L’Antarctique est souvent perçu comme un sanctuaire de nature sauvage. Pourtant, il est confronté à une pollution insoupçonnée. Une étude de l’Université de Bâle a mis en lumière la présence alarmante de plastiques, bien au-delà des estimations précédentes. La majorité de ces particules sont si fines qu’elles avaient échappé aux radars scientifiques.
Traditionnellement, les études s’appuyaient sur des filets à mailles de 300 micromètres pour capturer les particules de plastique. Toutefois, ces techniques se sont révélées inefficaces pour les microparticules. En analysant l’eau de mer par spectroscopie infrarouge, les chercheurs ont découvert des particules jusqu’à 11 micromètres, dévoilant ainsi l’étendue réelle de la pollution.
Les conséquences écologiques peuvent être alarmantes, surtout pour les organismes vivants adaptés à l’environnement extrême de l’Antarctique. La vulnérabilité de ces écosystèmes aux nouveaux polluants pourrait avoir des répercussions dramatiques sur leur survie.
La question demeure : comment ces microplastiques ont-ils atteint les eaux isolées de la mer de Weddel ? Les activités humaines telles que le tourisme, la pêche et la recherche scientifique sont pointées du doigt. Cependant, les courants marins et atmosphériques jouent également un rôle dans cette contamination globale, transportant les microplastiques sur de longues distances.