Le syndrôme de Paris concerne principalement les touristes japonais. Un trouble psychologique qui est provoqué lorsqu’un voyageur nourrit de telles attentes vis-à-vis de la capitale française qu’il déchante une fois confronté au vrai visage de la Ville Lumière. En effet, à l’international, l’image stéréotypée de Paris évoque le luxe, le raffinement, la propreté et la courtoisie. Autant de clichés qui ont fait long feu et qui ne correspondent en rien au Paris d’aujourd’hui.
Les facteurs déclencheurs du syndrôme varient d’un touriste à l’autre. Ils peuvent être dus à la confrontation avec l’impolitesse des autochtones, la saleté et les nombreux travaux en rue voire, dans le pire des cas, la délinquance avec des vols à la tire dans les quartiers fréquentés par les touristes. Et si ce sont principalement les Japonais qui sont victimes de ce syndrôme, Américains et Australiens ne sont pas épargnés. En gros, les uns comme les autres sont en décalage total entre la vision d’un Paris de carte postale, véhiculée par le cinéma et la publicité, et une réalité nettement moins flatteuse.
Le syndrôme de Paris se traduit par des attaques de panique, doublées de crises d’angoisse très fortes. Des états de délire voire des hallucinations ont également été observés. Mais, fort heureusement, il n’y a pas de séquelles à déplorer.
L’origine du syndrome de Paris remonte au milieu des années 1980. C’est en effet en 1986 que le professeur Hiroaki Ota, un psychiatre japonais basé à Paris, a diagnostiqué le premier syndrome de Paris. Il est évidemment fort probable que d’autres touristes aient été atteints par ce syndrome bien avant les années 1980, mais ce n’est qu’en 1986 que l’on a commencé à l’identifier en tant que tel.