Il y a exactement 50 ans, c’était la reine Elizabeth II qui dévoilait au monde cette salle de concert. Depuis, cet espace accueille en moyenne 11 millions de visiteurs chaque année, marquant l’identité culturelle de Sydney.
Derrière sa façade innovante, l’Opéra de Sydney cache une histoire complexe. Son concepteur, le Danois Jorn Utzon, malgré son talent avéré et reconnu – après tout, il avait triomphé sur 232 concurrents en 1956 – n’a jamais foulé le sol de l’opéra achevé. Suite à des mésententes sur la vision, le budget et le financement du projet en 1966, Utzon a préféré se retirer. D’autres architectes ont pris le relais, transformant considérablement ses plans initiaux pour l’intérieur du bâtiment.
Peu de temps avant le décès d’Utzon à Copenhague en 2008, l’Opéra de Sydney était consacré “chef-d’oeuvre de l’architecture du XXe siècle” par l’Unesco. L’édifice, dont la construction a duré 14 ans, a vu son budget initial de 7 millions de dollars australiens exploser pour atteindre 102 millions de dollars australiens à son achèvement. Sa construction emblématique a été largement financée par des loteries d’État.
Les “voiles” distinctives de l’Opéra, recouvertes de plus d’un million de tuiles suédoises, renferment deux salles de spectacle et un restaurant, le tout sur une énorme plateforme en béton. L’Unesco décrit cet ouvrage comme une “grande sculpture urbaine” ayant eu une influence majeure sur l’architecture contemporaine.
L’histoire de l’Opéra est également émaillée d’anecdotes savoureuses, comme ce jour où, dans les années 1980, un poulet, figurant dans une représentation, s’est échappé pour atterrir sur un violoncelliste, nécessitant l’installation d’un filet de protection au-dessus de la fosse d’orchestre.