5 faits insolites sur Nauru : de très riche à très pauvre, ce micro pays paradisiaque est oublié des touristes !

20-02-2025
Le monde est plein de surprises et de secrets, et il en va de même pour le plus petit État indépendant en dehors de l'Europe : Nauru. Si vous ne l'avez jamais cherché sur une carte, c'est le moment de le faire !
nauru
© adobe

1. Nauru n’a pas de capitale officielle

Cela peut sembler étrange, mais Nauru ne possède pas de capitale officielle. La plupart des États du monde ont une ville désignée comme centre politique et administratif, mais ce n’est pas le cas ici. Historiquement, Yaren, le district le plus peuplé de l’île, a souvent été considéré comme la “capitale de facto”, car il abrite les principales institutions du pays : le Parlement, l’aéroport international, la banque nationale et l’école principale.

2. Une richesse soudaine… puis une chute brutale

Il y a plusieurs décennies, Nauru était l’un des pays les plus riches du monde en termes de PIB par habitant. Pourquoi ? Parce que son sous-sol regorgeait d’une ressource précieuse : le phosphate. Cette richesse naturelle, issue d’excréments d’oiseaux fossilisés (le guano), a été exploitée massivement dès le début du XXe siècle.

Dans les années 1970-1980, grâce à l’exportation de ce minerai, les habitants de Nauru vivaient dans un luxe insolent : voitures de luxe, voyages en avion, absence d’impôts… Mais cette prospérité a été de courte durée. À mesure que les réserves de phosphate s’épuisaient, l’économie de l’île s’est effondrée, laissant le pays en grande difficulté. Aujourd’hui, Nauru dépend presque entièrement de l’aide internationale, notamment celle de l’Australie.

3. Le triste record du taux d’obésité le plus élevé au monde

Avec plus de 60 % de la population en situation de surpoids, Nauru détient un record inquiétant. Ce phénomène s’explique par plusieurs facteurs :

✅ Une alimentation largement importée, riche en aliments transformés et sucrés 🍔🥤
✅ Un mode de vie sédentaire, avec peu d’activités physiques 🚶‍♂️
✅ Un effondrement de l’économie qui limite l’accès à une alimentation saine

Ce problème de santé publique est l’une des conséquences directes de l’ancienne prospérité économique : dans les années de richesse, la population s’est habituée à une alimentation occidentale peu équilibrée, et après la crise économique, les alternatives locales sont devenues limitées.

 

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4. L’un des pays avec le taux de chômage le plus élevé

Avec un territoire de seulement 21 km² et une économie en déclin, les opportunités d’emploi sont rares à Nauru. À la fin de 2020, plus de 90 % de la population active était sans emploi stable.

Les principales sources de revenus actuelles du pays sont :
💰 L’aide internationale, principalement en provenance de l’Australie
🛂 Le centre de rétention pour demandeurs d’asile, géré pour le compte du gouvernement australien

Ce dernier point est particulièrement controversé. L’Australie envoie sur Nauru des migrants interceptés en mer, en échange d’un soutien financier. Ce système a été critiqué par de nombreuses organisations humanitaires en raison des conditions de vie difficiles des réfugiés dans ces camps.

5. Aucune armée pour protéger le pays

Nauru fait partie des rares pays au monde sans forces armées officielles. L’île ne possède ni armée, ni marine, ni force aérienne. Pour assurer sa défense, Nauru dépend entièrement de l’Australie, avec qui elle a signé un accord de protection.

En échange, l’Australie bénéficie de certaines facilités, notamment l’exploitation du centre de détention pour migrants, qui constitue l’un des rares revenus du pays.

Un micro-État fascinant et méconnu

Malgré son déclin économique et ses défis sociaux, Nauru reste un pays unique, chargé d’histoire et de particularités insolites. Peu de touristes s’y aventurent en raison de son éloignement et du coût élevé des voyages pour s’y rendre. Pourtant, cette île a beaucoup à raconter et constitue un cas d’étude passionnant sur les conséquences de l’exploitation des ressources naturelles.