Et puis, tout au bout de la Seine, située en face du Havre, voilà Honfleur avec ses hautes maisons étroites qui se dessinent dans l’eau du Vieux Bassin où se reflètent les bateaux, les voiles et les mâts. La balade passe le long des quais et de la Lieutenance, par l’église Saint-Etienne, le musée de la Marine et le marché couvert. Un crochet permet d’admirer l’église Sainte-Catherine, toute de bois vêtue, construite en bois comme un bateau par des ouvriers d’architecture navale. A ne pas manquer, le musée Eugène Boudin, précurseur de l’Impressionnisme qui donna à Monet l’idée de peindre en plein air et de quitter les ateliers…
Honfleur, une ville conquérante ? Oui. La ville doit peut-être son nom à Honnefleu, d’origine viking, qui voudrait dire ‘hameau dans une petite anse’. Au 11ième siècle, elle figurait parmi les plus importantes bourgades du duché de Normandie. Elle profitait de son destin de port et de sa situation même si aujourd’hui, c’est Le Havre qui a repris le flambeau, de l’autre côté de l’estuaire et de l’impressionnant pont de Normandie.
Fortifiée par le roi Charles Vème au XIVème siècle, Honfleur a joué un rôle commercial et puis défensif très important contre les Anglais durant la Guerre de Cent Ans. Ensuite, bon nombre d’expéditions sur la mer océane sont parties de la petite cité portuaire. Notamment celle de Samuel de Champlain, en 1608, qui fonda la ville de Québec. Après ce succès, le port a développé ses activités commerciales avec le Canada, les Antilles, les côtes africaines… En plus des armateurs et des négociants, quelques corsaires se sont invités à la fête, comme Pierre Berthelot, “pilote major et cosmographe du Roi du Portugal” qui devint moine et Jean-François Doublet, officier de la Royale et devenu corsaire…