Les Jardins suspendus de Babylone fascinent depuis des millénaires. Décrits comme une oasis paradisiaque en plein désert, ils continuent de nourrir le débat entre les chercheurs : mythe ou réalité ? 🌱
Les écrits historiques attribuent ces jardins à la reine Sémiramis ou au roi Nabuchodonosor II (vers 600 av. J.-C.). Les auteurs grecs, comme Strabon et Philon de Byzance, décrivent des terrasses luxuriantes remplies de plantes exotiques. Ces jardins auraient été construits pour Amytis, l’épouse de Nabuchodonosor II, qui regrettait les paysages verdoyants de sa Médie natale. Cette légende raconte que le roi fit édifier ces merveilles pour apaiser la nostalgie de sa reine. Pourtant, aucune preuve archéologique n’a été trouvée à Babylone pour confirmer leur existence.
Certains chercheurs suggèrent que ces jardins n’étaient pas à Babylone, mais à Ninive, une autre ville de l’Empire assyrien. L’archéologue Stephanie Dalley soutient que le roi assyrien Sennachérib serait le véritable créateur des jardins. Des découvertes à Ninive révèlent un système complexe d’irrigation, compatible avec cette théorie.
Les descriptions parlent d’un système ingénieux d’irrigation permettant de cultiver des plantes sur plusieurs niveaux de terrasses. L’eau aurait été acheminée grâce à une vis d’Archimède ou des roues à eau depuis l’Euphrate. On imagine des palmiers, des arbres fruitiers et des fleurs exotiques se dressant en plein désert, une scène presque magique.
Malgré le manque de preuves concrètes, l’image des Jardins suspendus perdure. Leur légende incarne l’ingéniosité et le pouvoir des civilisations anciennes. Faut-il vraiment des preuves matérielles pour que le mythe vive ?