L’Antarctique abrite une faune exceptionnelle, des manchots aux phoques en passant par les baleines. Ces animaux sont de plus en plus vulnérables face au réchauffement climatique et à la surpêche. Depuis 2009, la Commission pour la conservation de la faune et la flore marines de l’Antarctique (CCAMLR) a pourtant mis en place un système de création d’aires marines protégées (AMP). Malheureusement, seuls deux des six sites prévus ont vu le jour.
La récente réunion annuelle de la CCAMLR à Hobart, sur l’île de Tasmanie, s’est conclue sans accord, en grande partie en raison des positions de la Russie et de la Chine. “L’intérêt de la Russie pour une coopération mondiale constructive est nul et la Chine privilégie malheureusement l’exploitation à court terme des ressources marines“, a déclaré Cem Özdemir, ministre allemand de l’Agriculture.
L’Antarctic and Southern Ocean Coalition (ASOC) a publié un rapport indiquant des écarts de température sans précédent et une réduction de la banquise. La surpêche, les microplastiques et le tourisme ne font qu’aggraver la situation, mettant en péril ces écosystèmes uniques.
Les négociations sur la création de nouvelles AMP sont au point mort depuis 2016, mais l’urgence d’agir n’a jamais été aussi pressante.