Les Cornouailles, pourquoi découvrir ce bout de l’Angleterre ?

Christiane Goor,
02-12-2021
A l ‘extrémité sud-ouest de l’Angleterre, les Cornouailles dessinent une étroite péninsule aux côtes découpées qui plonge dans la mer Manche. Le Land’s End, sa pointe la plus occidentale, est balayé par le vent et les vagues houleuses. Ailleurs, ce ne sont que falaises abruptes, criques discrètes, landes sauvages et ports colorés. A coup sur une escapade plus que dépaysante.

Porthcurno : sable blanc, mer turquoise et falaises © Charles Mahaux

Pays de légendes et des chevaliers de la Table Ronde

C’est en Cornouailles, terre inhospitalière, que les dernières tribus celtes, repoussées par les invasions normandes, ont trouvé refuge. Aujourd’hui encore, les anciennes traditions celtiques restent vivaces. L’isolement de la population dans cette étroite péninsule rocheuse, toute en baies et promontoires, en landes et en combes, a favorisé l’émergence d’un folklore vivace, alimenté par de fabuleuses histoires.

L’ombre du roi Arthur et des chevaliers de la Table Ronde plane toujours sur cette terre, patrie de la fée Morgane et de Merlin l’Enchanteur. Le village de Tintagel perché sur la côte sauvage est dominé par les ruines romantiques d’un château où serait né le roi Arthur, le château de Tintagel.

Quant à St-Michael’s Mount, cette réplique cornouaillaise du Mont St-Michel breton, cette citadelle ancrée au sommet d’un rocher granitique se découpe dans la lumière du couchant en dégageant une aura ténébreuse saisissante.

St-Michael’s Mount © Charles Mahaux

Pays de marins

Les Cornouaillais sont d’abord des gens de la mer, voire même contrebandiers ou naufrageurs. Même si les historiens du coin répugnent à admettre que des naufrageurs aient pu sévir autrefois dans la région, tout le monde s’entend pour raconter que d’aucuns allumaient des feux pour attirer les navires sur les récifs et s’empressaient de piller les vaisseaux désemparés.

Polperro, ancien nid de contrebandiers

Tapi au fond d’une crique rocheuse, ce petit port de pêche recélait des caches secrètes pour écouler des marchandises à la barbe des douaniers. Aujourd’hui c’est un des ports les plus charmants de Cornouailles, avec ses coquets cottages blanchis à la chaux garnis de vasques fleuries, avec ses venelles tortueuses bordées de maisons à colombages ornées de volets bleus.

Polperro, ancien nid de contrebandiers © Charles Mahaux

Quitter un port, c’est toujours pour en joindre un autre et au-delà encore d’autres… Des quais où brille un phare, des barques colorées dansant au rythme de la marée, des chalutiers survolés de mouettes, et partout les mêmes maisonnettes qui ressemblent à des maisons de poupées.

Le port de St Ives tourné vers la mer © Charles Mahaux

Pays d’écologie et de jardins remarquables

La proximité du Gulf Stream encourage un microclimat qui assure l’épanouissement exceptionnel d’une multitude de plantes inattendues sous ces latitudes.

Visiter les jardins de Cornouailles, c’est s’offrir un voyage dans un espace où l’homme feint de s’éclipser devant les caprices de la nature. The Lost Gardens of Heligan est un domaine magique avec ses différents paysages dont une jungle de plantes exotiques exubérantes ou des tunnels de bambous, de palmiers et de fougères arborescentes.

Les jardins de Cornouailles, l’art de la rocaille © Charles Mahaux

L’Eden Project, la plus grande serre au monde.

Le site futuriste aligne 5 dômes à structure géodésique pour abriter des espèces végétales du monde entier, regroupées le long d’un fabuleux parcours paysager. Ou comment voyager d’un continent à l’autre en quelques heures en se laissant submerger par l’importance du monde des plantes mis en péril par diverses activités humaines.

L’Eden Project, la plus grande serre au monde © Charles Mahaux