Les agences de voyage et les sites spécialisés dans le tourisme sont confrontés à un sacré casse-tête : faut-il encore recommander des destinations comme Athènes, l’Andalousie, la Provence ou encore la Sicile en été alors que, de plus en plus souvent, ces régions connaissent des vagues de chaleur extrême ? Autrement dit, faudra-t-il bientôt faire évoluer les recommandations saisonnières pour telle ou telle destination ? Une nouvelle donne qui, conjuguée à des épisodes de sécheresse, de pénuries d’eau et d’incendies, a de quoi faire réfléchir de nombreux Belges quant à leur lieu de villégiature estivale.
Toujours est-il que certains d’entre eux, même s’il ne s’agit encore que d’une minorité, commencent à revoir leurs habitudes de voyage, en optant par exemple pour la montagne, la Scandinavie ou la Grande-Bretagne. Autant de zones où les températures d’été demeurent, pour l’instant, moins extrêmes. Cela concerne bien entendu les personnes qui n’envisagent plus de passer leurs vacances sous le cagnard mais aussi celles qui privilégient les promenades au grand air plutôt que de faire la crêpe sur un sable brûlant, recouvert de crème solaire ou encore celles qui, plus simplement, entendent fuir les destinations habituellement envahies par le tourisme de masse.
Pour d’autres, l’été se conjugue irrémédiablement avec le soleil et la mer, quitte à devoir endurer des températures insupportables. Et les statistiques récentes le montrent, ne fût-ce qu’à l’échelle de la France : la mer Méditerranée attire encore à elle seule le double des touristes de la Normandie et de la Bretagne réunies. L’été dernier, le pourtour du bassin méditerranéen retrouvait quelque 83 % de ses chiffres d’avant pandémie et, pour la saison actuelle, l’affluence de touristes ne semble pas s’essouffler, malgré la chaleur. Il faut aussi dire que bon nombre de réservations sont enregistrées des mois à l’avance, sans savoir si l’été qui suit sera marqué ou pas par des épisodes de canicule. Avec plus d’un demi siècle de tradition touristique, la Méditerranée et, plus globalement, le sud de l’Europe, demeurent incontournables pour de nombreux foyers belges. Mais rien n’exclut que cet enthousiasme s’amenuise dans les années qui viennent.
Enfin, il est aussi possible de fréquenter ces destinations populaires à un autre moment de l’année, comme au mois de mai ou au mois de septembre. Si on a la possibilité d’éviter les mois les plus chauds, on peut donc anticiper ou différer son départ en vacances. Une solution de plus en plus privilégiée par les ménages sans enfant et les couples retraités.