Brussels Airlines a franchi une étape importante en matière de rentabilité, passant d’un seul siège rentable en 2019 à une rangée complète aujourd’hui. Cette évolution, commentée par Nina Öwerdieck, la directrice financière, reflète une nette amélioration depuis la pandémie de coronavirus. Toutefois, elle avertit: “C’est très bien, mais cela peut aussi facilement disparaître à nouveau“.
La répartition des coûts d’un avion A320 illustre les défis financiers. Le kérosène représente un quart des dépenses, suivi des frais de personnel, de manutention, et de contrôle aérien. Avec un taux d’occupation moyen de 82,5% en 2023, les sièges vides accentuent la pression sur les finances de la compagnie. Malgré cela, Brussels Airlines a réussi à générer un bénéfice moyen de 6 euros par passager sur la dernière rangée de sièges.
Malgré un bénéfice pour la première fois en cinq ans, la directrice financière reste prudente. La compagnie a enregistré 572 millions d’euros de pertes entre 2020 et 2022, période marquée par la crise du Covid et la réduction d’un quart de son personnel. La stratégie pour atteindre une marge bénéficiaire opérationnelle de 8% est claire: croissance prudente, choix judicieux des destinations, des employés et des appareils, tout en exploitant les synergies avec le groupe Lufthansa.
Malgré les efforts et une marge de 3,4% en 2023, l’objectif de 8% de marge bénéficiaire opérationnelle semble lointain, avec une atteinte prévue entre 2026 et 2027. Nina Öwerdieck souligne l’importance de cette cible pour assurer une santé structurelle durable à la compagnie.