je prépare mon week-end à Beauvais
On a commencé par se balader au cœur de Beauvais. Une ville dont on connait le nom mais que quasi personne n’a visitée. Et nos pas nous ont d’abord menés vers sa cathédrale. Quel édifice ! A vous donner le tournis ! Ce joyau de l’art gothique, d’une hauteur de 67 m, flirte avec les cieux. Son chœur est même considéré comme le plus haut du monde avec ses 48,5 m de hauteur.
C’est vrai, j’avoue : j’ai été un peu déçue de constater que des échafaudages couvrent la toiture du transept, mais c’est pour la bonne cause : la dame se refait une beauté à l’occasion de ses 800 ans en 2025 ! Cela ne nous a pas empêchés d’admirer, à l’intérieur, l’impressionnante horloge astronomique et les vitraux. Coup de cœur pour l’horloge à carillon (la plus ancienne du monde !) qui joue avant chaque heure des cantiques pleins d’émotions !
On a ensuite embarqué pour une aventure insolite proposée par la léproserie de la Madeleine St Lazare de Beauvais. Le concept de la SonoPluie est original : vous déambulez avec un parapluie connecté et géolocalisé qui vous immerge dans une réalité augmentée auditive. L’expérience dure 1h : témoignages, anecdotes, textes littéraires vous sont contés. Découvrir ce lieu unique en France et en Europe m’a émue : outre les secrets de son histoire, la Maladrerie est un site remarquable du 12 et 13e siècle. Quant aux jardins, c’est très agréable d’y flâner.
Les paysages bucoliques et les endroits verts ne manquent pas à Beauvais. C’est le cœur en fête que nous sommes allés découvrir le jardin Van Beek. Ce peintre franco-hollandais a fait de son jardin un tableau impressionniste. L’art végétal est ici poétique à souhait ! J’ai dû faire une cinquantaine de photos du petit pont bleu, de la barque rose et verte et des nénuphars en fleurs. C’est un enchantement partout où l’œil se pose. Les chemins, les bassins, les chutes d’eau et les fleurs par milliers : on voudrait ne jamais partir. J’ai acheté quelques cartes postales des tableaux de l’artiste : de jolis signets à glisser dans mes prochaines lectures.
Le bonheur ouvre l’appétit, c’est bien connu ! Quelle chance de s’être attablés au restaurant Le Senso, en plein cœur de Beauvais. Les assiettes de cette cave à manger n’ont rien à envier aux tableaux d’André Van Beek. La présentation fait rêver et les saveurs sont explosives. J’ai dégusté un filet mignon mariné au Zaatar avec grenailles et chorizo. Mon amoureux a choisi le suprême de poulet fermier accompagné d’aubergines au sésame, de pakchoi et de champignons teriyaki. Le bar à vin a eu raison de nous : on y a encore pris un délicieux verre avant de rejoindre nos pénates.
C’est à La Salamandre que nous avions réservé une nuitée. Située juste à côté de la cathédrale, cette grande maison familiale est décorée avec goût : un savant mélange de contemporain et d’ancien. Les couleurs douces invitent à la détente, comme le grand jardin dans lequel on a pris le thé au matin. Le petit déjeuner anglais m’a convaincue de reporter encore mon régime d’un jour ou deux. Un hébergement qui vaut ses 4 épis !
Avant de prendre la route du retour, on a encore pris le temps de monter à bord du train à vapeur de Crèvecoeur-le-Grand. C’est que mon amoureux, voyez-vous, est resté un grand enfant. Admirer une locomotive de la fin du 19e siècle et grimper dans des wagons classés Monuments Historiques l’emballaient. Moi, j’ai surtout apprécié voir défiler la campagne dont je ne me lasse jamais!
Je vous invite à vivre la même parenthèse au plus vite : contrairement aux régimes, il ne faut jamais remettre les plaisirs au lendemain ! Beauvais est tout près de chez nous et est bien loin du surtourisme.