C’est la troisième année consécutive où j’y remets les pieds et à chaque fois, l’effet est le même. En franchissant les portes du Goodwood Revival, j’ai été cette fois encore enveloppé par une atmosphère électrisante. Autour de moi, des passionnés vêtus de tenues d’époque donnaient vie à un tableau élégant et aventureux.
Le site, situé au Sud du Royaume-Uni, était un véritable musée à ciel ouvert, chaque recoin racontant une histoire. Inauguré en 1948 par le 9e duc de Richmond et Gordon, le circuit de Goodwood connût son âge d’or jusqu’en 1966. Quasiment inchangé, il est le cadre aujourd’hui du Goodwood Revival, un événement créé par le 11e duc de Richmond en 1998. De rencontre entre amis, l’événement est aujourd’hui devenu incontournable et arpenté par des visiteurs du monde entier !
Sur la piste, le rugissement des moteurs interpelle et nous montre une époque où les voitures étaient dessinées par des mains pour être jolies. Des pilotes de légende, dont de nombreux anciens pilotes de F1, bataillaient ferme sur des machines inestimables, comme des Ferrari GTO ou encore des monoplaces soixantenaires alimentées pour grand nombre, avec du carburant durable. Car oui, Goodwood est aussi à la page en ce qui concerne le recyclage.
Mais le spectacle, il est aussi, voire surtout, en dehors de la piste, entre les concerts de musique rock endiablés, les conseils pour restaurer du mobilier vintage, le concours d’habillement vintage, les scènes de film d’époque spécialement recréées et surtout, l’effort vestimentaire fait par 95 % des visiteurs. Pas un mince exploit, surtout au vu de la canicule de samedi !
Pour moi, l’apothéose de ce week-end de trois jours, ce fut le samedi soir : le ciel s’est paré de couleurs flamboyantes, offrant une toile de fond parfaite pour le ballet des Spitfire, ces avions qui ont largement contribué à sauver la démocratie lors de la Seconde Guerre Mondiale. J’étais là, les yeux levés vers le ciel, témoin d’un spectacle aérien poétique et mémorable, un hommage vibrant à l’histoire. Plus un chuchotement lors du passage des avions, puis ce furent les applaudissements d’une foule enchantée. Pas de doute, je reprends mes tickets pour l’année prochaine…