L’alpiniste népalais Sanu Sherpa est le premier à avoir réussi cet exploit deux fois ! Le mois dernier, ce guide de haute montagne a atteint, pour la deuxième fois dans sa vie, le sommet du Gasherbrum II (8.035 mètres) au Pakistan, pour accompagner un de ses clients, un alpiniste japonais.
Il a ainsi établi le record historique de la double ascension des “8.000”, désignant les 14 sommets de plus de 8.000 mètres d’altitude, soit les plus hauts au monde, qu’il a désormais déjà gravis au moins deux fois chacun. “Ce que j’ai fait n’est pas sorcier. Je ne fais que mon boulot“, déclare simplement l’homme de 47 ans à l’AFP.
Mais Sanu Sherpa a néanmoins accompli un exploit salué par le ministre népalais de la Culture et du Tourisme, Jeevan Ram Shrestha, estimant qu’il est “une source d’inspiration pour les alpinistes du monde entier“.
Longtemps restés dans l’ombre des grimpeurs venus d’ailleurs, les guides de montagne népalais originaires des vallées de l’Everest, constituent le socle de l’industrie de l’alpinisme himalayen. Depuis récemment seulement, leurs propres exploits sont peu à peu reconnus. Mais ils paient un lourd tribut, leur profession est dangereuse. Au-delà de 8.000 m, où l’oxygène se raréfie, les alpinistes pénètrent en “zone létale“. Chaque année, plus d’une dizaine de grimpeurs meurent sur “les 8.000” du Népal. Environ un tiers des morts sur l’Everest sont des guides et des porteurs népalais.