monde, alimentant études et publications scientifiques.
Ces icônes viendront enrichir le futur département des Arts de Byzance et des chrétientés en Orient du Louvre, dont l’ouverture est prévue en 2027. Ce nouvel espace de 2.200 m² réunira environ 20 000 œuvres, couvrant une aire géographique immense, de l’Éthiopie à la Russie, des Balkans à la Mésopotamie. Les visiteurs pourront ainsi admirer des pièces retraçant l’histoire de l’image chrétienne, des catacombes du IIIe siècle jusqu’au XXe siècle.