L’Union européenne (UE) a introduit l’année dernière des obligations progressives pour incorporer des carburants d’aviation durables (SAF) dans le kérosène des avions quittant ses frontières. Avec un taux d’incorporation de 2% en 2025, grimpant à 6% en 2030 et atteignant jusqu’à 70% en 2050, cette initiative vise à réduire l’empreinte carbone de l’aviation.
Cependant, selon Airlines for Europe (A4E), une alliance regroupant les grandes compagnies aériennes du continent, dont Ryanair, Lufthansa, IAG, Air France-KLM et easyJet, la production de SAF en Europe est en retard et en insuffisance par rapport aux projets américains. Le directeur général d’IAG, Luis Gallego, souligne que “90% des investissements dans le SAF ont lieu aux Etats-Unis“, laissant l’Europe à la traîne.
Lors d’un sommet à Bruxelles, Carsten Spohr de Lufthansa a plaidé en faveur d’incitations similaires à celles des États-Unis pour soutenir la production de SAF en Europe. Les dirigeants des compagnies aériennes européennes expriment des inquiétudes quant à la capacité de respecter les échéances du mandat de l’UE sans une augmentation significative de la production de SAF sur le continent.
Les représentants des compagnies aériennes, réunis lors de ce sommet, ont souligné l’importance de la préservation de leur compétitivité dans un secteur mondialisé. Avec les élections de l’UE en vue, ils ont présenté leurs préoccupations à la future Commission européenne.