Si l’Amazonie était déjà menacée par une déforestation constante à cause d’une agriculture en plein boom et en quête de terres fertiles, elle l’est aujourd’hui encore plus avec des milliers de feux de forêt qui grignotent petit à petit ce trésor de biodiversité.
Et justement, cette biodiversité est purement et simplement unique au monde. Selon le corps scien-tifique, un quart des espèces mondiales y sont présentes ! Cela représenterait 30.000 espèces de végétaux, 2.500 animaux vertébrés aquatiques, 1.500 vertébrés bipèdes ailés, 500 mammifères au sens large, 550 reptiles et quelque 2,5 millions d’insectes ! En vingt ans, on y a découvert plus de 2.200 plantes et animaux qui, jusqu’alors, étaient inconnus au bataillon.
L’Amazonie abrite également 20 % de l’eau douce de la planète, grâce aux fleuves Amazone et Paraná. Avec plus de 6.900 km, l’Amazone est le fleuve le plus long mais aussi le plus important en termes de débit.
La région est aussi une véritable pompe à CO2. La forêt amazonienne absorbe en effet plus de dioxyde de carbone qu’elle n’en rejette. On parle ici de plus de 100 milliards de tonnes de CO2, de quoi contribuer à réguler le réchauffement de la planète. Avec la déforestation de l’Amazonie, cette capacité d’absorption du dioxyde de carbone est en chute libre !
L’Amazonie, c’est aussi une région qui compte quelque 34 millions d’habitants, dont plus de 60 % de citadins. Selon l’Organisation du traité de coopération amazonienne (OTCA) qui regroupe les huit pays qui abritent la forêt amazonienne, 3 millions d’Indiens formeraient pas moins de 420 tribus dont une soixantaine qui vivent totalement isolées du reste du monde. De quoi aussi dénombrer 86 langues et 650 dialectes !
Enfin, la région abrite aussi quantité de ressources naturelles, parmi lesquelles des métaux rares et précieux. On y trouve notamment de l’or, du nickel, du cuivre, du manganèse ou encore du tantale, qui est utilisé pour la fabrication d’instruments chirurgicaux et d’implants, car il ne réagit pas avec les fluides corporels.