À la tête de ce projet, Martin Wikelski de l’Institut Max Planck en Allemagne, vise à lancer des satellites capables de suivre les déplacements des animaux. “Nous espérons révéler des réactions animales face aux séismes,” explique Wikelski. Les expériences sur le Mont Etna montrent que des chèvres deviennent nerveuses avant une éruption et refusent de monter à des pâturages plus élevés. “Elles savent ce qui va arriver avant nous“, ajoute-t-il.
Des chiens et moutons ont aussi prédit plusieurs séismes en Italie. Selon certains chercheurs, cela pourrait être dû à la libération d’ions par les roches. Des histoires similaires existent depuis l’Antiquité. En Chine, des rats et serpents avaient quitté leurs terriers avant le grand séisme de Haicheng en 1975.
Les progrès dans la technologie de suivi permettent aujourd’hui de suivre même de minuscules animaux. Le projet Icarus pourrait ainsi permettre de prévoir la propagation de maladies comme la peste porcine africaine ou de comprendre les migrations complexes des insectes. L’objectif ? Développer un système d’observation mondiale, à l’aide de plusieurs satellites, pour mieux comprendre comment la faune s’adapte aux changements climatiques.