Les responsables locaux d’Osaka et de Nagasaki (sud-ouest) cherchent depuis longtemps à obtenir l’autorisation de construire des complexes de loisirs (“integrated resorts”), comprenant outre des casinos, des centres de conférences, hôtels, restaurants, théâtres et autres lieux de divertissement.
Si le Premier ministre Fumio Kishida accueille ce projet avec enthousiasme, insistant sur les retombées économiques, l’arrivée d’un casino n’en reste pas moins fort critiquée. En effet, les opposants soulignent le risque d’aggravation des problèmes d’addiction au jeu, déjà importants au Japon. Selon une enquête du gouvernement en 2021, 2,8 millions de personnes (2,2% de la population) sont dépendantes au jeu.
Osaka estime que son complexe aura un impact économique annuel de 1 140 milliards de yens (7,8 milliards d’euros) et créera 15 000 emplois. Le complexe devrait attirer environ 20 millions de visiteurs par an et générer un chiffre d’affaires annuel de 520 milliards de yens, dont 80% proviendront des casinos. Tout complexe de jeux d’argent qui souhaite obtenir une autorisation devra présenter ses plans de prévention de la dépendance au jeu, selon le gouvernement.