Une exposition sur l’une des plus sombres affaires de l’histoire française !

18-03-2025
📢 Un capitaine injustement condamné, une machination d'État… L'affaire Dreyfus s'expose à Paris pour rappeler l'un des plus grands scandales de l'histoire.
dreyfus
© François Piette ©

L’Affaire Dreyfus revient sur le devant de la scène avec une exposition au Musée d’art et d’histoire du judaïsme (mahJ) à Paris. Intitulée “Alfred Dreyfus, vérité et justice”, elle retrace ce scandale politico-judiciaire qui a secoué la France à la fin du XIXe siècle.

L’Affaire Dreyfus en bref

En 1894, un bordereau compromettant est retrouvé dans une poubelle de l’ambassade d’Allemagne à Paris. L’armée française cherche un coupable et accuse Alfred Dreyfus, capitaine juif brillant mais issu d’une minorité déjà ciblée par un fort antisémitisme. Jugé en secret, il est condamné à perpétuité sur la base de faux documents et envoyé en exil en Guyane.

Mais l’affaire prend un tournant lorsque des preuves disculpent Dreyfus et désignent le vrai traître : Ferdinand Walsin Esterhazy. L’armée refuse d’admettre son erreur et couvre Esterhazy, tandis que la presse et l’opinion publique se divisent.

En 1898, Émile Zola publie son célèbre “J’accuse…!”, dénonçant une injustice d’État. L’affaire devient un séisme politique et judiciaire. Après un second procès et des années de combat, Dreyfus est finalement réhabilité en 1906.

Des archives saisissantes

Parmi les pièces exposées :
📜 Le fac-similé du fameux bordereau, élément déclencheur de l’affaire, dont l’original a mystérieusement disparu.
📰 Un exemplaire du journal L’Aurore, avec l’explosif “J’accuse…!” d’Émile Zola, véritable plaidoyer contre cette injustice.
🎨 Les dessins satiriques de Caran d’Ache, dont “Un dîner en famille”, illustrant l’impact du scandale sur la société.
📸 Une photo de la dégradation de Dreyfus, moment humiliant où il fut publiquement déchu de son grade.

Un crime d’État, pas une simple erreur

Les commissaires de l’exposition, Philippe Oriol et Isabelle Cahn, ne mâchent pas leurs mots : ce n’était pas une simple “erreur judiciaire“, mais bien un crime judiciaire. Un complot orchestré par l’armée et le gouvernement, dans un climat d’antisémitisme virulent. Pendant que Dreyfus pourrissait en détention, le véritable traître, Ferdinand Walsin Esterhazy, coulait des jours tranquilles…

À voir jusqu’au 31 août au mahJ