Attention aux changements de règles dans le Quartier rouge !

Julie Docsterd,
16-02-2023
Amsterdam prend une décision surprenante dans le Quartier Rouge. Quel impact sur les touristes ? 😲
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Amsterdam va interdire le cannabis dans le Quartier rouge !

Si le Quartier rouge n’est probablement pas le coin le plus raffiné d’Amsterdam, il va toutefois tenter de se racheter une conscience en y interdisant le cannabis.

Dès la mi-mai, les touristes de De Wallen, le quartier historique d’Amsterdam, ne pourront plus y fumer de cannabis. De quoi apaiser les riverains qui n’en pouvaient plus du « tourisme de la fumette ». D’autres restrictions et mesures sont par ailleurs prévues. Les mesures pourraient en outre aller bien plus : en effet, les coffeeshops pourraient également ne plus vendre de cannabis à leurs clients, tandis que la consommation aux terrasses des cafés pourrait également être interdite.

Depuis les années ‘70, les Pays-Bas se sont montrés très tolérants envers les coffeeshops. Les choses changent toutefois progressivement, avec des tours de vis supplémentaires : depuis une dizaine d’années, l’accès à ces établissements n’est réservé qu’aux seuls résidents du pays. Notez que cette dernière mesure est toute théorique et n’a jamais vraiment empêché les tenanciers de vendre leur cannabis aux touristes étrangers. Business first !

Il faut désormais payer pour visiter le quartier « chaud » d’Amsterdam

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Les autorités de la ville jugent ces excursions dépassées et “irrespectueuses à l’égard des travailleuses du sexe”. La mesure vise également à réduire la pression touristique. Dès l’année prochaine, seuls les groupes accompagnés d’un guide certifié et possédant une autorisation pourront s’approcher du quartier “De Wallen”, connu dans le monde entier pour ses prostituées en vitrine. La taille maximale des groupes sera également réduite de 20 à 15 personnes et les tours gratuits seront interdits.

Une mini taxe pour les touristes !

Les touristes désireux de visiter le quartier devront s’acquitter d’une taxe fixée à 66 cents, mais dont le montant pourrait être revu à la hausse. Celle-ci sera vraisemblablement incluse dans le prix d’un billet, comme pour les croisières ou les bus à arrêts multiples. Depuis 2018, les guides doivent obtenir une licence pour pouvoir emmener les touristes dans les ruelles sinueuses du quartier rouge.

Si la pression touristique a quelque peu diminué depuis lors, selon les résidents et les prostituées, les nuisances sont toujours nombreuses comme les photos intempestives ou les comportements inappropriés. Un millier de groupes passent chaque semaine par le “Red Light District”. Aux moments les plus prisés, jusqu’à 28 groupes y défilent par heure. À ce jour, quelque 1.600 guides sont certifiés.
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