La forêt de Compiègne saura vous ensorceler : réputée pour ses futaies, elle compte parmi les plus belles d’Europe. Teintée de roux et d’or, souvent écharpée de brume en cette saison : la forêt domaniale de Compiègne est le spot parfait pour une pause nature. Plateaux, buttes, prés, landes, étangs, mares, petits ponts de pierre : elle se déguise de bien des façons. Le massif de 14400 hectares est traversé par un réseau incroyable de sentiers qui conduisent vers de nombreux carrefours aux poteaux atypiques, en étoile.
Le saviez-vous ? Les traits de couleur rouge, peints sur l’une des faces des poteaux, rappellent une anecdote amusante : l’impératrice Eugénie, amoureuse du domaine, s’était jadis perdue lors de l’une de ses promenades. Après des heures à errer dans la forêt, la souveraine décida qu’une telle aventure ne se produirait plus et elle ordonna qu’on fasse inscrire la direction du château de Compiègne sur les dits poteaux ! En se mettant dos à celui-ci, l’Impératrice savait que le Château était droit devant elle.
Lors de votre week-end, on vous invite à faire une virée impériale au château de Compiègne. C’est là que celle qui sera l’impératrice Eugénie rencontre Napoléon III en 1853. Cette souveraine éclairée, véritable icône de la mode, a profondément marqué l’histoire des lieux. Attentive à ses toilettes comme à la décoration des demeures impériales, elle fait du faste et du luxe son leimotiv. Elle tenait tout particulièrement aux « Séries de Compiègne » : ces rendez-vous annuels durant lesquels les têtes couronnées et l’élite du monde artistique, politique et scientifique se retrouvaient à Compiègne pendant plus d’un mois pour des fêtes et divertissements variés.
Si les origines du château de Compiègne remontent au Moyen Age, c’est à Louis XV et Louis XVI que l’on doit sa transformation et son agrandissement. Il fut ensuite remis en état par Napoléon Ier après la Révolution et devint le lieu de prédilection de Napoléon III et de l’impératrice Eugénie. Leurs appartements royaux sont évidemment à visiter : une jolie façon de vous imprégner de l’esprit du Premier et Second Empire. Le jardin du château permet de rejoindre à pied la forêt de Compiègne grâce à l’étonnante « trouée des Beaux-Monts » : cette allée verte, de 4 km. La légende raconte qu’elle fut percée en une nuit par Napoléon Ier pour l’impératrice Marie-Louise
La forêt de Compiègne est votre terrain d’activités en tous genre ! On vous propose une évasion à cheval. Ces chevaux se dédient autant aux débutants qu’aux cavaliers chevronnés. Le cheval Henson est une race calme, confiante et sociable. L’occasion rêvée pour découvrir autrement la forêt domaniale et ses sites historiques, en compagnie d’un guide équestre qui vous racontera légendes et anecdotes.
Et si vous préférez la balade à vélo, on vous conseille la jolie boucle qui relie la forêt de Compiègne au château de Pierrefonds ! L’itinéraire, bucolique à souhait, vous fera passer par Saint Jean au Bois, ancien petit village de bûcherons construit autour de sa chapelle. De carrefours emblématiques en champs de fougères, la piste cyclable vous mènera jusqu’au château de Pierrefonds. Tout droit sorti des contes de fées, il ne vous laissera pas indifférent. Au retour, passez par Vieux Moulin, petit bourg forestier et authentique, avant de revenir vers Compiègne, dans les parfums de la forêt.
Et si vous préférez les randonnées accompagnées, dirigez-vous vers Grégory de Karuna Nature : ce guide naturaliste vous emmènera sur des itinéraires peu fréquentés afin de côtoyer une nature encore sauvage. C’est parfois gai de se laisser emmener !
La Clairière de Compiègne est un lieu historique qui saura également vous émouvoir et qu’il serait dommage de louper. C’est là, au cœur de la forêt domaniale, dans le wagon 2419D, que l’Armistice du 11 novembre 1918 fut signé, entre les Alliés et les Allemands. Et c’est dans ce même wagon qu’Hitler signera celui du 22 juin 1940, entraînant ainsi la capitulation de l’Armée française. En choisissant ce même wagon, il voulait laver l’affront de la défaite de la première guerre mondiale.
Pendant votre escapade, n’oubliez de déguster quelques petits gourmandises : il vous faudra goûter aux Picantins, ces petites confiseries à base de nougatine, de noisettes et de chocolat. C’est une spécialité de Compiègne qui a vu le jour dans les années 1920. Les trois noisettes de la sucrerie représentent les Picantins, ces personnages qui « piquent le temps » et sonnent les cloches en haut du beffroi de l’hôtel de ville. Les Picantins fabriqués par la pâtisserie éponyme sont à tomber !
Et comme on ne se nourrit pas vraiment avec des bonbons, on vous conseille deux restaurants : Les Ferlempins et l’Auberge A la bonne idée. Le premier propose une cuisine authentique et raffinée, composée uniquement de produits frais et locaux. Du 100% fait maison qui vous ravira. Quant à l’auberge à l’a bonne idée, étoilée au guide Michelin, elle saura vous séduire par son cadre intimiste avec vue sur la forêt et sa cuisine aux saveurs méditerranéennes.
Pour la nuit, on vous conseille de réserver une chambre à La Villa du Châtelet avec sa vue imprenable sur la forêt de Compiègne. Construite en 1886 dans un écrin de verdure, vous ne pourrez qu’y trouver le repos : une maison d’hôtes pleine de charme.
Deux jours à Compiègne, ça passe si vite ! Vous reviendrez la tête pleine de tout ce que vous aurez vu et appris, et le cœur empli de douceurs et de flâneries. Et, qui sait ? Peut-être vous laisserez-vous tenter bientôt par un deuxième weekend dans l’Oise !