Souvent décrit comme un « frigo » où les températures restent généralement sous zéro, le Mont-Blanc subit-il les effets du dérèglement climatique ? En effet, sa taille a récemment diminué de deux mètres. Aujourd’hui, il culmine à 4.805,59 mètres, soit 2,22 mètres de moins qu’en 2021, selon l’ordre des géomètres-experts.
Cette nouvelle mesure provient d’une expédition organisée tous les deux ans depuis 2001. Cependant, il est crucial de noter que ces variations ne peuvent pas être directement attribuées au changement climatique. À une altitude de plus de 4.800 mètres, les effets du réchauffement climatique demeurent incertains. Jean des Garets, président de la chambre départementale des géomètres-experts de la Haute-Savoie, mentionne que le Mont-Blanc pourrait même être « plus haut » dans deux ans.
Le vent joue un rôle crucial dans la formation du sommet, influençant ces variations. De plus, le niveau des précipitations et son impact sur la calotte glaciaire sont également des facteurs déterminants. Au-dessus du sommet rocheux, 30 mètres de glace et 2 mètres de neige sont affectés par les conditions météorologiques annuelles.
Les glaciers européens ont perdu environ un tiers de leur volume entre 2000 et 2020. La fonte des glaciers des Alpes françaises en 2022 a été qualifiée d’exceptionnelle, représentant 5 à 7 % de la masse glaciaire restante.