Ces fédérations appellent les autorités publiques et propriétaires privés à “créer et rendre accessible financièrement des lieux de camps” supplémentaires. Il en va “du droit des enfants à jouir de loisirs pédagogiques et abordables” alors que la précarité infantile n’a cessé de croître ces dernières années et que la toute fraîche réforme des rythmes scolaires risque d’accentuer encore un peu plus la pression sur les endroits de camps disponibles, soutiennent-elles dans un communiqué commun.
“D’ici l’été 2023, il faudra créer entre 400 et 600 endroits de camps supplémentaires“, estiment les cinq fédérations de mouvements de jeunesse francophones que sont les Faucons Rouges, les Guides, le Patro, les Scouts ainsi que les Scouts et Guides Pluralistes. “À la veille de changements majeurs tels que la réforme des rythmes scolaires, il devient impératif de garantir un droit aux loisirs aux 120.000 membres des mouvements de jeunesse francophones“, revendiquent-elles.
Le secteur rappelle qu’à la suite des inondations de l’été dernier, de nombreuses autorités communales et plusieurs propriétaires privés ont fait preuve de souplesse en mettant à la disposition des mouvements de jeunesse leur plaine ou bâtiment en urgence. “Cela prouve bien qu’il existe un important potentiel d’endroits de camps, qui pourraient facilement accueillir des jeunes moyennant certaines aides financières à l’aménagement et une information claire quant aux avantages de devenir un lieu de camp régulier (occupation continue des lieux, rentrées financières non négligeables, échange et partage humains, …)“, font valoir les cinq fédérations.
Bien que soutenu par les cinq fédérations de mouvements de jeunesse, le nouveau calendrier scolaire aura en effet pour conséquence de réduire la période des camps, les hébergements ne pouvant plus être loués autant de fois sur l’été. “Les mouvements de jeunesse craignent dès lors que la compression de la période de camps n’amène les propriétaires à augmenter les tarifs pratiqués afin de maintenir la viabilité de l’activité, ou ne mène à l’arrêt de la mise en location des lieux, faute de rentrées suffisantes“, concluent-elles.