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Lorsqu’au tournant du siècle, la Chine annonçait son intention de construire le plus grand réseau ferré à grande vitesse du monde, beaucoup on rit dans leur barbe. Pourtant, deux décennies plus tard, force est de constater que le pays a tenu ses promesses avec quelque 40.000 km de voies rapides en service, soit 83 % du total des lignes à grande vitesse du monde !
Aujourd’hui, la Chine passe à la vitesse supérieure en se lançant dans la course à l’Hyperloop, ce train de nouvelle génération à sustentation magnétique qui se déplace dans un tunnel. Un premier test a eu lieu mi-janvier et il a été qualifié de “succès” par les autorités locales. Pourtant, la vitesse atteinte, soit une cinquantaine de km/h, n’a encore rien à voir avec les promesses de cette technologie révolutionnaire. Du coup, quelques doutes demeurent.
C’est dans la province chinoise du Shanxi, dans le nord du pays, que ce train à sustentation magnétique (Maglev) a effectué ses premiers tours de roue. Celui-ci a parcouru une distance de 210 m au sein d’un tunnel dédié. Un test grandeur nature qui a permis d’éprouver les technologies nécessaires à ce nouveau mode de transport. Vu la courte distance à parcourir, le train n’a pas dépassé la vitesse de 50 km/h, soit 550 km/h de moins que la vitesse maximale que pourrait atteindre l’engin !
Malgré cela, le chantier mené par la société CASC (China Aerospace Science and Technology Corporation) n’en demeure pas moins remarquable, sachant qu’il a débuté il y a un an seulement ! Un délai très court quand on sait qu’il a fallu non seulement construire un circuit de 2 km de long, mais aussi toute l’infrastructure technologique attenante, dont l’intelligence artificielle chargée des contrôles de sécurité.
On ne sait par contre pas si le tunnel a été vidé de son air, ce qui est l’une des caractéristiques fondamentales des trains Maglev. En effet, si le phénomène de friction est limité en l’absence de rails, l’absence d’air facilite pour sa part la progression du train. Du coup, le maintien d’un environnement à basse pression dans le tube est un des plus grands défis pour ce système de transport.