“Les Allemands doivent vivre avec les animaux comme ils essayent de nous le dicter“, a déclaré Masisi au quotidien allemand Bild, propos qui résume bien la teneur de la proposition botswanaise. “Ce n’est pas une blague“, a-t-il ajouté, soulignant son intention de “faire ce cadeau à l’Allemagne“, sans accepter de refus.
Le Botswana, abritant la plus importante population d’éléphants au monde, fait face à des défis considérables pour maintenir la coexistence entre humains et pachydermes. Le pays compte environ 130.000 éléphants, dont la présence est source de conflits, endommageant cultures et villages, selon le président.
Le ministère allemand de l’Environnement, sous la direction des écologistes, entend en effet combattre le braconnage. “Au sein de l’UE, nous menons des discussions dans le but d’étendre l’exigence de permis d’importation à d’autres trophées de chasses d’animaux protégés“, a mentionné une porte-parole du ministère à l’AFP, soulignant la “responsabilité particulière” de l’Allemagne, l’un des plus grands importateurs de trophées de chasse dans l’UE.
Face à cette “offre”, le ministère a répondu que le “Botswana n’avait pas encore pris contact” avec lui. En 2019, le Botswana a réintroduit la chasse, après une interdiction totale de cinq ans, suscitant une vague d’indignation chez les défenseurs de l’environnement.