En la matière, l’Everest est probablement l’exemple le plus criant. Désormais surnommé “la plus haute décharge du monde”, le célèbre mont est jonché de détritus abandonnés par des alpinistes peu scrupuleux. Raison pour laquelle le Népal a déployé une batterie d’interdictions dont les ascensions en solitaire et celles effectuées par des personnes à mobilité réduite. Par ailleurs, chaque grimpeur doit désormais présenter un certificat médical valable aux autorités locales.
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Mais l’Everest est loin d’être un cas isolé. En effet, d’autres sommets subissent eux aussi les aléas du tourisme de masse. Le mont Batur à Bali est un bon exemple. Là, le gouvernement local envisage d’interdire purement et simplement toute ascension suite aux comportements indécents de nombreux visiteurs. En 2021, un influenceur russe avait par exemple été expulsé du pays après avoir posé nu sur un ancien arbre sacré !
En Australie, c’est le mont Uluru, situé dans le parc éponyme, qui a fait l’objet d’une fermeture définitive aux randonneurs après des années de débat. Pour rappel, cet immense monolithe de grès, situé en Australie centrale, est sacré pour les peuples aborigènes locaux.
Enfin, plus près de chez nous, la pratique de l’escalade et de l’alpinisme est interdite dans le Massif Central (France) depuis 2018 tandis qu’au mont Blanc, des problèmes récurrents liés à la surfréquentation poussent les autorités à régulièrement interdire l’accès aux refuges locaux ou à imposer une réservation préalable afin de canaliser le flux de visiteurs.
On le constate, les interdictions et restrictions se multiplient, principalement à cause d’une fréquentation trop importante et de comportements inadéquats. Une bonne chose pour tous ces sites qui se distinguent par un écosystème fragile que l’on se doit de préserver pour les générations futures.