La ministre du Tourisme grec, Olga Kefalogianni, a récemment annoncé que le pays envisageait d’introduire des quotas pour les croisières. Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une stratégie plus large visant à promouvoir un tourisme durable et responsable, en réponse aux défis posés par la pandémie de COVID-19.
La Grèce, dont le tourisme représente près de 20% du PIB et emploie un million de personnes, envisage de prendre des mesures plus drastiques pour réguler son activité touristique. L’idée d’instaurer un quota sur les croisières est actuellement à l’étude, car certaines destinations sont devenues insoutenables en termes de durabilité. Cette mesure pourrait être mise en œuvre d’ici 2025.
La taxe envisagée servirait à financer les investissements des destinations pour améliorer les infrastructures d’accueil des visiteurs. Parallèlement, la Grèce prévoit de soutenir le développement de marchés de niche, tels que la randonnée, la gastronomie, la plongée, l’œnotourisme et l’écotourisme, afin de diversifier les profils de voyageurs et d’étaler les flux.
La canicule et les violents incendies qui ont touché le pays pourraient peser sur la fréquentation touristique de la saison estivale. Face à ces défis, la ministre insiste sur la nécessité de changer les politiques touristiques pour prendre en compte cette nouvelle réalité climatique.
L’objectif de la Grèce n’est pas d’atteindre des records de fréquentation, mais de développer un tourisme durable et de qualité. Pour ce faire, des investissements seront réalisés, notamment grâce au fonds européen Résilience, et le secteur privé sera également sollicité. L’ambition est de faire monter en gamme l’offre tout en opérant une transition écologique.