

En mars 2025, les voyages des Européens vers les États-Unis ont connu un sévère coup de frein. Avec 905.603 visiteurs venus d’Europe de l’Ouest, on assiste à une baisse de 17 % par rapport à mars 2024, selon les chiffres préliminaires du Département du Commerce américain. Un plongeon qui n’avait plus été observé (hors pandémie) depuis… la crise financière de 2009.
Ce reflux soudain s’explique en partie par un cocktail peu alléchant : tensions diplomatiques, procédures de contrôle migratoire parfois abruptes, et une réputation sécuritaire un peu écornée. Même les Belges, pourtant grands amateurs de road trips sur la Route 66, semblent revoir leurs plans.
En mars, 18.824 voyageurs belges ont foulé le sol américain, soit 16 % de moins qu’un an plus tôt. Ce recul s’est même accéléré : -3 % en janvier, -9 % en février, et maintenant -16 %. Le message est clair : entre inflation, visa stress et rumeurs de détentions surprises, l’Oncle Sam perd de son attrait.
Le SPF Affaires étrangères reste modérément rassurant en qualifiant les États-Unis de pays “relativement sûr pour les touristes”. Mais il met aussi en garde contre “le risque d’emprisonnement temporaire à la frontière”..