« Enfin, le Japon va rouvrir ses frontières. […] La dispense de visa est de retour », a indiqué le premier ministre Fumio Kishida. Le premier ministre n’a toutefois pas sans précisé la date d’entrée en vigueur ni à combien de pays la mesure s’appliquerait. L’archipel devrait cependant mettre du temps à retrouver son niveau record de 31,9 millions de visiteurs étrangers accueillis en 2019 et des retombées financières comparables (4.800 milliards de yens cette année-là, soit près de 34 milliards d’euros au cours actuel).
Car au Japon, « la majeure partie des retombées économiques (du tourisme international, NDLR) pré-pandémie provenait des masses de visiteurs chinois, qui dépensaient beaucoup pour rapporter chez eux des produits électroniques et cosmétiques » nippons, rappelle M. Brady. Or, comme les Chinois sont toujours confrontés à des restrictions drastiques face au Covid-19 chez eux, ils ne devraient pas être nombreux à voyager au Japon dans l’immédiat, alors qu’ils représentaient (avec Hong Kong) 37% des visiteurs étrangers au Japon en 2019.
En revanche, la demande de touristes d’autres pays pourrait être forte, même si celle des Européens risque d’être limitée à cause de l’inflation élevée chez eux et des répercussions de la guerre en Ukraine sur les coûts du transport aérien, selon des experts du secteur.