Pourquoi appelle-t-on ces monuments des « merveilles » ? Tout simplement parce que scientifiquement parlant, ces œuvres n’auraient jamais dû exister. Les connaissances et les moyens de l’époque n’auraient pas pu permettre leur construction. Et pourtant, ces « merveilles » ont bel et bien existé. Les voici.
C’est la seule représentante de ces merveilles à avoir bien survécu jusqu’à nos jours. Tombeau du pharaon Khéops, ce tour de force technologique culminait à près de 150 m de hauteur ! Rappelez-vous : cette grande pyramide a plus de 4500 ans et elle est restée pendant des millénaires, l’œuvre la plus massive au monde. Mobilisant pas moins de 10.000 hommes, elle nécessita un chantier long d’une vingtaine d’années. « Seulement », serait-on tenté d’écrire…
Située en Mésopotamie (l’Irak, actuellement), Babylone était une cité qui a connu un essor rapide entre 2.000 et 1.500 avant Jésus Christ. Son histoire se consolidera encore au fil des siècles et des millénaires jusqu’à brutalement chuter quelques siècles avant notre ère. Reconstruite en partie sous la période Arafat, la ville n’affiche plus aujourd’hui ses jardins suspendus, voulus par Nabuchodonosor II pour son épouse… Au point que certains historiens remettent en cause l’existence-même de ces jardins.
En 560 avant Jésus Christ, le Roi Crésus finance un nouveau temple bâti sur les ruines d’un ancien. Ce chef d’œuvre de près de 140 m de long pour 72 m de large, sidère par la qualité de sa construction et par ses décorations. Quelque 200 ans plus tard, le temple est incendié par Erostrate. Un nouveau temple est construit, peut-être sous le commandement d’Alexandre le Grand. Il finira pillé, puis brûlé en 400 après Jésus Christ. Les ruines de ce temple-ci se trouvent non loin d’Izmir, en Turquie.
Réalisée en or et en ivoire, cette monumentale statue représente Zeus assis sur un trône. Affichant une respectable hauteur de 12 mètres de haut, cette statue aura nécessité 5 ans pour être érigée. Située à Olympe, elle fût déménagée à Constantinople où elle disparut dans un incendie entre 460 et 480. Aucune trace ou copie n’est parvenue jusqu’à nous, si ce n’est une représentation de l’œuvre sur des pièces de monnaies romaines.
Aujourd’hui, le terme « mausolée » désigne un tombeau aux dimensions impressionnantes. Ce terme, il vient de ce monument-ci : le tombeau de Mausole, gouverneur d’une division de l’Empire perse. Haut d’une cinquantaine de mètres environ, il figure dans cette liste non pas pour ses dimensions hors normes, mais bien pour sa beauté. Soigneusement ornementé, le mausolée tomba toutefois dans l’oubli au Moyen-Age. Entre les séismes, le manque d’entretien et les destructions volontaires pour récupérer les pierres, le mausolée finit par disparaître. Aujourd’hui, des ruines sont cependant toujours visibles : elles se situent au centre de Bodrum, en Turquie.
Elle est mythique et pourtant, on ne sait pas grand-chose à son sujet. Dominant le grand port de Rhodes (quoique certaines études affirment qu’il aurait pu être ailleurs), cette statue devait avoir une hauteur d’une trentaine de mètres, ce qui était monumental pour l’époque. Construite en bois et en bronze, cette statue fît un passage éclair dans notre monde puisqu’un tremblement de terre la brisa quelque cinquante années plus tard. Les vestiges du monument restèrent en l’état jusqu’en 654 où cette merveille fût pillée.
Construit en pierre et décoré avec du marbre blanc, le phare d’Alexandrie avait pour but d’éclairer les marins. C’était aussi un formidable moyen de prouver la toute-puissante de l’Egypte : d’une hauteur de 120 à 140 m, il était capable d’éclairer jusqu’à près de 50 km ! Debout pendant près de 1.400 ans, il sombra peu à peu dans les flots, secoué par les divers tremblements de terre. Aujourd’hui, des fouilles sous-marines ont permis de remonter à la surface quelques vestiges de ce phare, bien qu’il reste encore certaines inconnues à ce sujet.