Le ciel européen semble devenir un espace où le temps s’étire. En effet, les vols sur le continent ont enregistré une moyenne alarmante de 14,5 minutes de retard au cours du premier trimestre de l’année. Selon Eurocontrol, le gestionnaire de l’espace aérien européen, cette performance est la plus faible pour un premier trimestre en demi-décennie.
Rappelons-nous que lors du premier trimestre 2022, le retard moyen était d’à peine 9,5 minutes, bien que le nombre de vols ait chuté de 21% en raison de l’impact du COVID-19 sur les voyages internationaux. Hélas, le ciel européen semble tombé dans une spirale négative : le retard moyen actuel dépasse également celui de 2019, avant l’apparition de la pandémie, où il s’élevait à 13,3 minutes.
Les raisons sont multiples et variées. Six minutes de ce retard moyen sont attribuées à des causes indirectes, par exemple lorsque l’avion ou son équipage sont retardés par un vol précédent. Quatre autres minutes sont directement imputables à la compagnie aérienne, selon Eurocontrol.
Mais il y a plus. Des actions syndicales menées par les contrôleurs aériens français et des problèmes opérationnels dus à un manque de personnel ont perturbé plusieurs aéroports européens. En outre, il est intéressant de noter que le retard moyen pendant les mois d’été, dépasse généralement celui du premier trimestre. Cela laisse présager un été orageux pour le trafic aérien européen…