A 54 ans, Denis Van Weynbergh est plus déterminé que jamais. Avec des moyens limités mais une motivation inébranlable, il s’élancera face aux gros bras de la discipline. Son état d’esprit et son enthousiasme nous ont d’ailleurs convaincus de nous associer avec lui dans cette aventure. Voici le récit d’une rencontre avec un personnage hors-normes…
Denis : « Je navigue depuis que je suis gamin. J’ai commencé avec mes parents et étant petit, j’ai fait quelques stages ADEPS. J’ai toujours navigué puis en 2001, j’ai fait mes premières grandes courses au large sur des tout petits bateaux. Ces « mini transat » sont des courses à travers l’Atlantique sans moyen de communication satellite et avec un GPS vraiment basique. C’est une des meilleures écoles de la course au large ! En France, on dit souvent « passe ton BAC d’abord et on verra après », dans le monde de la voile, on dit « passe ta Mini d’abord et on verra après ». »
Denis : « En effet. Je faisais la course au large comme amateur éclairé, puis j’ai enchainé avec quelques compétitions bien connues comme la route du Rhum sur des bateaux de 40 pieds. Cela me permettait de naviguer et de travailler en Belgique : j’avais une société de transport de courrier express. Mais l’idée du Vendée Globe me trottait dans la tête depuis longtemps. C’est le Graal pour la course au large en solitaire ! C’est comme l’Everest pour un alpiniste de haut niveau ! Le projet a pris un peu de temps pour arriver à maturité. Dans un premier temps, je me disais que ça allait être difficile pour un Belge de participer à une course aussi prestigieuse. Puis en 2018, je me suis dit que c’était maintenant au jamais. Donc j’ai racheté le bateau dont je suis actuellement le propriétaire maintenant et qui a fait le Vendée Globe en 2016. A l’époque, j’ai aussi décidé de vendre ma société pour me consacrer à fond sur mon projet. La course à laquelle je m’apprête à participer, la Vendée Arctique, réunit les 25 meilleurs skippers… On est donc sur un degré sportif et d’exigence qui est très élevé… ».
Denis : « En face de moi, les gars qui ont des projets gagnants sur le Vendée Globe ont des budgets de 12 à 15 millions d’euros, soit 10 fois plus que moi, environ ! On a donc un mode de fonctionnement qui est différent des autres. Par exemple, on a une équipe de 6 personnes qui n’est constituée que de bénévoles. Le deuxième aspect, et c’est aussi un choix philosophique, c’est que l’on utilise un maximum de matériels recyclés et donc on va dire de « seconde main ». On veut faire attention à notre impact carbone et cela a forcément un vrai impact budgétaire. Par exemple, j’ai déchiré une voile lors de ma dernière course, donc j’en ai racheté une d’occasion. »
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